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MOTO GP 2013 - MUGELLO (5 SUR 18)
Paris, le 3 juin 2013

Déclarations et analyse du GP d'Italie MotoGP

Déclarations et analyse du GP d'Italie MotoGP

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs résultats par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix d'Italie Moto GP 2013 au Mugello.

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Déclarations, analyses et résultats du GP d'Italie

Jorge Lorenzo, Yamaha Factory (2ème en qualifs et 1er en course) : "Je savais que ça allait être une course difficile parce qu'il faisait beaucoup plus chaud que ce matin. Nous avions été très rapides le matin, nous étions aussi rapides l'après-midi mais pas autant, nous étions trois ou quatre dixièmes plus lents".

"Dani m'a suivi durant près de treize tours, mais j'ai attaqué un peu plus à partir du treizième pour être à peu près trois dixièmes plus rapide. Je crois qu'il a alors un peu lâché et ça a été beaucoup plus facile après ça".

L'analyse Moto-Net.Com : Frustré de s'être fait souffler la pole par Pedrosa alors qu'il avait dominé tous les essais sur le sec, Lorenzo a donné le meilleur de lui-même en course pour signer sa troisième victoire d'affilée au Mugello.

Fidèle à sa technique favorite, le "métronome" majorquin a maintenu un rythme aussi rapide que régulier avant de porter le coup de grâce au treizième tour. Alors que la cadence de ses rivaux commençait à diminuer avec l'usure des pneus, le n°99 a placé un retentissant 1'47.929 qui a littéralement laissé sur place Pedrosa et Marquez : les deux officiels HRC tournaient alors en 1'48.7 !

Trois tours au même tarif, et le trou était fait : Dani Pedrosa et Marc Marquez se sont fait mettre 3 secondes dans la vue par le champion du monde en titre, qui reprend la seconde place du championnat à douze longueurs du n°26.

Inutile de préciser qu'après sa déconvenue au Mans, où il avait signé son plus mauvais résultat en MotoGP depuis 2008 (!), Lorenzo est on ne peut plus satisfait de renouer avec la victoire - sa deuxième avec le Qatar - sur un circuit dont la longue ligne droite devait théoriquement profiter aux surpuissantes Honda.

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (1er en qualifs et 2ème en course) : "Je ne me sentais pas complètement à l'aise en course mais je suis content d'avoir encore marqué un bon nombre de points. Globalement, le week-end a été difficile. Le pneu arrière m'a posé beaucoup de problèmes, je manquais de grip, mais le bilan est positif puisque je marque 20 points et conserve la tête du championnat du monde"

L'analyse Moto-Net.Com : Après deux victoires consécutives à Jerez et au Mans, Dani Pedrosa a un temps envisagé de réaliser la passe de trois au Mugello. Sa pole record, signée au nez et à la barbe de Lorenzo, prouve qu'il avait la vitesse suffisante pour jouer la gagne.

Mais si la RC213V du Catalan était incontestablement rapide, elle n'était pas en mesure de tenir la cadence pendant les 23 tours de la course. En délicatesse avec son pneu arrière, le leader du championnat n'avait pas assez de motricité pour emboîter le pas à Lorenzo lorsque celui-ci a lancé son échappée...

Il faut y voir la résultante d'une moto sans doute moins bien réglée que la Yamaha du Majorquin, sans oublier peut-être la tendance de la RCV à user le pneu arrière plus rapidement que la M1 dans certaines circonstances. Car en vitesse pure, ce sont bien les Honda qui avaient l'avantage : Marquez a réalisé le meilleur chrono en course en 1'47.639 devant son coéquipier (1'47.898) et Jorge Lorenzo (1'47.929).

La grosse différence provient du fait que l'officiel Yamaha a claqué sa meilleure pendule aux trois quarts de la course, tandis que les officiels HRC ont bouclé leur tour le plus rapide au deuxième tour !

Cal Crutchlow, Yamaha-Tech3 (4ème en qualifs et 3ème en course) : "Je ne suis pas surpris par ce résultat, mais au début du week-end je pensais que ça allait être très dur de monter sur le podium... Nous n’avions pas les réglages parfaits. Nous montons sur le podium grâce à la chute de Marc (Marquez, NDLR), mais j’arrivais très fort sur la fin et je pensais vraiment pouvoir me battre pour le podium. C’est génial d’être ici et d’être sur le podium au Mugello. Le team a fait un excellent travail, ils avaient fait quelques changements le matin et nous avons pu être très rapides".

L'analyse Moto-Net.Com : En arrivant en Italie, Cal Crutchlow pensait ne pas pouvoir monter plus haut que la sixième place. Le Britannique voyait les quatre Yamaha et Honda officielles terminer devant lui et imaginait devoir batailler ferme avec les RCV satellite de Stefan Bradl et d'Alvaro Bautista, toutes deux préparées par des teams italiens (LCR et Gresini).

Il termine finalement sur le podium, certes bien aidé par la chute de Marquez en fin de course, mais pas seulement : le n°35 remontait très rapidement sur les deux officiels Honda avant que le rookie ne parte à la faute. Il s'en est fallu de peu pour qu'il soit en mesure d'attaquer Pedrosa !

Une fois encore, l'ancien champion du monde Supersport a perdu du temps en début de course et a dû cravacher ensuite : bloqué derrière Dovizioso, il a perdu le contact avec le trio de tête le temps de dépasser la Ducati. Car le MotoGP moderne est ainsi fait : pour l'emporter, il faut impérativement réussir un bon départ et enchaîner plusieurs tours très rapides pour transformer son avantage.

Une technique parfaitement maitrisée par le trio ibérique "Lorenzo-Pedrosa-Marquez", mais un peu moins par Crutchlow qui bute souvent sur des concurrents en début de course. Le Britannique peut se consoler en constatant qu'un certain Valentino Rossi, sur la M1 officielle, est soumis aux mêmes problèmes...

Malgré son second podium d'affilée, le pilote Tech3 repart d'Italie contrarié : toujours en négociations avec Yamaha pour 2014, le Britannique a exprimé une vive indignation à l'idée que le blason d'Iwatta puisse lui préférer Pol Espargaro pour l'obtention d'une guidon semi-usine dans le team varois l'an prochain...

"Je veux rouler en Yamaha et pour la même équipe (Tech3, NDLR), mais s'il y a un contrat "factory" qui est accordé alors je pense que je le mérite avant Pol", a déclaré Crutchlow avant de faire savoir qu'il ne ferait pas jouer son option avec Tech3 pour 2014 si Espargaro obtenait ce qu'il convoite... En contacts avancés avec Suzuki pour piloter la future GSV-R, le n°35 a affirmé que si Pol Espargaro était sans doute un grand pilote, il lui restait encore à confirmer en Moto2.

Mention spéciale pour son coéquipier, Bradley Smith, qui termine neuvième avec une facture au poignet et l'auriculaire arraché suite à sa chute en essais libres, ainsi qu'avec un gros oeil au beurre noir consécutif à son high side au warm-up !

"Ça aurait été bien de battre Aleix Espargaro, mais je peux être satisfait d’être dans le Top 10", confesse le courageux débutant qui va devoir subir une greffe de peau au petit doigt. "Mon corps a été mis à rude épreuve ce week-end et je vais avoir besoin de me reposer d’ici Barcelone".

Stefan Bradl, Honda-LCR (5ème en qualifs et 4ème en course) : "La course a été dure, mon départ n’a pas été fantastique et il m’a fallu un moment pour doubler les Ducati. Les pilotes qui étaient devant avaient déjà de l’avance et je me suis donc battu pour rester devant Hayden et Dovizioso".

L'analyse Moto-Net.Com : Contraint de se battre becs et ongles avec des Ducati officielles, Stefan Bradl est allé arracher la quatrième place pour la deuxième fois d'affilée au Mugello. Sa lutte avec Dovizioso a d'ailleurs animé la fin de course avec des dépassements haletants jusque dans le dernier tour : l'Italien non plus n'a pas ménagé sa peine !

Le pilote LCR signe le meilleur résultat de ce début de saison en Italie, à un moment et à un lieu qui ne pouvaient pas mieux tomber : Honda commençait à s'impatienter (lire MNC du 27 mai 2013 : le HRC ravi par Marquez, moins par Bradl) et pour son team transalpin, le voir réagir à domicile engendre naturellement une intense satisfaction !

Andrea Dovizioso, Ducati Team (3ème en qualifs et 5ème en course) : "La course a été dure, mais toutes les courses au Mugello sont difficiles sur le plan physique. Je suis content de mon rythme et de celui de Nicky, je pense que nous tirons actuellement le maximum de notre moto. Nous étions au maximum de son potentiel et nous avons pu maintenir ce rythme durant toute la course".

"L'écart qui nous sépare des autres est important, mais c'est quelque chose que nous savions déjà. Je suis content de ma bataille avec Bradl, nous nous sommes doublés l'un et l'autre quatre fois sur le dernier tour et je n'ai malheureusement pas pu passer devant dans le dernier virage, mais la cinquième place est un bon résultat pour nous".

L'analyse Moto-Net.Com : Diminué par de vieilles douleurs au cou qu'une chute en essais libres ont réveillées, Andrea Dovizioso a failli ne pas pouvoir courir tant il lui était difficile de tourner la tête. Le n°4 a finalement réussi à surmonter son manque de condition physique pour livrer une course plus qu'honorable à son italien d'employeur.

Dovi sait toutefois qu'il reste du pain sur la planche puisqu'il termine à 19,540 sec du vainqueur... Sixième, son coéquipier apparaît de son côté encore plus préoccupé par les 26,321 secondes qui le séparent de Lorenzo à l'arrivée : en 2012, Nicky Hayden avait terminé une position plus loin, mais à "seulement" 12,235 sec du vainqueur... en l'occurrence, le même Jorge Lorenzo ! A noter que Valentino Rossi avait placé la GP12 à 11,695 sec de son futur (à)nouveau coéquipier...

Le constructeur italien espère trouver des solutions lors d'un nouveau test qui se déroulera cette semaine au Mugello, auquel participeront mercredi les pilotes d'essais Franco Battaini et Michele Pirro avant d'être rejoints jeudi et vendredi par les pilotes officiels.

"Nous allons essayer de nouvelles pièces, j'espère que nous trouverons des solutions, explique Dovizioso à qui Ducati a confirmé qu'une nouvelle GP13 profondément revue ne ferait pas ses débuts dans quinze jours en Catalogne, contrairement à ce que la rumeur laissait entendre. L'Italien et l'Américain devront se contenter de petites évolutions, pendant que Ducati continue à tester différentes solutions a priori plus "radicales" sur la GP13 Lab, la moto laboratoire des Rouges de Bologne...

Randy de Puniet (CRT), ART-Aspar (14ème en qualifs et 11ème en course) : "Ce matin au warm-up, j'ai lourdement chuté après avoir perdu l'avant sans comprendre pourquoi. Cela m'a fait perdre de la confiance en courbes et j'ai commencé la course prudemment, ne voulant pas chuter à nouveau. La moto était difficile à faire tourner, je n'avais pas de feeling de l'avant et j'ai du rouler sans prendre de risques pour éviter toute mauvaise surprise".

"C'est vraiment dommage, car je me m'étais senti très à l'aise sur la moto tout au long du week-end... Nous allons examiner la télémétrie pour essayer de trouver ce qui a cloché : je suis convaincu que c'est quelque chose d'insignifiant, mais aujourd'hui cela nous a vraiment gênés. Heureusement, malgré une course sur la réserve, nous avons atteint un résultat très positif".

L'analyse Moto-Net.Com : C'est gonflé à bloc que Randy de Puniet est arrivé au Mugello. Ravi de sa prise de contact avec le futur prototype de Suzuki (lire MNC du 29 mai 2013 : Randy de Puniet teste la Suzuki GSV-R 2014), le Français avait le moral au beau fixe et a débuté les essais sur les chapeaux de roues.

Extrêmement satisfait de sa moto sur laquelle il assurait ne jamais s'être aussi bien senti depuis le début de saison, Randy se préparait à réaliser une belle performance ce week-end, mais la mécanique s'est rapidement grippée... Déjà en difficultés en essais libres 3, le Français n'a pas brillé en qualifications : 14ème à plus de 2 secondes de la pole, le n°14 accuse alors une demi-seconde de retard sur son coéquipier Aleix Espargaro (1'49.266 contre 1'48.765).

Puis vient sa chute au warm-up dimanche matin, qui met à mal sa confiance : sans surprise, Randy de Puniet se montre crispé sur sa CRT Aprilia au moment du départ et réalise une course trop prudente pour prétendre à l'exploit. Il termine à 48,480 sec du vainqueur et à plus de 8,5 sec d'Aleix Espargaro, qui se classe huitième devant la Yamaha prototype d'un Bradley Smith diminué par ses blessures.

Le résident d'Andorre se console en se repassant en boucle les bonnes sensations qu'il a éprouvées sur le Twin Ring du Motegi au guidon de la GSV-R 2014, dont il n'a toujours pas le droit de parler... La rumeur prétend toutefois qu'il aurait tourné à environ 2 secondes de la pole position réalisée en 2012 par Jorge Lorenzo (1'44.969), ce qui s'avère encourageant pour une moto en plein développement. Encourageant, mais pas encore enthousiasmant...

Car d'un autre côté, ce chrono non officiel serait peu éloigné de celui réalisé par Alvaro Bautista au Motegi en 2011 sur la dernière mouture de la Suzuki GSV-R de 800 cc, une moto qui cubait donc 200 cc de moins que le proto 2014 testé par Randy. L'Espagnol s'était alors qualifié huitième en 1'46.586, avec des pneus et une électronique au rendement a priori inférieurs aux équipements d'aujourd'hui, et une courbe de couple en théorie moins remplie que celle du nouveau moteur de 1000 cc développé par le blason d'Hamamatsu...

Bien évidemment, tout cela n'est encore que conjonctures (ni Randy, ni Suzuki n'ont confirmé ces chronos) et il sera temps de juger le véritable potentiel de la future MotoGP des Jaunes lors des prochains essais grandeurs nature après le Grand Prix de Catalogne, dans quinze jours. A ce moment, le prototype Suzuki pourra être précisément étalonné face à ses rivaux et Randy de Puniet en saura sans doute plus sur ce contrat de pilote officiel chez Suz', sur lequel il mise beaucoup.

Marc Marquez, Honda-Repsol (6ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "C'est notre premier abandon cette saison, mais après avoir eu trois jours difficiles je me sentais finalement assez bien durant la course. Je ne comprends pas ce qui a causé ma chute (en course, NDLR), j'ai perdu l'avant et l'arrière en même temps et je n'ai rien pu faire. Il est clair que j'ai fait une erreur et je ne vais pas chercher d'excuse".

"Nous avons regardé la télémétrie et les données montrent que j'allais à la même vitesse et que j'étais sur la même trajectoire qu'avant, mais quoi qu'il arrive on apprend toujours de ses erreurs. Il ne faut pas oublier que c'est ma première année dans la catégorie et que je suis ici pour apprendre".

"Je me battais malgré tout pour la deuxième place et c'est une raison suffisante pour être satisfait. Je tiens à m'excuser auprès de Honda et du team, qui me soutiennent toujours et qui travaillent très dur. Maintenant nous allons nous préparer pour Montmelo et je suis impatient de courir là-bas".

L'analyse Moto-Net.Com : Son désappointement après sa chute trahit les hautes ambitions de Marc Marquez. Le petit Catalan sait qu'il a "grillé une cartouche" pour le titre mondial et s'en veut énormément... Mais si sa déception est légitime, ce premier faux pas (en course, car il s'agit de sa 7ème chute depuis le début de la saison) ne doit pas occulter le fait que l'officiel HRC se battait pour son cinquième podium consécutif, une barre qu'aucun débutant n'est parvenue à franchir en catégorie reine.

Le voici désormais à égalité avec Max Biaggi : comme lui, le Romain est monté quatre fois d'affilée sur le podium lors de sa première saison 500cc en 1998, dont une fois sur la plus haute marche. Le célèbre n°3 ayant même réussi l'exploit de s'imposer dès sa première course au Japon après avoir remporté la pole position.

Toujours est-il que Marquez n'a pas à rougir de son erreur, surtout que la chute fait, hélas, partie du prix à payer pour mieux tutoyer les limites : c'est le métier qui rentre, en quelque sorte ! Bien sûr, s'il avait tempéré sa fougue après avoir déposé Pedrosa sur un changement d'angle, peut-être aurait-il décroché la seconde place. Mais Marc Marquez, c'est à toc qu'il emmène sa Honda, et pas autrement !

En définitive, c'est de son attaque constante et de sa détermination dont le n°93 peut être le plus fier en repartant d'Italie : après être tombé à chaque séance d'essais libres (lire nos comptes rendus des essais libres 1, des essais libres 2 et des essais libres 3), l'Espagnol a tout de même décroché la 6ème place en qualifications et s'est battu pour le podium !

Le tout sur un circuit qu'il n'apprécie que modérément et sur lequel il est passé à un cheveu de la catastrophe en sortant de la piste à 337,9 km/h (!) lors de sa spectaculaire chute en FP2... Jamais un pilote n'avait chuté aussi vite sans se blesser sérieusement, un miracle qui rappelle la chute de Nakano dans la même ligne droite, lorsque le pneu arrière du japonais avait explosé lors du Grand Prix d'Italie 2004 !

D'après les données enregistrées par la télémétrie de son airbag Alpinestars Tech Air, il apparaît que Marquez aurait subi deux micros chocs supérieurs à 25 G (seuil maxi de des capteurs) pendant sa chute d'une durée totale de 4,250 sec (voir graphique ci-dessous). Sachant qu'un pilote d'avion de chasse prend environ 9 G lors d'un virage serré, cela donne une idée de la violence des coups reçus par Marquez...

Selon le manufacturier italien, son dispositif électronique sophistiqué était totalement déployé avant le premier impact avec le sol. Ultra-réactif, l'airbag Alpinestars s'est gonflé en 0,050 sec seulement, soit 0,030 sec avant le premier choc. Le gonflement du coussin lui a protégé le haut du corps et évité les traumatismes liés au fameux "coup du lapin" : si Marquez doit une grande partie de son salut à son réflexe d'avoir sauté de la moto juste avant qu'elle ne percute le mur, la protection offerte par l'airbag a elle aussi joué un rôle primordial.

Valentino Rossi, Yamaha Factory (7ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "J’ai malheureusement eu un problème avec l’embrayage au départ et j’ai perdu deux ou trois positions. J’ai ensuite attaqué parce que j’avais un bon rythme et que j’étais rapide. Dans le deuxième virage, j’étais à l’extérieur et j’étais déjà devant Bautista".

"Pour moi, il était à l’intérieur et il a accéléré pour fermer la porte parce qu’il ne voulait pas perdre de place, mais j’étais déjà devant lui et il m’a percuté par derrière. J’ai eu de la chance parce que c’était une mauvaise chute et que j’ai tapé le mur, mais je vais bien".

"C’est dommage, d’une part parce que c’était le Mugello et d’autre part parce que je pense que nous aurions pu faire une bonne course et peut-être monter sur le podium".

L'analyse Moto-Net.Com : Même s'il est parvenu à rester souriant devant les caméras et ses fans, Valentino Rossi était dans une fureur noire en rentrant dans son box, à regarder son coéquipier filer vers la victoire et Crutchlow monter sur ce podium d'où il ambitionnait de saluer ses nombreux fans...

Pas vraiment d'accord avec l'interprétation de Bautista concernant les circonstances de leur accrochage, le Docteur est apparu profondément marqué par cette malheureuse mise au tapis devant les siens : Rossi sait pertinemment qu'il n'avait pas le rythme pour jouer la gagne, mais estime qu'une troisième place était à sa portée. Or, cela fait déjà quatre courses - sur cinq disputées - qu'il n'est pas monté sur le podium...

Désormais sixième au provisoire, 3 points derrière Dovizioso, le n°46 doit impérativement trouver la vitesse qui lui fait défaut pour être en mesure d'inverser la tendance. Malgré ses louables tentatives pour adapter son style de pilotage aux exigences des MotoGP modernes, il lui manque encore quelques dixièmes pour prétendre inquiéter Lorenzo, Pedrosa et Marquez.

Alvaro Bautista, Honda-Gresini (9ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "Je n’ai pas grand chose à dire. J’ai malheureusement eu un contact avec Valentino dans le virage n°3 et nous avons tous les deux chuté alors que c’était une course très importante pour nous deux. Valentino et moi avons revu l’incident avec la direction de course. Ce n’est qu’un fait de course et c’est une déception pour nous deux, mais ce n’est la faute de personne. J’étais à l’intérieur et il est très difficile de voir un pilote à l’extérieur de là où j’étais".

"Il prenait une trajectoire différente et c’est pourquoi nous nous sommes percutés. C’est dommage parce que je me sentais bien sur la moto et que je pensais ramener un bon résultat. Ce sont des choses qui arrivent. Il faut essayer d’oublier ça et penser à la prochaine course".

L'analyse Moto-Net.Com : C'est à croire qu'il a une dent contre les Yamaha officielles... Après avoir "striké" Lorenzo à Assen l'an dernier (lire MNC du 2 juillet 2012 : Bautista sanctionné, Lorenzo agacé), Alvaro Bautista entraîne cette fois-ci Valentino Rossi au tapis à domicile...

Autant dire que l'Espagnol ne s'est pas fait que des amis dans le public, dont une partie a carrément plié bagage après avoir vu leur idole au tapis ! Septième au classement provisoire, le pilote Honda Gresini est apparu soulagé de ne pas être sanctionné par la direction de course, contrairement à l'an dernier suite à son accrochage avec Lorenzo.

L'Espagnol avait alors été contraint de prendre le départ de la course suivante de la dernière position, une sanction à laquelle il est d'autant plus content d'échapper que le prochain Grand Prix se déroule chez lui, en Espagne !

Prochain rendez-vous au Montmelo pour le Grand Prix de Catalogne 2013 : restez connectés !

Résultats du Grand Prix MotoGP d'Italie 2013

  1. Jorge LORENZO Yamaha 41'39.733
  2. Dani PEDROSA Honda +5.400
  3. Cal CRUTCHLOW Yamaha +6.412
  4. Stefan BRADL Honda +19.321
  5. Andrea DOVIZIOSO Ducati +19.540
  6. Nicky HAYDEN Ducati +26.321
  7. Michele PIRRO Ducati +38.144
  8. Aleix ESPARGARO ART +39.802
  9. Bradley SMITH Yamaha +40.243
  10. Hector BARBERA FTR +48.392
  11. Randy DE PUNIET ART +48.480
  12. Danilo PETRUCCI Ioda-Suter +1'13.708
  13. Andrea IANNONE Ducati +1'14.601
  14. Colin EDWARDS FTR Kawasaki +1'21.249
  15. Karel ABRAHAM ART +1'25.738
  16. Yonny HERNANDEZ ART +1'27.339
  17. Michael LAVERTY PBM +1'27.758
  18. Bryan STARING FTR Honda +1'44.424
  19. Lukas PESEK Ioda-Suter +1'45.227

Non classés

  • Marc MARQUEZ Honda 3 Tours
  • Claudio CORTI FTR Kawasaki 6 Tours
  • Hiroshi AOYAMA FTR 7 Tours
  • Valentino ROSSI Yamaha
  • Alvaro BAUTISTA Honda

Classement provisoire du championnat MotoGP 2013

  1. Dani PEDROSA Honda 103
  2. Jorge LORENZO Yamaha 91
  3. Marc MARQUEZ Honda 77
  4. Cal CRUTCHLOW Yamaha 71
  5. Andrea DOVIZIOSO Ducati 50
  6. Valentino ROSSI Yamaha 47
  7. Nicky HAYDEN Ducati 45
  8. Alvaro BAUTISTA Honda 38
  9. Stefan BRADL Honda 30
  10. Aleix ESPARGARO ART 28
  11. Bradley SMITH Yamaha 24
  12. Michele PIRRO Ducati 22
  13. Andrea IANNONE Ducati 21
  14. Hector BARBERA FTR 13
  15. Randy DE PUNIET ART 11
  16. Ben SPIES Ducati 9
  17. Danilo PETRUCCI Ioda-Suter 8
  18. Michael LAVERTY PBM 3
  19. Colin EDWARDS FTR Kawasaki 3
  20. Yonny HERNANDEZ ART 3
  21. Karel ABRAHAM ART 2
  22. Hiroshi AOYAMA FTR 1

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