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Portimao (Portugal), le 21 février 2011

Essai de la nouvelle Daytona 675 R : Catch me if you can !

Essai de la nouvelle Daytona 675 R : Catch me if you can !

En conviant la presse sur le magnifique - mais hyper exigeant - circuit de Portimao, Triumph a décidé de mettre sa nouvelle Daytona 675 R - et les essayeurs - à l'épreuve ! La nouvelle anglaise est-elle la nouvelle arme fatale sur piste ? Premier essai.

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Premiers tours de piste...

Comme prévu, la prise en main de la Daytona R s'avère identique à celle de la Dayto' "classique" : selle haute mais fine qui permet de poser ses pieds des deux côtés, guidon très bas qui impose au pilote une position très basculée vers l'avant, réservoir et flancs de carénage ultra fins qui offrent une excellente tenue de la moto.

L'unique réglage, avant de s'élancer, se limitera à l'écartement du levier de frein : celui du levier d'embrayage ne peut être modifié, pas plus que le positionnement des repose-pieds. Contrairement à certaines de rivales, la Daytona 675 R n'est pas un as de l'adaptation et nécessitera, chez les pilotes les plus minutieux, l'acquisition d'éléments adaptables.

En revanche, la sonorité de son pot fera l'unanimité : parfaitement identique à celui de la Daytona, le chant de la R incite à rentrer en piste... Vite !

Le tour de reconnaissance derrière le marshal s'effectue sans aucun mal : le moteur est souple et bien rempli, l'injection relativement douce, le train avant incisif et les Pirelli SuperCorsa SP très rapides à monter en température. Découvrir un tracé au guidon de cette machine est déjà un pur plaisir !

Seul le Quickshifter - mais si, cet accessoire qui permet de monter les vitesses sans débrayer - est légèrement déstabilisant au début car extrêmement sensible. Alors que l'on prend ses marques sur la moto et sur le circuit - Portimao n'est pas le plus simple à apprivoiser avec ses virages en aveugle et ses incessants changements de déclivité ! -, la botte gauche peut par moment frôler le sélecteur et déclencher le passage au rapport supérieur de manière involontaire.

En cas de mouvement trop léger ou vif, la pauvre Daytona hésite un temps avant de conserver le même rapport, ce qui peut aboutir à quelques couacs sur la piste. Heureusement une ou deux sessions suffisent au pilote pour se roder et éviter ces petits - ou grands, si l'on vise le chrono ! - désagréments.

Une fois cet ingénieux accessoire domestiqué, il est temps d'augmenter le rythme. On s'aperçoit alors que le shifter n'est pas pleinement convaincant : la coupure de l'allumage et de l'essence estimée à 50 millisecondes par le constructeur paraît un peu trop longue et la remise automatique des gaz est un soupçon brusque.

Dans les sorties de courbe, le passage à une vitesse supérieure entraîne des modifications non négligeables de l'assiette de la moto et de la trajectoire. Le nouvel équipement nécessitera donc quelques tours supplémentaires pour intégrer parfaitement ses effets sur le pilotage.

Avec ses 60 Nm de couple disponibles dès 4500 tr/min, la Daytona 675 R accepte de repartir avec un - voire deux - rapports de trop. Un bon point qui contrebalance la lecture des infos rendue difficile en raison des coloris adoptées par le tableau de bord : blanc sur fond noir.

Placé tout à gauche, le témoin de rapport engagé demande ainsi de prolonger considérablement le coup d'oeil, surtout au début ! Certes, les vrais "païlotes" se fient plus à leur oreille et à leurs sensations pour gérer leurs changements de vitesse, mais dans la ligne droite, le soleil dans le dos, il n'est pas toujours évident de différencier le 5 du 6...

On note à cette occasion que la bulle n'offre qu'une faible protection : il faut profiter de toute la longueur de la selle et coller son casque contre le réservoir pour s'isoler du vent. Or au bout de la ligne droite, il est bien présent : 254 km/h relevés par MNC avant d'attraper les freins, ça commence à faire ! Aucun doute : le "3-pattes" respire toujours aussi fort !

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle d'origine
  • Parcours : 200 km
  • Routes : Circuit
  • Pneus : Pirelli SuperCorsa SP
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS

 
  • Freinage Brembo au top
  • Suspensions Öhlins dernier cri
  • Finition léchée et look réussi
 
 
 

POINTS FAIBLES

 
  • Quickshifter un peu lent et brusque
  • Bulle bien trop basse
  • Daytona standard déjà bien affutée !