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#DUTCHGP - ZARCO S'EXPLIQUE
Paris, le 1er juillet 2019

Johann Zarco admet un "aspect mental" dans son abandon aux Pays-Bas

Johann Zarco admet un "aspect mental" dans son abandon aux Pays-Bas

Les premières fois douloureuses se succèdent pour Johann Zarco, contraint d'abandonner le Grand Prix des Pays-Bas 2019 à cause de douleurs au bras seulement deux courses après avoir découvert la désagréable sensation de terminer dernier en Italie... Déclarations et analyse.

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Johann Zarco, KTM-Red Bull (18ème en qualifs et abandon en course) : "J'ai fait un bon début de course : c'était plaisant de pouvoir se bagarrer, de gagner des positions et de prendre le rythme des dix premiers. Mais au fur et à mesure, j'ai commencé à avoir très mal à l'avant-bras droit et j'ai essayé de compenser, en ralentissant aux endroits où j'avais le plus mal".

"Puis j'ai perdu des positions, j'ai fait des erreurs : je n'arrivais plus à bien tenir la moto donc j'ai abandonné, car c'était plus sûr que de risquer de tomber. Assen est une piste exigeante : j’avais le même problème les deux années précédentes, mais à l'époque j’étais capable de le contrôler".

"Cette fois la moto bougeait davantage et dans beaucoup d’autres endroits. Or tout ce que je dois faire pour compenser les inconvénients de la KTM me détruit. Ça fait mal de devoir abandonner : je ne l'ai jamais fait avant, mais j'ai dû le faire aujourd'hui. Je ne sais pas si je peux tout changer pour le Sachsenring, mais j'aurai la pause estivale pour aller de l'avant"

L'analyse Moto-Net.Com : Stupeur et incompréhension chez KTM quand Johann Zarco rentre soudainement aux stands au 16ème tour du GP des Pays-Bas, alors que sa moto ne présente aucun souci technique et que sa course semblait prometteuse...

"Nous n’avons rien trouvé d'anormal sur sa moto jusqu'à présent : elle semble fonctionner normalement", s'interrogeait alors le boss du team officiel KTM auprès de nos confrères de Speedweek. "Johann dit que la moto était si difficile à piloter qu’il a préféré rentrer", ajoutera un peu plus tard Mike Leitner avec une pointe de dépit à peine dissimulée...

La raison de cet abandon sera ensuite détaillée par le porteur du n°5 : l'effort physique déployé pour dompter la KTM a déclenché de vives douleurs dans ses avant-bras, phénomène courant chez les pilotes de haut niveau sous le nom de syndrome des loges.

Johann s'est effectivement dépenser sans compter pour remonter depuis sa 18ème place sur la grille : après l'accrochage de Rossi et Nakagami, le cannois pointait à une 10ème place en phase avec son objectif initial avec la RC16 ! Une position qu'il n'a pour l'instant atteint qu'une seule fois : lors du GP de Catalogne, marqué par onze chutes.

Hélas ce coup d'éclat sera de courte durée car le tricolore s'est tout simplement épuisé, contraint de forcer encore et encore sur ce circuit technique et par ailleurs balayé par un fort vent latéral pendant la course. Ces rafales ont gêné tous les pilotes, notamment son compatriote Fabio Quartararo dont la Yamaha remuait copieusement par endroits.

Sauf que la RC16 est loin d'être aussi docile que la M1, comparaison que Johann Zarco matérialise en évoquant sa capacité à "contrôler ce problème" courant à Assen pendant ses précédentes saisons. Avec la KTM, la contrainte était telle que Johann a préféré jeter l'éponge, pour la première fois en Grands Prix...

"Aucune satisfaction sur la moto"

Interrogé sur la possibilité de programmer une intervention chirurgicale pendant la trêve estivale pour enrayer son syndrome des loges, Zarco s'est montré catégorique : hors de question de passer sur le billard pour résoudre ce problème lié à une compression des muscles dans leur gaine suite aux efforts répétés au freinage.

"Je ne ferai aucune opération, ce n'est pas la solution. Je n'ai jamais eu ce problème auparavant : cela vient que je ne suis pas assez détendu sur la moto. Les meilleurs ne font pas cette opération", assure-t-il, alors que Quartararo vient de s'y soumettre comme beaucoup d'autres avant lui (Lorenzo en 2008, Crutchlow en 2011, Pedrosa et Rins en 2015, Baz en 2017...).

"Fabio l'a faite, mais c'est son choix", tranche le n°5. "Je vais m'améliorer et trouver la solution pour revenir au top sans opération", prévoit Johann avec conviction, bien que forcément affecté par les prouesses de son jeune compatriote (3ème depuis la pole à Assen !) sur une Yamaha semblable à celle qu'il pilotait l'an dernier...

Pedrosa, allié de Zarco chez KTM ?

"Ce problème d'arm-pump (syndrome des loges en anglais, NDLR) marche beaucoup au mental", diagnostique le pilote KTM, en admettant une dimension psychologique dans ses problèmes rencontrés et par là-même sa décision d'abandonner ce week-end. 

"Or, la tête n'est pas bonne en ce moment puisque je n'ai aucune satisfaction sur la moto. Mon métier, c'est de rouler à moto et de performer, et ce n'est pas le cas depuis six mois. J'essaie d'arriver à chaque fois content et positif, mais je souffre vraiment sur la moto. Il y a aussi un aspect mental à l'abandon d'aujourd'hui."

En raison de ce résultat blanc, Johann Zarco redescend à la 17ème place au provisoire, avec seulement un point d'avance sur Oliveira et sa KTM satellite Tech3. Pire encore : le double champion du monde Moto2 est désormais le moins bien classé des pilotes d'usine, puisque Iannone l'a dépassé sur l'Aprilia grâce à sa belle 10ème place à Assen... devant la RC16 de Pol Espargaro.

Seule bonne nouvelle pour le pilote français : les indications de Dani Pedrosa à propos des aspects à améliorer sur la KTM iraient dans le même sens que ses demandes. Johann s'avoue soulagé de ce constat, qui valide selon lui sa capacité à faire abstraction de son expérience passée chez Yamaha dans la mesure où "Pedro" a toujours piloté une Honda en MotoGP.

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