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RALLYE DE CORSE
Porticcio (2A), le 26 avril 2016

Championnat de France des rallyes : baston insulaire en Corse !

Championnat de France des rallyes : baston insulaire en Corse !

Le Rallye de Corse est une épreuve sur laquelle les pilotes insulaires ont l'habitude de s'illustrer : ils confirment cette règle cette année en trustant le podium scratch du rallye, avec une première victoire bien méritée de Luc Deiana. Compte rendu.

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Samedi, journée pluie !

A 9h00, les premiers départs sont donnés. Il ne pleut pas encore, mais les prévisionnistes sont formels : ça va tomber ! Et en effet, moins d'une heure après le départ de Bruno Shiltz, le ciel tombe sur la Corse...

Dommage pour le parcours, différent de celui de la première étape, qui emprunte une "routelette" comme on les aime : variée, parfois défoncée, lacets et belles courbes.

Une liaison bien sympathique d'une quarantaine de minutes nous mène à la spéciale de Calzola.

Sous la pluie, ce n'est pas la même musique : Luc Deiana impose nettement sa KTM 450 EXC en affichant la meilleure pendule, pratiquement 4 secondes devant le second temps qui revient à son "compatriote" insulaire Denis Jover au guidon de sa Honda 450 CRF (2'21,76 contre 2'25,68). Le trio de tête est complété par Gregory Murari (KTM 450 EXC) en 2'26,83.

Au milieu des insulaires, en quatrième chrono, se place un pilote sarthois avec le jeune Tanguy Brebion aux commandes de son Husqvarna 510 SMR (ils connaissent bien la pluie, les Sarthois !).

Dans cette spéciale "mouillée" on retrouve quasiment toutes les catégories parmi les 20 meilleurs temps, avec en 6ème position "l'extra-terrestre" Maxime Mettra sur sa Kawasaki 650 Versys (Sport 2), Bruno Shiltz, premier SW Motec Roadster, qui place son Aprilia 1100 Tuono Kiwi Helmets au 8ème temps, Thierry Canazzi, premier Sport 1 au guidon de sa petite KTM 350 EXC (11ème temps), Fabien Assemat premier Scooter de cette spéciale avec un 12ème chrono au guidon de son Yamaha T-Max 530, l'ancêtre Antoine-François Caviglioli qui mène sa Honda 650 Dominator en tête des Classiques avec un 15ème temps et Thomas Verdoni sur sa BMW S 1000 RR, 17ème chrono pour le premier Topsport.

La collection aurait été complète dans les 20 premiers avec le side-car Choda 1340 Suzuki de l'équipage Jacob/Bacon, mais ils ne sont pas très loin (24ème temps).

C'est bien connu : en rallye, la pluie met tout le monde d'accord !

A la deuxième spéciale de la boucle, Guargale, même scénario : les trois meilleurs temps sont les mêmes (Luc Deiana, Denis Jover et Gregory Murari) mais avec des écarts moins importants (1'59,6 pour Luc, 1'59,42 pour Denis et 2'01,54 pour Gregory). Derrière, quelques places changent légèrement (Tanguy Brebion est 5ème, Thierry Canazzi 9ème) et le side-car se rapproche des 20 premiers (21ème).

Mais le tracé du rallye étant relativement simple, certains sont partis sans road book, comme Sonia Barbot qui loupera le parc de regroupement situé dans le village de Pila Canale, entre deux CH... Le règlement est strict dans ce cas : un CH loupé signifie une mise hors course ! C'est donc en arrivant à Porticcio en fin de première boucle avant Bruno Schiltz que Sonia, pilote du KTM Team France CTM 83, prend conscience de son erreur : sa course s'arrête là...

"L'important est que les pilotes aient terminé sur leurs deux roues", relativise le team manager Hervé Ricord après cette course en demi-teinte : "il leur reste maintenant un peu plus d`un mois pour préparer le Rallye des Ardennes".

D'autres pilotes se rendront compte de leur bévue assez tôt pour faire demi-tour et retourner aux CH de Pila Canale, mais beaucoup y parviendront en prenant quelques minutes de pénalité. Certains arrivent même au CH de sortie (à l'envers !) et écopent de 2 minutes de pénalité forfaitaire ! Plusieurs "anciens" feront même des erreurs de débutants, comme Antoine-François Caviglioli, sans doute rêveur après son remarquable 15ème temps dans la première spéciale de l'étape, qui suit le concurrent devant lui sans être attentif à son road-book ni à son carton de pointage et pointe en avance au CH... Bref, c'est l'hécatombe !

Pas de chance non plus pour Denis Jover qui sera contraint à l'abandon à la suite de problèmes d'allumage sur sa Honda 450 CRF.

De retour au parc assistance, les top pilotes changent de pneus, bien conscients du fait que les conditions météo allaient chambouler le classement de la première étape...

"La pluie, c'est pour les monos !", admet Laurent Filleton, pilote du KTM Team France CTM 83 interrogé par Valérie, correspondante corse de MNC pour l'occasion.

Du haut de sa KTM 1290 Superduke R, il ajoute que "nous on va rester sur nos roues, mais pour les chronos c'est foutu !" Christophe Velardi confirme : "c'est cuit pour nous, avec les pneus pluie des monos on ne fait pas le poids ! Là je vais changer mes pneus et tout faire pour minimiser les dégâts au classement général"...

A Calzola, deuxième et avant-dernière boucle de cette deuxième étape, c'est encore Luc Deiana sur sa KTM 450 EXC qui devance tout le monde en 2'21,87. Il est suivi cette fois d'un autre insulaire, Julien Saccagi (Ducati 1200 Multistrada), qui claque 2'23,39 devant Gregory Murari troisième au guidon de sa KTM 450 EXC (2'26,37).

Nous revoici à Guargale... et c'est une fois de plus Luc Deiana qui obtient le meilleur chrono (1'57,69). Gregory Murari lui emboîte le pas en 1'59,12 et Franck Colona (Husqvarna 501 TE) est troisième en 2'02,87.

Et ça progresse encore dans les "petites" catégories : joli 10ème temps pour le Yamaha T-Max de Fabien Assemat, 14ème chrono pour l'équipage side-car Jacob/Bacon et leur attelage Choda 1340 Suzuki...

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