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DUEL
Paris, le 13 juin 2013

Duel BMW : la nouvelle R1200GS 2013 face à l'ancienne

Duel BMW : la nouvelle R1200GS 2013 face à l'ancienne

Après un premier essai de la BMW R1200GS 2013 en Afrique du Sud cet hiver, la rédaction de Moto-Net.Com a voulu confronter le nouveau gros trail allemand à l'ancien modèle 2012. La référence du segment va-t-elle le rester ? Duel fratricide !

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Une affaire, deux goûts

Habitué aux légères oscillations de sa GS Triple Black lorsqu'elle est poussée dans ses derniers retranchements, GSman reproche aussi à la nouvelle R1200GS sa rigidité. "J'ai l'impression qu'ils ont décalé d'un cran les réglages de l'ESA et que le "Soft" de la 2013 correspond au "Normal" de la mienne", estime-t-il.

Il semble en effet que l'ESA Dynamic ait tendance à davantage fermer l'hydraulique que l'ESA "tout court", dont les réglages ne varient pas en fonction des conditions. "Je trouve que sans perdre en efficacité, la 2013 pourrait se montrer plus douce sur les raccords et bosses en courbes", regrette GSman : "la mienne au moins, elle avale tout sans broncher et j'adore ça".

Une portion de route hyper lisse nous permet de confirmer que la partie cycle 2013 fait preuve d'une plus grande rigueur, ce que les plus sportifs apprécieront sans doute. Le train arrière de la nouvelle BMW, notamment, s'écrase moins à l'accélération et transfère sans mal la puissance du Boxer liquide (castré de 23 chevaux en France).

Le nouveau flat-twin ne souffre néanmoins pas trop du bridage et délivre des accélérations et des reprises supérieures à celles de l'ancien, notamment passé 4500 tr/min. En première et en deuxième, la roue avant de la R1200GS 2013 quitte plus volontiers le sol.

"Ach, Toucement...", soupirera le courageux passager qui dispose d'une assise plus large et un peu plus confortable sur la toute dernière BMW. Les poignées-passager sont également plus faciles à attraper car elles s'avancent un peu plus que sur la 2012, mais mieux vaut s'agripper au pilote s'il décide d'attaquer !

Question performances pures, le moteur de la nouvelle R1200GS est incontestablement meilleur que celui de la 2012. Mais il n'y a pas de quoi faire craquer GSman, plus regardant sur l'agrément de conduite que sur le chrono. "Je m'attendais même à ce que ma GS (bridée, NDLR) soit plus à la rue", se rassure-t-il.

En ouvrant en grand sur le troisième rapport, sa moto perd vite deux longueurs, mais il ne s'en offusque pas : après tout, s'il avait vraiment voulu humilier ses potes à l'accélération, il se serait offert une S1000RR !

De plus, la bande-son 2012 est meilleure que celle de 2013. Feutrée et presque "pneumatique" dans les bas régimes, la sonorité de l'ancien pot (chromé, ça fait aussi partie du "pack essentiel" !) est aussi plus présente haut dans les tours et pétarade même joyeusement à la décélération.

Au freinage, impossible de départager les deux frangines... Le levier droit - dont l'attaque un peu molle en début de course est appréciable en milieu urbain - devient rapidement plus incisif et permet de planter des freinages impressionnants, d'autant que le guidon ne s'enfonce pas d'un iota et laisse les bras seuls encaisser le choc.

Au final, la lutte entre les deux R1200GS a tenu ses promesses : toutes deux disposent de solides arguments - parfois les mêmes - pour faire craquer le client potentiel. GSman, qui a déjà cédé aux sirènes munichoises, nous dresse son bilan.

"Le moteur est plus performant, ça ne fait aucun doute, mais le bruit est moins sympa (question de goût, bien sûr). Le comportement est un peu différent : la 2013 est un peu plus difficile à mettre sur l'angle, je trouve, mais en même temps un peu plus "vive" aussi, surtout sur petites routes, car les suspensions sont globalement plus fermes".

"La molette à droite des compteurs est géniale pour modifier la hauteur de bulle, et la protection est très bonne lorsqu'elle est en position haute. J'ai moins aimé le réservoir, taillé différemment et moins agréable. Enfin, le ride by wire et les cartographies moteur sont selon moi un argument marketing. A bien y réfléchir, je ne vois pas l'intérêt, contrairement à l'ESA que j'utilise tout le temps en voyage, en fonction de la route et du chargement de la meule"...

Vous l'aurez deviné, à la question "gardes-tu ta R1200GS 2012 maintenant que tu connais le nouveau modèle ?", notre essayeur d'un jour répond "oui" avec conviction !

"Ma moto est déjà géniale, super aboutie je trouve. En essayant d’être le plus objectif possible, il n'y a aucun nouvel élément de la 2013 qui me donne envie de changer, à part peut-être le moteur plus vif, mais ce n'est pas le jour et la nuit non plus en version bridée... Donc non, franchement, je ne regrette pas mon choix".

GSman ajoute même : "je savais en achetant ma 2012 neuve que le nouveau modèle allait sortir, mais je l’ai achetée quand même parce que je voulais un modèle en fin de développement, et donc a priori plus fiable, plutôt qu’une nouvelle moto avec d'éventuels soucis de rappels et retours en SAV". Un point qu'il faudra surveiller dans les mois à venir sur la 2013 : restez connectés !

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Motos entièrement d'origine
  • Km au compteur : 950 km (2013), 19 997 km (2012)
  • Parcours : 250 km
  • Routes : autoroutes, départementales et ville
  • Pneus : Metzeler Tournace Next (sur les deux)
  • Conso moyenne : 6,1 l/100 km (2013), 5,9 l/100 km (2012)
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS R1200GS 2013

 
  • Performances du moteur, même bridé
  • Encore meilleure en mode arsouille
  • Vie à bord améliorée
 
 
 

POINTS FORTS R1200GS 2012

 
  • Compromis agilité/stabilité
  • Sonorité et agrément moteur
  • Tarif (en occasion...)
 
 
 

POINTS FAIBLES R1200GS 2013

 
  • Agilité en léger retrait
  • Poignée de gaz trop sensible
  • Moteur et boîte bruyants
 
 
 

POINTS FAIBLES R1200GS 2012

 
  • Moins rigoureuse à l'attaque
  • Petites vibrations sur autoroute
  • Un peu plus haute