Duel BMW : la nouvelle R1200GS 2013 face à l'ancienne

Utilisateur au quotidien de sa R1200GS - il n'a pas ni voiture, ni métro -, notre co-essayeur est également coutumier des longs parcours. Il lui tarde d'essayer la nouvelle GS 2013 à plus haute vitesse, notamment pour jouer avec le régulateur de vitesse qui équipe notre version d'essai...

"On va s'échapper de Paris par l'A13, direction les 17 T. Non pas les 17 thés, les 17 T !", lançons-nous au globe-trotter parisien qui ne connaît même pas la Route des 17 Tournants de Saint-Forget, près de Dampierre (78)...

Sur autoroute, calée à 4000 tr/min en sixième (pile 110 km/h compteur), la toute dernière BMW impressionne notre expert en GS : malgré son aspect ramassé, la bulle une fois levée au maximum offre une protection comparable à celle de la "pelle à neige" qui équipe son modèle 2012.

Et la nouvelle R1200GS 2013 marque encore des points au moment de jouer avec la hauteur de la bulle : contrairement à la 2012 qui impose l'arrêt de la machine - c'est plus prudent ! -, la 2013 propose un réglage en deux temps trois mouvements, véritablement !

La manipulation se décompose comme suit : une extension du bras gauche, trois rotations du poignet pour passer de la hauteur mini à maxi - ou l'inverse - et flexion du bras gauche. C'est tout !

Dix minuscules pichenettes sur la commande "+" du cruise-control, et la GS 2013 grimpe à 130 km/h, sans effort ni vibration, ce qui n'est pas tout à fait le cas de la 2012...

"Non, je ne trouve pas que ma moto vibre", ment effrontément GSman : "bon, c'est vrai qu'à partir de 140 km/h compteur, à 5000 tr/min, on commence à ressentir des petits grésillements dans les mains, voire dans les pieds si on n'a pas de grosses bottes, mais ça ne m'a jamais gêné"...

Pourtant, force est de constater que la R1200GS Triple Black de notre apprenti-essayeur vibre plus que la R1200GS 2013. Certes, il n'y a pas de quoi attraper des fourmis, même au bout de 20 minutes, mais sur ce plan, le modèle 2012 s'incline.

Le régulateur de vitesse a beau être hyper précis, facile à utiliser et déstressant (!), notre apprenti-essayeur considère qu'il n'est pas indispensable. Pour 10 euros (contre 1070 euros le "pack essentiel" incluant le régulateur), la "poignée papillon" installée sur sa moto permet déjà de relâcher ses doigts : on maintient l'ouverture des gaz via la paume, tout simplement.

Arrivés sur l'une des aires de jeu préférées des motards franciliens, Moto-Net.Com reprend les commandes de la R1200GS 2013 et prend en chasse la GS 2012 de notre compère... Et le bougre ne chiquait pas au sujet de ses Metzeler Next : entièrement confiant envers ses gommes, c'est tambour battant et flat-twin frôlant le sol qu'il attaque la première série de virages !

Heureusement, notre "moulin à eau" dispose d'un supplément de "gouache" dès 3000 tr/min, qui nous permet de remonter sur le "moulin à air" à chaque sortie de virage. Dans les bouts droits, l'essorage de la poignée droite est facilité par un tirage plus court : 75° sur notre modèle 2013 contre 85° sur la version 2012. Mais ce qui facilite le travail sur la 2013, c'est l'adoption du mode "Dyna".

En sélectionnant la cartographie Dynamique, on profite de reprises immédiates et musclées mais il faut composer avec davantage d'à-coups au lâcher ou à la reprise des gaz. Les suspensions sont alors réglées par défaut sur "Hard", un peu trop dures pour certains revêtements. Heureusement, il est possible de reprendre la main et d'adoucir l'ESA.

Sur route défoncée, le mix moteur "Dyna" et suspensions "Soft" est surprenant d'efficacité. Comme sur la GS 2012, le Telever de la 2013 prévient toute plongée de la moto au freinage, mais le suivi de la route, de ses creux et de ses bosses semble encore meilleur.

En changeant régulièrement de moto - mais pas de route -, le constat entamé en ville se confirme : la nouvelle GS est un soupçon moins agile.