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Almeria (Espagne), le 11 février 2015

Essai Vulcan S : le custom des petits hommes verts

Essai Vulcan S : le custom des petits hommes verts

Un nouveau custom de 650 cc va atterrir dans les concessions françaises Kawasaki d'ici quelques jours ! Dénommé Vulcan S, il vient d'être observé dans le sud de l'Espagne, non loin d'Almeria. Moto-Net.Com a participé au lancement : 3, 2, 1, feu... vert !

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MNC chevauche la Vulcan S, petit pur-sang vert

En abordant les petites routes qui mènent au coeur de l'arrière pays andalous, MNC réalise que la nouvelle Kawasaki a plus d'un tour dans son sac... ou plus de 3500 tr/min dans son moteur ! En tirant davantage les rapports, les mi-régimes se montrent consistants et entrainants.

Passés les 7500 tr/min (et leurs 61 chevaux, voir la fiche technique en dernière page), le Twin continue de pédaler vaillamment mais cesse de tracter. Inutile donc d'aller déclencher le - très doux - rupteur placé environ 2000 tours plus haut, comme on le fait volontiers aux commandes d'une ER-6n.

Sur petites routes, la plage d'utilisation de "ce" moteur de petit cruiser s'étale finalement de 3000 à 7500 tr/min. Pour se balader sans se trainer, on peut compter sur le couple maxi de 63 Nm placé à 6600 tr/min et on jongle entre les troisième et quatrième rapports.

Moto-Net.Com en profite pour signaler que le témoin de rapport engagé est disponible en option, comme c'est le cas sur la toute dernière Versys 650. Une prise 12 V peut également être installée de l'autre côté du compteur emprunté à l'ER-6n, donc particulièrement complet comparé aux traditionnelles instrumentations de customs.

En (dé)vissant à fond la poignée de gaz, le pilote ouvre en grand la double paire de papillon de l'admission. La boite à air se gave alors copieusement et produit un grondement sourd tout à fait plaisant, auquel n'est malheureusement pas accordé le pot d'origine de la Vulcan S...

Discrète en ville à bas-régime - ce qui est plutôt habile de la part des Japonais -, la bande-son de la petite Kawa manque de décibels dans les moyens et hauts régimes. Les accélérations et reprises de la machine perdent en sensation... auditive car au niveau tactile, la Vulcan S s'exprime !

Les "good" vibrations ressenties principalement dans les mains au démarrage font leur retour dans les pieds et les fesses, mais à une fréquence bien plus élevée. Parfaitement tolérables lorsqu'on circule sur une départementale viroleuse, elles sont un peu moins supportables à allure constante sur des kilomètres de voie rapide.

Sur la portion d'autoroute empruntée par Moto-Net.Com à la fin du premier jour de roulage d'ailleurs, la Vulcan S ne nous a pas étonné : la position détendue à allure modérée devient crispante lorsqu'on dépasse les 120 km/h. L'absence complète de protection oblige à se cramponner au guidon et fait salement bosser les abdominaux !

Pour tenir les 130 km/h de moyenne sur une longue distance - l'aiguille du compte-tour surplombe tout juste la barre des 6000 tr/min -, il faudra impérativement se coucher sur le réservoir (de 14 litres)... ou plutôt investir dans un pare-brise escamotable en un tournemain !

De même, en descendant de la Vulcans S à l'issue d'une première boucle de 240 km effectuée en plusieurs petites étapes, Moto-Net.Com "commençait à sentir la fatigue" au niveau de son arrière -train. Pour ceux qui souhaiteraient tailler la route, l'achat de la selle confort ne sera pas du luxe.

Au rayon accessoires toujours, le sissy-bar sera sans doute apprécié par le passager. Le pilote quant à lui aimera le fait que cet élément est très facile à retirer. Il regrettera en revanche que les supports des petites valises - fixées par vis quart-de-tour - ne s'enlèvent pas aussi rapidement.

Après une bonne nuit de sommeil, Moto-Net.Com est de nouveau d'attaque. Au programme, une nouvelle balade de 150 km, dont une petite "spéciale" serpentant sans discontinuer sur environ 20 km, dénichée la veille par deux de nos confrères - bravo et merci encore à eux !

Sur un revêtement im-pec-cable, le Journal Moto du Net s'en donne à coeur joie et se rend compte que les responsables Kawasaki n'exagérait pas durant leur conférence : l'ADN Kawa est là. MNC dirait même plus : il coule dans les veines de ce Vulcan S un sang aussi vert que celui de Monsieur Spock des ER-6 !

Naturellement, le simple disque avant de 300 mm pincé par deux petits pistons n'offre pas au custom le même mordant que celui qu'on trouve sur le roadster, la routière ou le trail 650... Mais en faisant appel au disque de 250 mm arrière et à son simple piston, la puissance de freinage devient satisfaisante.

"Les freins avant et arrière donnent la priorité au confort d'utilisation des débutants", nous glissait Martin Lambert lors de sa présentation. Force est de constater que sur ce point, la Vulcan S remplit son contrat de petit custom. Mais les motards plus confirmés ne sont pas complètement lésés, ouf !

Le modèle testé par Moto-Net.Com était également équipé de l'ABS : "nos freins sont des Nissin", précise le responsable Kawasaki Europe, "mais le système ABS est le Bosch 9.1M qui équipe de nombreux modèles Kawasaki". Ses interventions dans les petites rues glissantes sont à la fois efficaces et discrètes : RAS.

Agréables en ville également, les suspensions continuent de bien travailler sur route. Le pilote sent la moto s'appuyer sur sa roue arrière (160/60x17) à l'accélération ou sur de fortes compressions mais le train arrière reste toujours aligné avec l'avant, ce qui met en confiance et incite à sortir toujours un peu plus fort des virages !

Les entrées en courbe sont un peu moins spectaculaires, la fourche appréciant modérément les prises de freins prolongées sur l'angle. Sur la Vulcan S, comme sur bon nombre de customs, mieux vaut réguler sa vitesse avant de plonger vers la corde... où l'angle maxi atteint des valeurs insoupçonnables !

La garde au sol en courbe est largement suffisante pour les débutants. Les plus expérimentés, plus talentueux ou plus inconscients finiront bien par frotter les gros ergots en aluminium mais Moto-Net.Com a pu le constater : il est possible d'attaquer comme un alien-é sur la Vulcan S !

Chaussée d'origine d'une paire de Dunlop D220, la petite Kawette nous a impressionné par sa tenue de route : il est possible de faire racler les repose-pieds dans des courbes négociées à - bien - plus de 100 km/h ! La tenue de cap n'est pas tout à fait aussi incroyable : les raccords font bouger l'ensemble, mais pas suffisamment pour rendre la main !

Agréable en ville, performante sur route mais usante sur autoroute, la Vulcan S présente un bilan largement positif pour qui désire une moto de moyenne cylindrée différente non seulement des roadsters qui se vendent par containers entiers en France, mais aussi des petits customs proposés par la concurrence.

Accessible physiquement et financièrement, doté d'un look et d'un moteur singuliers pour la catégorie - comme le sont sa transmission par chaine et sa sonorité trop étouffée, malheureusement... -, cette nouveauté 2015 Kawasaki dispose de solides arguments, à faire valoir auprès des jeunes, des femmes et des "sleeping licences" (motards qui ne roulent plus).

Il se pourrait bien que cette nouvelle venue de la planête Vulcan permette à l'ensemble des "mini-cruisers" de se développer en France. Après tout, "l'an dernier en Europe, la Street 750 a permis d'augmenter le segment des cruiser 650-800 cc de +13% (contre -11% si on l'exclue des stats)", font remarquer les - petits hommes - verts. À vérifier dans les prochains bilans marché MNC...

Dernière remarque enfin, à l'attention des lecteurs des années 20 (2020 !) : prenez soin lors de l'achat de votre Vulcan S d'occasion de vérifier dans quelle configuration "Ergo-Fit" se trouve le modèle repéré. Si votre gabarit ne correspond pas - du tout - à celui du vendeur, méfiance…

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Ayé, essayée. Première impression, c'est facile. Je cale, mais c'est facile. C'est ma faute, aussi, j'avais règlé l'écrartement de l'embrayoir un cran avant le mini ! Re-gnigni, et zou. Malgré sa grande roue avant, elle n'engage pas dans le virage à 90° en sortant de la concession, et le guidon n'est pas si haut, pas de gène ressentie. La moto a 2 km, et les vitesses passent déjà comme dans du beurre. Cool. Je suis en ville, le bruit du moulin est discret, tout comme le gabari de la moto ; on serait sur une (grosse) shadow 125 que ça se manierait kif-kif. La rue n'est pas un modèle de jeunesse, malgré cela, j'entrevois le bon travail de la suspatte arrière. Dos d'âne en vue. Ah ouais, ça bosse niveau ressort. Pas de coup de raquette, combiné au moëlleux de la selle, c'est une bonne surprise. Même si l'épaisseur de la dite selle était engageante, je me souvenais des récations sêches des mes ER-6 de ce côté. Je suis passé sur un terrain d'essai militaire défoncé (vu la portion de route dont je parle, c'est pas possible autrement), et je n'ai rendu la main que parce que mon cul décollait de la selle à chaque trou, pas par mal au fesse ou au dos. Pas de tallonage, la suspension bosse bien, que j'vous dit. Feux, rond-points, montées, descentes, toutes deux bien pentues, c'est valloné par chez mézigue, j'ai l'impression d'être sur un roadster, ne serait-ce cette position des pieds, en avant certes, mais largement vivable pour ma taille (1m67). Les ENORMES caoutchouc les enrobant filtrent parfaitement les vibrations. Heureusement qu'ils filtrent, ils sont creux, en plus !! On dirait des pneus ballons de monters trucks! La conduite est évidente. C'est bien simple, on pourrait marquer Honda dessus tant c'est facile ! Je quitte la ville par des petits lacets pour sortir du vallon, le moteur relance bien, très bien même, partout, sans gros couple non plus, mais comme les vitesses passent sans vraiment y penser.... L'assise basse participe à la sensation de vitesse, le compteur confirme que le moulin piaffe et pétille. Si le bruit de la mécanique est relativement discret plus haut, comme une ER-6, la vivacité avec laquelle l'aiguille du compte-tour se déplace laisse entrevoir que la Vulcan S n'est peut-être pas un custom, pour finir. C'est vrai, quoi : pas de chrome, une première monte de gommards sport, un moulbif qui prend des tours, et une garde au sol correcte. Oh, j'ai pas forcé non plus, la moto est neuve, pneus et plaquettes en rodage, et c'est pas la mienne. Néanmoins, dans certains rond-points, j'ai descendu mon talon de botte le plus bas possible (en gardant le plat du pied sur le repose-pied, oui, mauvaises langues), no frottage. Y a d'la marge. Le moteur est agréable en bas, sous les 4000 tr/mns, et j'ai envie de voir ce qui se passe au- dessus, si son apparente bonne humeur n'est pas un coup d'esbrouffe à la Bolt, qui si elle a de l'allonge fait un tel bruit e chiotte en haut que t'as plus jamais envie d'y retourner ! Tout le contraire d'une 883 ou de la fameuse Sportster 1200 R que j'ai essayé il y a longtemps, qui elles sont tellement sympas dans le gras du cuople avec keud en haut que pour le coup tu reste en bas avec une énore banane sous le casque. Alors gaz, la Vulcan... Yaouh !! Putain la vache, c'est que ça y va. Et que c'est marrant. Cul en bas, bras (presque) en l'air, (presque) allongé pied en avant, c'est sensationnel. J'ai pas dit que ça déchirait tout ce qui roule vole ou vitesselumièreïse, mais que niveau sensation, c'est super chouette. Virages rapides, relances, tenue de cap, elle fait le job, et bien. Pour le coup, Kaw referait presque le coup de Yam avec feu sa FZX. Je me suis même fait un 400 DA les doigts dans le pif et, une fois tout ça dit, on est sûr et certain de ne pas être sur une shadow 125, niet niet.... J'ai toutefois peur que ce moteur donne envie de rouler assez vite partout, de jouer, de montrer à l'autre en face en 1000 que le 650 aussi ça pousse, et que son statut bridable et accessible lui enlève le truc qui ferait que le motardus lambdus ne passe par pour un mâle bien burné si il roule la-dessus. Plus : - moulin qui pétille, vivant en bas, joueur en haut - chassis qui permet de s'amuser voire plus - confort surprennant - pas vraiment custom - pas de tuyau brûlant ou de filtre à air pour te détruire la jambe droite -- un roadster feet- first Moins : - des commandes médianes n'auraient pas nuit - pousse au crime (comme elle y va...bah t'y vas !) - Image de la catégorie (Power Cruiser Light - Yagami ?) à construire - le phare est finalement pas si moche, un rond classique, ou le même avec des angles plus marqué, à mon goût ça n'aurait pas été plus con que ça. Voila voila...

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • Parcours : 390 km
  • Routes : ville, routes et autoroute
  • Pneus : Dunlop D220
  • Conso : non mésurée
    (5,6 l/100km d'après l'ordi de bord)
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS VULCAN S

  • Agrément en ville, performances sur route
  • Architecture moteur et look décalés
  • Prix abordable

POINTS FAIBLES VULCAN S

  • Sonorité du pot trop étouffée
  • Transmission par chaîne
  • Cassante sur voie rapide