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ESSAI
Paris, le 30 juillet 2010

Essai BMW R1200RT 2010 : les motards français vont continuer à l'aimer longtemps !

Essai BMW R1200RT 2010 : les motards français vont continuer à l'aimer longtemps !

La meilleure vente de BMW Motorrad dans le monde est la R 1200 GS, mais en France on lui préfère la R 1200 RT. En 2010, la RT bénéficie elle aussi de la dernière version du Flat Twin et de quelques aménagements. Essai de la nouveauté BMW !

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Une moto géniale sur route...

Une fois sortis d'agglomération, la BMW R 1200 RT et son pilote se sentent instantanément plus à l'aise. On profite alors de routes dégagées pour laisser s'exprimer le Boxer : vif dès les bas régimes, il envoie une grosse frappe à 3500 tr/min et continue de distribuer ses coups de manière régulière jusqu'à 7500 tr/min (1000 tours avant de se mettre dans le rouge).

Dans un premier temps, on évite de passer les rapports à la volée : il faut intégrer l'inertie du flat et synchroniser ses interventions sur les différentes commandes, bien plus que sur un petit 4-cylindres japonais . Heureusement, les commandes sont agréables à manier (levier d'embrayage et sélecteur sont réglables).

En solo, en duo ou chargée comme une mule, la R1200RT tracte avec la même vigueur et son moteur semble ne jamais se fatiguer. Parallèlement, la protection de la bulle se révèle vite excellente, surtout lorsque d'une simple pression du pouce gauche on l'élève au maximum (+ 140 mm).

Ça va vite !

Calé derrière ce véritable pare-brise et le vaste carénage, le pilote peine alors à estimer sa vitesse : pas un bruit, pas une pression sur le corps, du côté face comme du côté pile... Seul un rapide coup d'oeil au compteur oblige à lécher les freins pour redescendre à une vitesse un peu moins inavouable !

L'attaque du frein avant est particulièrement douce : un très bon point pour une moto qui se veut avant tout confortable ! En insistant, on accède à une puissance tout à fait appréciable. Sans faute également pour le système ABS, qui se déclenche rapidement sur certaines routes très poussiéreuses - voire "bouseuses" - de Franche-Comté, tout comme l'antipatinage (ASC).

À défaut d'être strictement insensibles, les interventions de ses systèmes de sécurité active sont discrètes et ne viennent pas perturber le pilotage. Seule la prise extrêmement sèche du levier de frein aboutit à une surprise : le levier s'enfonce et la moto freine avec un léger temps de retard, évitant de surprendre le pneu avant.

Par ailleurs, afin d'asseoir au mieux la machine tout en simplifiant la tâche du conducteur, le freinage ABS de la R1200RT est partiellement intégral : "le levier de frein avant actionne les étriers avant et l’étrier arrière. En revanche, l’action sur la pédale de frein arrière n’entraîne la réaction que de l'étrier arrière", précise l'équipe de BMW France.

ABS, ASC, ESA, RDC...ETC. !

Le frein arrière est très efficace : ses deux pistons offrent un mordant et une force suffisante pour ralentir la machine aux abords des virages sans toucher au frein avant. Les mises sur l'angle n'en sont que plus précises !

Car réglées en mode "Confort" via l'option ESA II, les suspensions se montrent très réactives aux accélérations et freinages. Trop en fait pour rouler à un "bon" rythme ! Une pichenette sur le bouton ESA II et hop, on passe en mode "Normal", dans lequel les prestations de la R1200RT sur petites routes sont en hausse.

Pour les plus énervés pressés, le mode "Sport" permet d'attaquer plus franchement encore... à condition que l'état du revêtement s'y prête ! Car les différences de tarage du ressort et de réglages d'hydraulique sont parfaitement ressenties, à tel point que sur départementale défoncée, on ne supportera pas longtemps ce réglage "sportif" !

De tous les modes, le "confortable" aura sans doute la préférence des propriétaires de la nouvelle R 1200 RT : la sensation de voyager sur un tapis volant est tout simplement jouissive ! Rien ne peut perturber la balade de l'allemande, que ce soit pendant cinq, cinquante ou 500 km.

Le passager est accueilli comme il se doit : selle aussi large et molle que celle du pilote (chauffante en option), poignée de maintien bien placée, repose-pieds garnis de caoutchouc, bel espace pour les pieds. Ne manque qu'un dossier pour se caler... et s'endormir !

On ne pourra formuler qu'une véritable critique négative sur la R 1200 RT lors des parcours sur le réseau secondaire : des vibrations apparaissent dans le guidon aux alentours de 110 km/h. BMW, qui se félicitait d'avoir décidé en 2010 de monter le guidon sur silentblocs, va encore devoir travailler ce point !

Au-delà de 120 km/h en revanche, les vibrations disparaissent. On se trouve alors - en principe... - sur autoroute, domaine de prédilection de cette globe-trotteuse !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine avec Pack sécurité (RDC Témoin pression pneumatiques et ASC antipatinage) et pack RT3 (Poignées et selles chauffantes, ordinateur de bord, prise électrique additionnelle, échappement chromé, ESA II, système Audio et alarme antivol)
  • 3500 km au compteur
  • Parcours : 1100 km
  • Routes : autoroute, routes, ville
  • Pneus : Metzeler Roadtec Z6
  • Conso moy : 5,9 l/100 km
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS

  • Confort et protection
  • Charme et santé du Boxer
  • Option ESA II

POINTS FAIBLES

  • Gabarit en ville
  • Tarif en hausse
  • Prix et nombre des options