Troisième du GP d'Espagne hier à Jerez, Jorge Lorenzo monte enfin sur le podium après trois courses décevantes sur sa nouvelle Ducati. Mais l'ancien pilote Yamaha a-t-il trouvé le mode d'emploi de sa Desmosedici ? Pas sûr...
Jorge Lorenzo, Ducati (8ème aux qualifs et 3ème en course) : "Un podium ici à Jerez, devant tous mes fans et après trois courses compliquées, c'est le plus beau des cadeaux pour mon trentième anniversaire !", se réjouit Jorge Lorenzo, naturellement enchanté de ce très beau podium après une 11ème place au Qatar, une chute en Argentine et une 9ème aux Etats-Unis. "C'est un résultat qui me donne davantage de satisfaction que beaucoup d'autres victoires, car il fut très difficile à atteindre", poursuit le n°99 en soulignant que "finir troisième sur une Ducati sur un circuit traditionnellement difficile pour les Desmosedici, c'est incroyable !"
Pour autant, le nouveau pilote Ducati a-t-il trouvé le mode d'emploi de sa Desmo ? Pas sûr : "honnêtement, je ne m'attendais pas à pouvoir me battre pour le podium", admet "Jorgueil", pour qui "le choix du pneu avant était la clé. Le départ a été un peu chaotique à cause des nombreux pilotes devant moi, mais je n'ai pas abandonné et je pensais que je pouvais remonter et passer Zarco pour finir troisième. Ces derniers mois ont été difficiles, mais le plus important c'est que j'ai toujours cru en moi et que le team a montré qu'il me faisait pleinement confiance".
Le pilote officiel Ducati peut donc légitimement se réjouir de ce premier podium de la saison qui va assurément lui donner des ailes pour le GP de France, mais malheureusement son analyse du GP d'Espagne ne livre aucune explication précise à ces nets progrès... Le choix du pneu avant était certes important, mais quid de la moto, de sa maniabilité et de son adaptation à son style de pilotage ?
"Nous avons encore beaucoup de travail", admet de son côté Luigi Dall’Igna, directeur général de Ducati Corse : "l'écart avec le vainqueur est encore important (Lorenzo accuse 14,7 secondes de retard sur Pedrosa, NDLR !) et nous voulons bien sûr le combler"... Si Lorenzo pouvait régler ce qui lui posait problème sur la Ducati pendant les trois premières courses de la saison et parvenir à la régler "à sa main", nul doute qu'il serait redoutable pour la suite du championnat !
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