GP de Catalogne MotoGP - Marquez (2ème) : "Je me suis montré un peu plus sage que d’habitude"

Marc Marquez, Honda-Repsol (2ème en qualifs et 2ème en course) : "J’étais très concentré au départ, car j’avais opté pour des pneus durs et ce n’était pas évident de les mettre en température. Je voulais mener le premier tour, mais j’étais très lent. Je me suis dit "Jorge va me passer"... et ça n’a pas loupé. À l’entrée du deuxième tour, il m’a doublé au freinage".

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"Disons que je me suis montré un peu plus sage que d’habitude. J’ai attaqué sur quelques tours pour cerner les limites, tout en faisant attention de ne pas les dépasser. Durant la course, beaucoup de pilotes sont d’ailleurs partis à la faute (carrément la moitié du plateau, NDLR !) et je ne voulais absolument pas commettre la même erreur qu’au Mugello. Au final, nous repartons avec 20 points et c’est un bon résultat car nous augmentons notre avance au championnat et c'est le plus important !"

L'analyse Moto-Net.Com : Marc Marquez s'est livré à une course d'observation lors du GP de Catalogne 2018, faute d'avoir toutes les cartes en main pour s'imposer. Le tenant du titre - parti deux fois à la faute pendant les essais libres - avait noté l'aisance des Ducati en général... et celle de son futur voisin de box Jorge Lorenzo en particulier !

"J'avais demandé à Honda un coéquipier rapide, mais pas autant que ça !", plaisante - à moitié ? - le n°93 que l'arrivée de Lorenzo au HRC doit faire cogiter... En cas de rapide adaptation du majorquin sur la RC213V officielle, qui sait si Marquez ne sera pas contraint de souvent faire preuve de la même "sagesse" que dimanche à Montmelo ?!

Conscient de son déficit de vélocité face aux Ducati, l'officiel du HRC avait tenté un pari audacieux dont il a le secret en choisissant les pneus durs à l'avant comme à l'arrière, dans l'optique de pouvoir hausser le ton durant les derniers tours. En vain : "j'espérais avoir un avantage en fin de course, mais ça n'a pas été le cas", regrette-il.

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Jorge Lorenzo a effectivement maintenu un écart constant sur le pilote Honda, qui a fini par lâcher prise quand l'avance du majorquin a dépassé les deux secondes. Et pourtant, le n°99 s'est élancé avec la combinaison pneumatique inverse : tendre-tendre, malgré la fournaise catalane (45°C au sol) et le caractère abrasif du nouveau bitume de Montmelo !

Mais une fois encore la Ducati n'a rencontré aucune difficulté à terminer la course, sans malmener Lorenzo dans les derniers tours : rappelons que Iannone, alors sur Ducati, avait remporté sa première victoire en Autriche en 2016 en partant lui aussi avec un pneu plus tendre que ses rivaux. Les Honda et Yamaha, elles, en seraient incapables d'après leurs pilotes...

Une situation paradoxale dans la mesure où la Ducati est généralement décrite comme brutale et physique, alors que la Yamaha est réputée plus douce !