En 25 ans de carrière, les sportives Kawasaki Ninja ont largement contribué à forger cette réputation de performances qui a fait le succès de la marque d'Akashi. De la première GPZ900R en 1984 à la ZX-6R 2009, Moto-Net.Com revient sur la légende Ninja !
Entre-temps, la ZX-6R fait son apparition en 1995. Comme le reste de la gamme Ninja, elle est bien évidement mue par un 4-cylindres à double ACT. La "6R" reprend en fait le moulin de la placide ZZR 600, autour duquel Kawasaki a monté un châssis plus rigoureux et plus sportif.
Première 600 cc à atteindre les 100 ch, la ZX-6R a alors la lourde tâche de contrer la Honda 600 CBR... Dire qu'elle passerait aujourd'hui pour une tranquille Sport-GT avec son carénage enveloppant, ses poignées passagers et son assise confortable...
Mais tandis que la catégorie 750 tombe en désuétude - au grand dam de beaucoup de nostalgiques de cette cylindrée savoureuse -, les constructeurs japonais mettent toute leur puissance de feu dans la catégorie émergente des 600 Supersport. Kawasaki délaisse alors progressivement la fantastique ZX-7R apparue au catalogue en 1996.
Premier à adopter le "zéro compromis routier", Yamaha entame les hostilités en lançant l'YZF R6, qui enterre littéralement ses concurrentes sur le plan sportif : taillée à la serpe et redoutablement efficace, la Yam' fait passer l'évolution 1998 de la ZX-6R pour une gentille "fifille", malgré son moteur expressif de 108 ch... Incapable de donner la réplique à l'usine à gaz de la marque aux diapasons - mais aussi à une CBR de plus en plus tranchante -, Kawasaki décide alors de hausser la cylindrée de sa "6R" à 636 cc.
Moins radicale que ses concurrentes, la ZX-636R se démarque cependant par son couple plus important aux bas et moyens régimes qui lui vaut les bonnes grâces d'une clientèle avide de "coffre" en utilisation routière. Cependant, fidèle à son attachement à la compétition et au culte de la performance, Kawasaki enrage de ne pas réussir à faire chavirer les coeurs par la sportivité de sa 600 (enfin, 636 !)...
En 2003, les Verts présentent alors deux motos entièrement nouvelles, ouvertement sans concessions et uniquement tournées vers le chrono : d'un côté, la ZX-636R qui conserve sa cylindrée supérieure pour les utilisateurs routiers, et de l'autre la ZX-6R - munie de la même partie cycle et d'un moteur réalésé à 600 cc - pour s'engager en compétition aux côtés des R6, CBR et autres 600 GSX-R.
Bien plus sportive et performante, la Ninja ZX-636 ouvre une nouvelle ère pour le constructeur : c'est alors la plus légère de la production et la première à adopter des étriers de freins à fixation radiale. Rageuse dans les tours et dotée de solides relances à mi-régimes, la 636 fait sa loi face aux trois autres Supersport, impuissantes face au surcroît de couple qu'octroient les 36 cc de la "Zak" !
Pour autant, Kawasaki est allé un peu loin dans la sportivité et la moto s'avère aussi explosive que délicate à manier sur routes. L'avant "léger", l'amortissement sec et le moteur qui botte les fesses à partir de 10 000 tr/mn n'en font pas l'arme absolue pour le roulage au quotidien. En outre, le développement de deux modèles simultanés commence à coûter cher au constructeur, qui décide de stopper la saga 636 à partir d'un millésime 2007 lourdaud et une fois de plus à la traîne face à la concurrence.
Dernière Ninja en date, la ZX-6R 2009 (lire notre Essai Moto-Net.Com du 4 mai 2009) réamorce cependant avec bonheur le retour aux affaires de Kawa dans une catégorie plébiscitée par le public.
Entre deux ZX-6R, Kawasaki dévoile en 2000 sa plus grosse Ninja jamais conçue : l'impressionnante ZX-12R ! Propulsée par un quatre-cylindres de 1199 cc, la "12R" développe 178 ch sans l'air forcé - "Ram Air" chez Kawasaki - et annonce 190 ch à pleine charge ! Bestiale, ultra coupleuse (13,7 mkg) et pas évidente à emmener avec ses 210 kg à sec, la Verte affronte directement la Suzuki GSX-R 1300 (Hayabusa de son petit nom) et la Honda 1100 CBR XX sur le terrain de la vitesse maxi...
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