N'en déplaise aux puristes, le règne des motos 125 sportives 4-temps est désormais établi. Nous avons donc organisé un duel entre les deux représentantes les plus affûtées de cette catégorie : la nouvelle Aprilia RS4 et la Yamaha YZF-R125... Duel 125 !
L'achat de ce type de petites motos est déclenché avant tout par un coup de coeur pour leur jolies trognes, et bien moins souvent par la véritable volonté du pilote d'aller tâter du vibreurs sur circuit ou d'arsouiller sur petites départementales viroleuses.
L'usage des 125 cc, même qualifiées de "sportives", reste majoritairement utilitaire - voire citadin. Or nos deux motos du jour ne sont pas forcément les mieux adaptées pour affronter le quotidien à cause de leurs défauts inhérents aux machines faites pour chasser le chrono et manquant singulièrement de polyvalence.
Position de conduite typée
Elles offrent une position de conduite aussi caricaturale que leurs grandes sœurs, avec un appui sur les poignets particulièrement marqué sur la Yamaha (son réservoir plus long impose de se pencher davantage pour aller chercher les bracelets). En revanche, les jambes sont un peu plus repliées sur l'Aprilia car les repose-pieds sont placés plus haut.
Les trajets de plus de 30 minutes sont donc assez exigeants, surtout en ville où l'on ne cesse d'accélérer et de freiner. Les premières douleurs aux poignets et à la nuque apparaissent vite... pour ne plus vous lâcher ! Mais c'est le prix à payer pour avoir la classe...
Aspects pratiques limités
Jusqu'à présent, 125 4-temps rimait plutôt avec utilitaire de coursier ou scooter à top-case... Or avec ces deux petites sportives, même le transport d'un antivol s'avère délicat. Sous la selle pilote de la R125, on arrive tout juste à caser l'antivol Yamaha aux dimensions spécifiques.
C'est un peu mieux sur la RS4 qui propose un peu plus de place, mais la Japonaise se fait pardonner en proposant des points d'ancrages pour accrocher un sac avec des tendeurs sur la selle passager. La coque arrière de l'Aprilia, magnifique par ailleurs, ne permet pas d'emporter quoi que ce soit.
Le duo n'est à envisager qu'en ultime recours car l'exercice deviendra vite une épreuve, tant pour le pilote que pour le passager qui ne sera pas à la fête sur le tout petit pouf de la Yamaha, sans poignée pour se tenir et avec les jambes très repliées.
Motos d'égoïstes !
L'Aprilia de notre essai étant dépourvue de place passager, nous n'avons pas pu tester le duo. Mais elle ne dispose d'aucun atout pour que les balades à deux se passent mieux que sur la Yamaha.
Si leur cylindrée les confine à une utilisation principalement citadine et périurbaine, leur positionnement sportif les voue davantage à la conduite rapide et aux espaces plus dégagés. Elles offrent néanmoins quelques qualités appréciables en ville, comme leur légèreté et leur partie cycle aboutie.
La position de conduite très en avant ne rassurera pas les purs débutants et demandera un certain temps d'adaptation. Une fois en selle, la Yamaha donne la sensation d'être sensiblement plus haute que l'Aprilia, alors que d'après sa fiche technique elle est théoriquement plus basse de 2 mm... En réalité, l'assise de la Nippone écarte un peu plus les jambes du pilote.
.
.
CONDITIONS ET PARCOURS |
||
|
||
POINTS FORTS APRILIA RS4 125 |
||
|
||
POINTS FORTS YAMAHA YZF-R125 |
||
|
||
POINTS FAIBLES APRILIA RS4 125 |
||
|
||
POINTS FAIBLES YAMAHA YZF-R125 |
||
|
||
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.