Trail routier, gros supermotard, routière sportive ? La Triumph Tiger 1050 se fiche bien des étiquettes qu'on peut lui coller sur le dos. Elle, ce qu'elle aime, c'est rouler, un point c'est tout ! Nous l'avons donc essayée sur 2500 km : compte rendu.
L'autoroute c'est bien joli, mais il est grand temps d'user un peu les flancs des excellents Bridgestone BT-021. Après Lyon, bifurquons donc vers Saint-Etienne pour couper à travers l'Ardèche. Un premier constat s'impose : la Tiger 1050 préfère assurément plus le billard aux revêtements défoncés.
Bien qu'assez haut, le trail Triumph offre en effet un débattement de suspension plus proche de celui d'une routière : 150 mm à l'avant comme à l'arrière. Ainsi, la Tiger n'aime pas se faire trop chahuter mais ne se montre pas dangereuse pour autant.
En revanche, sur un bel asphalte, elle fait preuve d'une efficacité redoutable, y compris sur des tracés très serrés grâce à son grand guidon qui offre un levier important. Elle s'accommode de bonne grâce à tous les styles de pilotage, que l'on reste droit sur la moto, que l'on déhanche ou bien encore que l'on sorte la jambe façon supermot'.
La magie du 3-pattes
L'efficacité sur petites routes est aussi due à l'excellence de la motorisation. Déjà très brillant sur la Speed Triple, le 3-cylindres de 1050 cc se révèle en adéquation parfaite avec la vocation polyvalente et fun de la Tiger.
Plein comme un œuf à deux jaunes, ce moteur reprend avec une vigueur incroyable quels que soient le régime ou le rapport engagé. On en vient à regretter l'absence d'un indicateur de rapport engagé, car le moteur reprend tellement bien dès 3 000 tr/mn que l'on se demande souvent sur quel rapport on est : en 4 ou en 6 ?!
Les relances en sorties de courbes sont canonesques et les dépassements de voitures de simples formalités, même en 6ème. Comme en outre l'injection électronique et la transmission sont exemptes de défauts, l'agrément de conduite est omniprésent.
Mais la grande force du bloc de 1050 cc est aussi de se plier avec une bonne volonté évidente à toutes les utilisations, des plus sages aux plus teigneuses. Le 3-cylindres peut se montrer tantôt doux et docile comme un agneau, tantôt sauvage et hyper performant comme un... tigre, oui.
Sa seule limite intervient sur sols "gramouillés" où son couple met rapidement en défaut le grip du pneu arrière, donnant lieu à des glisses plus ou moins contrôlées...
Sacré outil
La Tiger donne donc envie de "bouffer du kilomètre", que ce soit en attaquant ou en mode balade. Le freinage est à la hauteur des prestations sportives de la machine : les étriers de frein avant radiaux conjugués aux deux disques de 320 mm et aux durites aviation offrent mordant, puissance et un bon feeling.
Si l'ABS se fait complètement oublier à l'avant, il se déclenche beaucoup trop tôt à l'arrière. Mais le système électronique n'est pas en cause car il ne fait que soulager le freinage lorsqu'il détecte un blocage. C'est plutôt l'amortisseur qui manque de progressivité et a tendance à se montrer sautillant. Il n'y a pas pour autant péril en la demeure !
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