Y a-t-il un atout chez ton compatriote que tu aimerais posséder ? C'est la question "assez sympa" que Moto-Net.Com a pu adresser à Fabio Quartararo et Johann Zarco en amont du Grand Prix de France moto 2020, lors de la (visio) conférence de presse officielle, à revoir en vidéo dans son intégralité.
Qu'il semble lointain, le temps où Moto-Net.Com pouvait s'entretenir directement et longuement avec les pilotes français - et de pointe ! - du MotoGP... L'an dernier par exemple, le Journal moto du Net avait pu interroger à deux reprises Fabio Quartararo et Johann Zarco, avant que la saison 2019 ne débute puis en amont du GP de France.
Cette année à cause du coronavirus, MNC n'a eu droit qu'à une seule question relayée par le promoteur du Grand Prix moto au Mans, Claude Michy, animateur de l'exceptionnelle visioconférence de presse (voir la vidéo en bas d'article) et sauveteur de cette "édition spéciale" en collaboration avec Jacques Bolle et Pierre Fillon, présidents respectifs de la FFM et de l'ACO...
Ce week-end, les pilotes de l'Intercontinental Circus participent à la neuvième épreuve d'une pas-si-drôle de saison 2020. En tout-terrain notamment, si la FFM a maintenu le GP d'enduro, elle a été contrainte d'annuler son épreuve de MXGP et le Motocross des Nations, deux épreuves extrêmement prisées de ses licenciés à majorité crossmen.
À l'instar des Internationaux de France de tennis, le Grand Prix de France de vitesse moto traditionnellement organisé au mois de mai a donc du - a donc pu, par miracle ! - être décalé à octobre. Les joueurs et les pilotes ont ainsi du adapter leur préparation... et leur garde-robe.
À la différence du court Philippe-Chatrier toutefois, le circuit Bugatti ne dispose pas de toit. Ce dimanche donc, la finale de Rolland Garros 2020 se disputera à coup sûr entre Djokovic et Nadal sur terre battue et sèche. La course de MotoGP, elle, pourrait être battue par le vent et la pluie... Brrrr.
"L'année dernière aussi il faisait assez frais", note cependant Fabio Quartararo, premier pilote français de l'histoire à arriver au Grand Prix de France en tant que leader de la catégorie reine. Pour rappel en effet, notre excellent "20 français" totalise 108 points contre 100 pour Joan Mir et 90 pour Maverick Vinales.
Il y a dix jours "à Barcelone, si je ne me trompe pas il faisait 12 ou 13 degrés sur la grille de départ, donc il faisait super froid aussi. On va dire, entre guillemets, qu'on a l'habitude d'avoir des conditions assez fraiches au Mans", relativise le pilote Yamaha, dont l'approche ne varie pas en fonction de la météo : "il faut donner son maximum" et tirer le maximum aussi, de sa moto et de ses pneumatiques...
"Ce qui est assez spécial sur une MotoGP, et c'est beaucoup dans la tête que cela se joue, c'est que si on (y) pense un peu trop et qu'on n'ose pas attaquer, on ne met jamais les pneus (pluie) à température et les sensations ne viennent jamais", analyse à son tour Johan Zarco qui espère du "séchant" en course afin de sécher ses adversaires grâce à son pilotage tout en délicatesse...
Sur le mouillé, "plus on fonce, plus les pneus chauffent et mieux ils tiennent", résume le n°5 du team Ducati Avintia, d'ores et déjà assuré de piloter une Desmosedici GP21 l'an prochain - une GP20 en fait, en raison du gel du développement des machines de pointe ! - au sein du team Pramac. Pas de pression particulière donc pour ce GP national ?
"Il y a toujours une émotion un peu spéciale</>i", reconnait cependant Johann, "il y a un plus car le public supporte les français, on a presque l'impression d'être une star au GP de France quand on commence à performer", observe le poleman 2018 et deuxième de la course 2017.
Cette année malheureusement, le nombre de spectateurs sera réduit à 5000 personnes, comme c'était le cas le week-end dernier pour l'épreuve du WorldSBK à Magny-Cours. Pour information, lors des trois dernières éditions du GP de France moto, le public dépassait les 100 000 personnes...
Sur place donc, le soutien offert à Johann et Fabio sera vingt fois moindre. Cependant, les français seront nombreux à encourager leurs deux représentants en Grand Prix moto (aucun inscrit en Moto3 et Moto2, gloups) grâce à la diffusion en direct et en clair sur la chaine C8 de la course MotoGP. Départ à 13h, attention !
Quel atout dans le jeu de Zarco pourrait intéresser Quartararo ? Sa maitrise du piano pour se ressourcer ou de la guitare pour draguer ? Non. Le jeune prodige du MotoGP aimerait posséder la même dextérité sur le séchant que notre double champion du monde Moto2...
"C'est l'un de ses meilleurs atouts", considère le n°20 du team Yamaha Petronas SRT, rappelant notamment que "l'an dernier à Brno il était très, très vite". Fabio salue au passage le grand pilote qu'est Johann, celui qui se battait souvent pour les premières places au guidon de la Yamaha du team Tech3...
"Il faut le débloquer ce compteur de victoire, Fabio l'a fait, c'est à mon tour", sourit justement Zarco qui ne tentera pas en revanche d'égaler les prouesses de son jeune compatriote à la corde à sauter. Pas suffisamment patient pour enchainer les doubles, Johann se sent en revanche de suivre Fabio à la course à pied sur un 5 km... ou sur les 4,185 km du Bugatti !
D'un point de vue pilotage moto, Johann aimerait posséder "toute cette confiance qu'il a sur l'avant, il freine vraiment fort et tard, arrive en plus à bien entrer en virage, or c'est quelque chose que je suis en train de réapprendre". La Ducati lui permettra-t-il de recouvrer ses sensations? "Plus facile à dire qu'à faire</>i", avoue notre n°5. À suivre sur MNC : restez connectés !
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