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Paris, le 26 octobre 2010

Essai de la Z1000SX : SeXy roudster !

Essai de la Z1000SX : SeXy roudster !

Avec la Z1000SX, Kawasaki apporte le zest de fun qui fait trop souvent défaut à la catégorie des ''roudsters'' : aussi confortable que joueur, ce surprenant roadster-routier est une invitation à la balade dynamique... voire à la franche arsouille ! Essai.

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Plutôt "tout par terre" que terre à terre !

Fidèle à sa philosophie orientée sport et sensations, Kawasaki a accouché d'un roadster-routier porté sur l'arsouille : malgré les dix kilos supplémentaires, l'empattement plus long de cinq millimètres (1445 mm) et le tarage plus souple des ressorts de suspensions, la Z1000SX a en grande partie conservé le tempérament joueur du roadster !

Le nouveau triangle "selle-guidon-repose-pieds" engendre une position légèrement portée sur l'avant qui offre l'avantage de bien ressentir les informations délivrées par un train avant particulièrement communicatif. Volumineux sur sa partie supérieure, le réservoir se montre en revanche assez fin à l'entrejambe, permettant ainsi de bouger avec la machine lorsque le rythme s'accélère.

Et au guidon de la nouvelle Kawa, ce dernier vire vite au déraisonnable ! La poignée de gaz au tirage très court et la hargne du moteur sont autant d'incitations à l'excès de vitesse et comme le châssis possède la rigidité et la réactivité d'une sportive, la Z1000SX pousse plus à taquiner du virolo plein pot qu'à contempler le paysage coincé derrière un bus de touristes !

Stable et facile à manier, la Verte transpire l'arsouille, même si l'agilité est en retrait par rapport au Z1000 : la faute aux masses supplémentaires ajoutées sur l'avant de par l'installation des carénages et d'un réservoir plus gros, mais aussi aux suspensions qui gagnent en confort ce qu'elles perdent en efficacité à haut rythme.

Loin d'être pataude, la Z1000SX se montre nettement plus lourde à emmener sur l'angle qu'une Honda CBF1000F (au hasard !) qui profite il est vrai d'un pneu arrière de 160 mm (lire notre Essai de la Honda CBF1000FA du 19 janvier 2010), là où la Kawa s'embarrasse d'un énorme et couteux boudin de 190 mm sur sa jante au dessin inspiré de la ZX-6R.

Le phénomène est encore plus marqué lorsque les valises optionnelles de 35 litres sont installées : la vivacité et la précision s'en trouvent immédiatement affectées et le train avant redresse plus facilement lors de freinage sur l'angle. La marge d'improvisation reste toutefois réjouissante, bien aidée en cela par la stabilité et la motricité sans faille qui permettent de poser les repose-pieds en toute quiétude !

Concernant la bagagerie et les aspects pratiques, la Z1000SX souffre là encore de son orientation sportive : son propriétaire devra par exemple choisir entre les valises - qui peinent à accueillir des casques intégraux sportifs à grosse coque - ou le top-case de 39 litres, puisque le système de fixation ne permet pas d'emmener les deux en même temps.

Pour des raisons de poids et de garde au sol - qui passe déjà de 140 à 135 mm -, la nippone ne propose pas de béquille centrale. Elle fait aussi l'impasse sur des vides poches, alors que l'espace disponible dans la tête de fourche aurait probablement permis d'insérer ces pratiques accessoires...

Enfin, quelques petits détails agacent à l'instar de l'ergot de béquille pas assez long, la serrure de selle placée sous le passage de roue, l'absence de réglage d'écartement du levier d'embrayage, le rayon de braquage élevé et la fragilité du vernis des platines de repose-pieds pilote.

A contrario, la présence d'une finition flatteuse, d'une clé codée, de rétros beaux et efficaces et de multiples possibilités de réglages de suspensions est appréciable, tout comme celle de belles pièces comme le châssis en alu, le dispositif de freinage et le bras oscillant.

Hélas, cette surenchère technique a un coût : selon Kawasaki, cette Z1000SX - qui arrivera en concessions début décembre - prendrait environ 1000 euros par rapport au Z1000 standard. Soit un tarif avoisinant les 12 500 euros et qui dépasserait largement la barre des 13 000 euros avec l'ABS (facturé 600 roros chez Kawa) et la bagagerie !

Certes, la Verte se distingue de par la qualité de ses composants, et sa sportivité assumée met un coup de jeune au segment des roudsters, souvent plus placides et à la partie-cycle nettement moins affûtée.

Mais en ces temps de crise, de nombreux motards sont amenés à faire des choix plus pragmatiques et surtout plus économiques. Or, une Suzuki GSX-F1250FA ne s'affiche qu'à 9 999 euros, 10 500 euros pour une Honda CBF1000FA et 11 300 euros pour une Fazer 1000. Sans parler de la Sprint-GT, la sportivo-routière de Triumph, vendue 13 440 euros avec ABS et valises !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine avec 570 km au compteur
  • Parcours : 250 km près de Malaga (Espagne)
  • Pneus : Bridgestone BT-016R
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS

  • Lignes réussies et suggestives
  • Confort en nette hausse
  • Moteur plein et puissant

POINTS FAIBLES

  • Vibrations à mi-régimes
  • Protection insuffisante
  • Prix élevé