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RALLYES ROUTIERS
Paris, le 22 mai 2013

75ème Rallye de l'Ain : Julien Toniutti, numéro Ain !

75ème Rallye de l'Ain : Julien Toniutti, numéro Ain !

Une victoire de plus pour le pilote Moto-Net.Com officiel KTM Julien Toniutti sur KTM 690 Duke R, au terme d'un Rallye de l'Ain ''subaquatique'' où l'on retrouve deux pilotes Moto-Net.Com sur les deux premières marches du podium. Compte rendu... humide.

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C'est parti !

Les pilotes sont à leurs machines dans le parc fermé. Pour l'instant il ne pleut pas, mais les prévisions météo sont formelles : ça ne va pas durer ! Les Monos des top pilotes sont quasiment tous en pneus pluie... Le bon choix ?

Dans l'attente du départ, tout le monde se prépare. Julien Toniutti s'assoit aux commandes de l'Husaberg 570 FS de Mickael Porcu histoire de tâter un peu de sa gachette magique, Nicolas Pautet est fier comme un bar-tabac avec son nouveau casque Scorpion Exo 2000, et le top vétéran Franck Coudert a (encore) le sourire... Motivation générale !

Première petite boucle : celle de la reco finale des spéciales, moyennement appréciée des pilotes car la direction de course a annoncé lors du briefing d'avant-course que ce premier passage non chronométré se ferait alors que la route est encore ouverte à la circulation. Il aurait bien sûr été préférable que les spéciales soient entièrement sécurisées, ce qui aurait permis de prendre de vrais repères et aurait donné un vrai sens à ce passage à blanc... Mais bon, le rallyman n'est jamais content, c'est bien connu !

Trois pilotes par minute se lancent pour ce "tour gratuit". Au départ de chaque spéciale, les pilotes sont de nouveau lancés toutes les 20 secondes, arrêt interdit ! Le rallyman est une race maintenant bien connue par les organisateurs, qui font leur possible pour les canaliser et éviter les bastons sauvages et autres dérapages...

Ces 30 petits kilomètres sont bien sympathiques et permettent une mise en jambes tranquille. La route est toujours sèche et le ciel éclairci pourrait presque laisser supposer une fausse prévision de Météo France... Certains se posent même la question de savoir s'ils ne vont pas profiter des 15 minutes d'assistance autorisées en cette fin de première boucle pour repasser en pneus "sec"...

Notre champion Julien Toniutti ne se pose pas la question très longtemps et opte pour du "sec" à l'arrière de sa KTM 690 Duke R : avant pluie et arrière sec, un compromis intelligent en mono pour le séchant...

Puis c'est reparti, cette fois pour de bon ! 11 minutes après le départ, nous arrivons au départ de la spéciale de Challes, celle qui glisse au début... et qui glisse vraiment !

Les deux premières épingles sont semblables à une patinoire ! Il faut rester calme et assurer un maximum dans les premiers virages, puis gros coeur obligatoire ! D'abord dans l'enfilade du premier sous-bois ou ça va très vite, puis après un pif-paf droite-gauche un plat à bien négocier pour optimiser la trajectoire, avant d'entamer une longue descente technique puis très rapide pour finir très vite sous un pont d'autoroute dans un droit très rapide !

La spéciale est séchante, quelques plaques humides résiduelles perdurent en sous-bois mais c'est bien plus sécurisant que carrément mouillé !

Julien Toniutti annonce la couleur au guidon de la KTM 690 Duke R n°1 : 1'30,16 devant Mickael Porcu et son Husaberg 570 FS (1'31,03). Troisième temps pour un enfant du pays alors à la douzième place du classement Elite du championnat, Bernard Thibaut de l'UM Ain sur Honda 900 CBR R qui claque 1'31,36.

La liaison qui mène à la seconde spéciale, Ceignes, est très courte (10 mn) et nous voici au départ de cette spéciale 2, quasiment sèche !

Là pas de détail, il faut ouvrir en grand direct et rentrer fort dans le sous-bois ! Raison de plus si c'est sec ! Ca va très vite mais ça bouge pas mal... puis petite descente sur un pif-paf droite-gauche et ça remonte. Bosse, gaz, attention ça redescend sur un droit large mais bosselé qui commande un gauche sur un plateau verdoyant avec une goulotte à l'intérieur - qui peut passer vite si bien négocié - puis ça rentre a fond dans un sous-bois, bosse à prendre à l'inter, puis à fond pour une longue enfilade très, très rapide... Ca déleste sur une bosse juste avant un gauche, deux ou trois virages et encore un sous-bois, gros frein pour un droit qui plonge en descente, inter dans un droit très rapide, puis grand gauche à prendre inter, exter, inter, corde à droite et à fond jusqu'à l'arrivée (enfin, presque à fond dans le dernier gauche bien brillant quand même).

1'29,40 pour le meilleur temps, Mickael Porcu (Husaberg 570 FS), qui devance le local Bernard Thibaut (1'30,23), et Julien Toniutti, six petits centièmes derrière Bernard (1'30,29).

A l'issue de ces deux premiers chronos, on peut s'attendre à un duel sans merci entre le pilote corse et le pilote MNC : l'écart cumulé entre Micka et Julien n'est alors que de 2 centièmes de seconde...

Le parcours liaison est assez sportif, il ne faut pas s'endormir trop pour pointer à l'heure au contrôle horaire du Poizat situé 57 km plus loin dans les monts de l'Ain, une petite dizaine de kilomètres à l'est du lac de Nantua.

Les routes parfois minuscules sont plutôt techniques et la moyenne horaire à tenir, proche des 60 km/h ne permet pas de s'attarder. Mais les quelques rayons de soleil se faisant de plus en plus timides donnent une belle lumière sur les paysages de cette superbe région !

Une petite erreur de lecture de mon road-book et me voici perdu dans la bourgade de Charrix... L'indication du road-book disait de prendre tout à gauche et le dessin de l'intersection était clair : prendre à gauche puis encore à gauche ! Mais n'étant pas au bon kilométrage, cette double intersection n'avait plus de sens... Bref, après deux ou trois minutes d'errance dans ce minuscule mais sympathique village de montagne, je retrouve la bonne direction, aidé par un indigène montagnard qui me criait "c'est par là-bas les motos, par là-bas !" Ouf ! Merci monsieur...

La liaison est assez éprouvante, mais les 59 minutes imparties passent vite et enfin arrive le panneau jaune "CH" indiquant l'arrivée au contrôle horaire ! Je n'ai que deux minutes d'avance... J'ai eu chaud !

Le retour sur Cerdon est environ à la même distance, mais plus tranquille. Nous arriverons cette fois avec une bonne dizaine de minutes d'avance, mais la pluie est revenue...

A l'assistance, Julien Toniutti rééquipe sa KTM 690 Duke R en pneu pluie à l'arrière. La bataille va être rude avec l'Husaberg 570 FS de Micka Porcu !

Du côté des Side-cars, Alain Amblard et sa compagne Edith mènent la danse aux commandes de leur Choda 1100 Kawasaki de 1912 (heu non, 1996 ?), 30ème et 37ème temps scratch pour les deux spéciales à une douzaine de secondes du meilleur temps. Pas de chance pour le pilote handicapé Denis Grunblatt et son passager Joachim, qui abandonnent : leur attelage Choda 1200 Kawasaki à fait des siennes avec une boîte bloquée en seconde dès la sortie de la première spéciale.

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