Essai SH300i 2011 : peu de changements... et c'est tant mieux !

Les évolutions de ce nouveau SH300i 2011 sont assez légères : en collaboration avec les designers de Honda Italie, l'habillage a été revu, principalement sur la face avant, afin de gagner en dynamisme et en sex-appeal.

Or, soyons francs : ce léger "face lift" ne suffira sans doute pas à faire succomber les clients français qui n'adhéraient déjà pas à la plastique du modèle précédent. Le tableau de bord a également été redessiné, mais le gain en attractivité visuelle est minime tandis que les cadrans analogiques et digitaux ne délivrent pas plus d'informations : dommage...

Cela dit, l'essentiel reste bien présent pour un usage quotidien : deux trips, une horloge, une jauge de carburant et un compteur de vitesse tout à fait lisible (lire la partie "Instrumentation" de notre Fiche technique du SH300i en pages suivantes).

En outre, cette relative "pauvreté" en informations possède un atout : elle évite d'avoir à trop fréquemment pester contre les peu pratiques (car trop petits) boutons servant à faire défiler ou à régler les fonctions affichées par l'écran digital.

On appréciera surtout l'astucieux vide-poches étanche (qui renferme une prise 12 V), les jolis (et repliables) repose-pieds passagers en forme d'ailes et la béquille centrale. En revanche, les warnings pointent toujours aux abonnés absents : un "oubli" particulièrement agaçant sur un engin à la vocation urbaine aussi affirmée.

Partie cycle peaufinée

Les évolutions les plus notables ont été opérées sur le châssis et les trains roulants du SH 300 2011. L'injection reçoit au passage une mise à jour, tout comme le catalyseur de l'échappement.

Le cadre en tubes d'acier a été redessiné pour plus de rigidité et de stabilité. C'est aussi dans cette optique que la fourche de 35 mm et les amortisseurs arrière reçoivent de nouveaux réglages. Les jantes en alliage de 16 pouces sont nouvelles (l'axe de la roue avant passe de 15 à 20 mm), tandis que le pneu arrière de 130 mm de large affiche dorénavant une structure radiale.

De menus changements donc, qui visent notamment à améliorer la tenue de route lorsque le SH300 est équipé d'un pare-brise. Muni de cet accessoire optionnel (facturé 174 euros sur le millésime 2011), l'ancien modèle devenait effectivement "flou" à haute vitesse.

Sans surprise en revanche, ce nouveau millésime du SH 300 doit composer avec tous les "petits" défauts reprochés à l'intégralité des scooters à grandes roues : l'encombrement qu'engendre la jante arrière de 16 pouces empiète sévèrement sur la taille du réservoir et du coffre sous la selle...

Le coffre ne peut même pas accueillir un petit casque jet. Le passage par la case "options" pour acquérir un top-case sera donc quasiment obligatoire pour satisfaire aux besoins d'un usage quotidien "confortable", soit une rallonge de 229 € pour un top-case Honda de 35 litres au coloris du modèle.

Heureusement, le SH300i conserve un pratique accroche-paquet et un plancher plat bien utile pour transporter des objets volumineux. Quant au réservoir au format inchangé (9 litres), il impose un passage à la pompe tous les 200 kilomètres : une autonomie trop modeste pour certains "commuters" qui abattent quotidiennement des kilométrages élevés...