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MOTEGI
Paris, le 3 octobre 2011

Grand Prix moto du Japon : déclarations, classements et analyses

Grand Prix moto du Japon : déclarations, classements et analyses

Après chaque course MotoGP, retrouvez les déclarations et les résultats des principaux protagonistes de la catégorie reine, ainsi que l'analyse de leurs réussites (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du GP du Japon 2011.

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Remis en cause après le tremblement de terre et le tsunami qui ont ravagé le Pays du Soleil Levant le 11 mars, le Grand Prix du Japon 2011 s'est déroulé hier sur le circuit du Motegi, conformément à la volonté des organisateurs du Moto GP (lire notamment MNC du 57 juillet 2011).

Menacée de boycott par une grande partie des pilotes (notamment Lorenzo, Stoner et Rossi), la manche japonaise a finalement accueilli la totalité du plateau de la catégorie reine, à l'exception de Karel Abraham - blessé lors du warm up - et de son coéquipier Loris Capirossi (lire MNC du 2 octobre 2011 et MNC du 22 septembre 2011).

104 882 euros pour le Japon

Grâce à sa campagne "We are for Japan", le Moto GP a réunit pas moins de 104 882 euros par la vente de reproductions du t-shirt signé par les 17 pilotes engagés en catégorie reine en 2011 (lire MNC du 30 mars 2011). L'original du t-shirt, qui porte les signatures authentiques donc, a été soumis aux enchères sur eBay et a permis de récolter à lui seul 2 750 euros. Ces fonds seront distribués aux victimes du tremblement de terre et du tsunami par les autorités japonaises.

Visiblement heureux de pouvoir assister à leur Grand Prix national, les fans japonais ont massivement répondu présent au rendez-vous et ont acclamé avec ferveur les victoires Pedrosa, Ianonne et Zarco (lire nos résumés des courses Moto GPMoto2et 125 au Motegi).

Beaucoup de supporters brandissaient d'ailleurs des messages adressés aux pilotes et aux teams afin de les remercier d'avoir bravé leurs craintes concernant l'activité sismique et radioactive qui restent inquiétantes dans le nord-est de l'archipel : jeudi soir, un séisme d'une magnitude de 5,6, dont l'épicentre était situé au large de Fukushima, a ainsi de nouveau secoué le Japon…

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (4ème en qualifs et 1er en course) : "Je suis super content de cette victoire, pour le team qui a travaillé très dur, pour le HRC parce que c'est la première victoire à Motegi avec Repsol Honda et pour moi-même parce que c'était la première fois que je gagnais ici en MotoGP. La course a été un peu bizarre au début, Stoner et Dovi étaient très rapides, ils s'échappaient, puis Casey a eu un problème et Dovi a été pénalisé".

"Je me suis retrouvé tout seul devant Lorenzo, j'ai baissé la tête et j'ai attaqué pour m'échapper. Je suis très heureux parce que c'est un circuit où j'ai connu des hauts et des bas, une grave blessure l'an dernier et c'était donc génial de revenir ici et de gagner en MotoGP"

L'analyse Moto-Net.Com : Lucide, Dani Pedrosa a reconnu que la sortie de piste de Stoner et la pénalité de Dovizioso lui avaient ouvert la voie royale vers sa première victoire au Motegi. Débarrassé de ses deux encombrants coéquipiers et guère menacé par Lorenzo, le petit catalan a pu réaliser une échappée solitaire comme il les affectionne tant, signant au passage la 400ème victoire d'un Espagnol en Grands Prix et le premier succès d'une Honda au Twin Ring depuis Makoto Tamada en 2004 (lire MNC du 20 septembre 2004).

Néanmoins, si "Pedro" la joue modeste à l'arrivée, ses chronos prouvent qu'il était largement dans le coup pour la victoire : fort du nouveau record du tour en course (1'46.090) et d'une régularité métronomique, le duo "RC212V-Pedrosa" s'est montré redoutable au Motegi ! Une belle revanche pour l'Espagnol, dont les derniers espoirs de titre la saison dernière s'étaient brutalement envolés lors d'une chute pendant les essais libres du GP du Japon 2010 (lire MNC du 3 octobre 2010)…

Jorge Lorenzo, Fiat-Yamaha (2ème en qualifs et 2ème en course) : "Je ne m'attendais pas à une course aussi étrange, Casey est parti trop large et Dovi a été pénalisé. Après ça je pensais pouvoir me battre avec Dani mais il allait de plus en plus vite. Je crois qu'il était inspiré aujourd'hui et il était vraiment à un très haut niveau. Il a pris la victoire et je n'ai pas pu le suivre".

"Actuellement, il nous est quasiment impossible de gagner mais nous avons quand même des possibilités ! Un grand merci à toute mon équipe, qui a travaillé très dur pour me fournir une moto compétitive ce week-end et merci à tous les Japonais qui sont venus nous soutenir".

L'analyse Moto-Net.Com : S'il n'a pas oublié d'humblement saluer la supériorité de Pedrosa à l'arrivée, Jorge Lorenzo peut aussi remercier Stoner et Dovizioso de s'être auto-éliminés de la liste des favoris pour la gagne ! Malgré les gros progrès apportés à sa M1 samedi, le champion en titre n'avait en effet pas la vélocité pour suivre les RC212V officielles, comme le prouve son meilleur chrono en course : 1'46.398, soit 0,308 sec de plus que le record de Pedrosa.

Incapable de saisir l'opportunité offerte par Casey Stoner, Lorenzo a du - encore une fois - se contenter de la seconde marche du podium. Or, son optimisme de façade ne trompe plus personne : accusant 40 points de retard sur Stoner à trois courses de la fin de saison, le Majorquin sait pertinemment qu'il ne peut plus prétendre au titre mondial sans un coup de pouce du destin…

Casey Stoner, Honda-Repsol (1er en qualifs et 3ème en course) : "Le week-end s'était vraiment bien passé pour nous, nous étions bien partis et nous avions même pris un peu d'avance. Andrea pilotait aussi très bien sur le pneu tendre et nous savions que le nôtre fonctionnerait mieux en fin de course, j'étais donc à l'aise quant au rythme de début de course".

"J'ai eu une grosse secousse en bout de ligne droite et le guidon m'a quasiment échappé des mains. J'ai essayé de freiner mais ça ne répondait pas et j'ai dû m'y prendre à deux fois. J'ai heureusement évité le mur au bout du bac à gravier mais c'était vraiment décevant parce que nous avions une moto pour gagner".

"Au final j'ai quand même eu la chance de repartir et de monter sur le podium alors qu'il y a eu beaucoup de pilotes qui ont été malchanceux ou qui ont fait des erreurs ici. Je suis maintenant impatient d'aller à Phillip Island, j'ai ma position de leader du championnat à défendre et je veux aussi gagner des courses"

L'analyse Moto-Net.Com : Ultra-dominateur en essais et détenteur du nouveau record de pole position en Moto GP quatre-temps (10), Casey Stoner semblait se diriger presque sans forcer vers sa neuvième victoire de la saison au Motegi.

Malgré ses réticences concernant le GP du Japon et l'inhabituelle absence de son épouse à ses côtés (les époux Stoner ont préféré qu'Adriana, enceinte de cinq mois, ne fasse pas le déplacement : lire MNC du 12 aout 2011), Stoner avait encore une fois tous les atouts pour briller : la vélocité bien sûr, mais aussi la régularité et des réglages performants définis très tôt.

Mais c'était sans compter les aléas de la course : victime d'un violent guidonnage qui a sans doute écarté ses plaquettes de freins, le n°27 s'est retrouvé avec une réponse au levier droit "spongieuse" en bout de ligne de droite, ce qui l'a conduit droit dans les graviers sous l'effet de la surprise.

Chanceux, l'officiel Repsol est parvenu à reprendre la piste sans perdre trop de temps et à entamer une superbe remontée : croquant un à un ses adversaires, le champion du monde 2007 termine finalement troisième, à 18,380 sec du vainqueur. Une sacrée performance pour Stoner qui pourrait "Casey-ment" être titré dès le prochain Grand Prix, prévu sur "son" circuit de Phillip Island le 16 octobre prochain.

Marco Simoncelli, Honda-Gresini (6ème en qualifs et 4ème en course) : "J'ai fait une erreur stupide sur la ligne de départ. Le feu rouge a mis du temps à s'éteindre, je voyais Dovizioso bouger et j'ai lâché l'embrayage un tout petit peu trop tôt, mais suffisamment pour être pénalisé".

"On ne peut pas se permettre de faire ce genre d'erreurs. Je suis très en colère contre moi-même, surtout après la course que j'ai faite après la pénalité. Aujourd'hui aurait pu être un grand jour pour nous, le podium nous attendais et peut-être qu'il y avait encore plus à prendre. Je me suis fait plaisir sur les derniers tours avec Dovizioso et je suis content de l'avoir battu".

L'analyse Moto-Net.Com : Marco Simoncelli est amer : leurré par le faux départ de Dovizioso, il a lui-aussi relâché son embrayage quelques instants avant l'extinction des feux (comme Cal Crutchlow), ce qui lui a valu un passage dans la voie des stands.

Très rapide (cinquième meilleur tour en course à 0,394 sec de Pedrosa), le n°58 avait effectivement le podium à portée de gants : il ne termine qu'à 23,550 sec du vainqueur après avoir traversé la voie des stands à 60 km/h ! Revanchard, "Sic" a pris un malin plaisir à priver "Dovi" d'une quatrième place que le pilote HRC voyait déjà sienne, punissant ainsi son meilleur ennemi devant les grands pontes d'Honda.

Pour Marco, cette pugnacité est particulièrement bienvenue, puisque Fausto Gresini et le HRC viennent d'annoncer la reconduction de son statut de pilote semi-officiel en 2012. Simoncelli, qui teste la Honda RC212V aujourd'hui, fait ainsi la nique à Dovizioso qui, lui, perdra son statut de pilote officiel au HRC et qui est annoncé chez LCR ou chez Tech 3…

Andrea Dovizioso, Honda-Repsol (3ème en qualifs et 5ème en course) : "Je n'arrive pas à le croire. Je n'avais jamais fait de faux départ auparavant et c'est arrivé aujourd'hui, dans une course où je pensais pouvoir me battre pour la victoire ! Je ne sais pas pourquoi la moto a sauté avant le feu vert mais j'ai tout de suite réalisé ce qui arrivait et je m'attendais à avoir ce Ride through (pénalité sous forme d'un passage par la voie des stands infligée par la Direction de course, NDLR)".

"J'avais un bon feeling sur les premiers tours et je poussais très fort parce que je savais que j'étais le seul pilote avec les gommes tendres dans le groupe de tête et je pense que c'était le bon choix aujourd'hui puisque je rattrapais Casey. Casey est ensuite parti large et je me suis retrouvé devant, mais ça n'a malheureusement pas duré".

"Après le ride through j'ai attaqué à fond mais ce n'était pas pareil que si je m'étais battu pour la victoire. A cinq tours de l'arrivée, le pneu arrière est devenu moins performant et j'étais moins rapide. Simoncelli m'a rattrapé, j'ai essayé de défendre ma position mais je n'ai pas réussi. Je suis vraiment déçu parce que j'aurais pu me battre pour la victoire. Au final, l'écart sur Dani correspond au temps que le ride through m'a pris"

L'analyse Moto-Net.Com : Seul pilote HRC à avoir opté pour la solution pneumatique tendre, Andrea Dovizioso avait un bien bel atout dans la manche de sa combinaison : sa RCV était comme rivée au sol dès l'extinction des feux, tandis que ses rivaux en pneus durs devaient faire montre de plus de prudence en raison des conditions plus fraîches lors de la course (50% d'humidité et 29°C au sol dimanche contre 55% et 32°C le samedi).

Toujours performant au Motegi (deuxième en 2010), Andrea possédait en outre un rythme tout ce qu'il y a de plus satisfaisant : auteur du deuxième meilleur chrono en course (1'46.114) à seulement 0,024 sec du record de Pedrosa, "Dovi" pouvait légitimement briguer le podium, si ce n'est la victoire…

Hélas, pénalisé par un passage dans la voie des stands (où la vitesse est limitée à 60 km/h) pour avoir volé le départ, l'Italien a vu tous ses rêves de gloire voler en éclat alors qu'il venait juste de s'emparer de la tête du Grand Prix. Et ce, sur les terres de son employeur Honda…

Malgré sa légitime déception, le n°4 a réalisé une solide deuxième partie de course, remontant dans le Top 5 à la force du poignet… avant de finalement se faire doser par son "copain" Simoncelli qui a profité du meilleur état de son pneu arrière pour lui chiper la quatrième place ! Ô rage, ô désespoir…

Ben Spies, Fiat-Yamaha (5ème en qualifs et 6ème en course) : "Le bilan est évidemment mitigé, nous avions pris un excellent départ et la moto répondait très bien. J'étais en parfaite position, juste derrière Dovi, puis j'ai été percuté à l'arrière. Je n'ai gardé qu'une main sur le guidon et je ne contrôlais pas bien ce qui se passait quand je suis arrivé dans le bac à gravier".

"Une fois revenu en piste, je savais qu'il y avais des pilotes plus lents et que je pouvais marquer pas mal de points. (…). J'ai rattrapé beaucoup de monde, je faisais de très bons chronos et au final c'est un bon résultat étant données les circonstances. D'un autre côté, c'est dommage parce que j'aurais pu tourner dans les 1'46s tout au long de la course et me battre pour le podium. C'est la course, c'est nul, mais c'est comme ça. Je n'ai pas à mettre la faute sur qui que ce soit, c'est juste dommage, il faut aller de l'avant".

L'analyse Moto-Net.Com : Victime de l'accrochage entre Rossi et Lorenzo, Ben Spies a été privé d'une possible belle performance dès le second virage. Reparti du bas côté avec plus de 20 secondes de retard sur le leader, l'américain s'est ensuite dépensé sans compter et franchit finalement la ligne d'arrivée en 6ème position, à "seulement" 30 secondes de son coéquipier Lorenzo.

Déçu, mais pas acerbe, le n°11 a tenu à préciser que son revers faisait partie de la course : une réaction très "sport" de la part de Spies, qui a déjà du lutter contre une intoxication alimentaire contractée dès son arrivée au Japon.

Hiroshi Aoyama, Honda-Gresini (11ème en qualifs et 9ème en course) : "La course a été difficile. Malheureusement, je n'avais pas autant d'adhérence que je l'espérais. Ça s'était beaucoup mieux passé hier et j'ai du mal à comprendre ce qui s'est passé aujourd'hui. Les changements de température ne m'ont certainement pas aidé et j'étais beaucoup moins confiant sur l'avant. Nous devrons nous rattraper dès la prochaine course".

L'analyse Moto-Net.Com : Seul pilote japonais sur la grille Moto GP en 2011, Hiroshi Aoyama avait évidemment à cœur de briller devant les siens. Un vœu pieux, puisqu'il ne termine qu'à la neuvième place à l'issue d'une course inconstante…

Or, cette nouvelle performance en demi teinte ne va certainement pas éclaircir son avenir en Moto GP : conscient d'être "passé à côté" cette saison, le n°7 serait d'ailleurs déjà en contact avec des tops teams en Moto2 et avec Honda Ten Kate en mondial Superbike.

Discret, le pilote Honda-Gresini ne s'est guère exprimé sur la question du boycott de son Grand Prix et n'a jamais remis en cause les positions, parfois virulentes, de certains de ses adversaires concernant la tenue du GP du Japon. Non sans un certain sens de l'humour, le souriant nippon a même glissé en conférence de presse avoir un moment pensé remporter la course faute de participants !

"Je souhaite remercier tous ceux qui sont venus ici pour courir, parce que je crois que c’était une décision difficile à prendre, mais très importante pour les gens ici", a ensuite solennellement déclaré Hiroshi Aoyama.

Randy de Puniet, Ducati-Pramac (13ème en qualifs et 10ème en course) : "Je suis ne pas content, aujourd'hui nous avions le potentiel pour être dans le top 8. J'étais derrière Aoyama, Elias et les autres, puis j'ai vu les panneaux annonçant les pénalités et j'ai cru que j'allais aussi être pénalisé".

"Je regardais le mur à chaque tour et à un moment j'ai ralenti pour voir s'il y avait mon numéro, je suis allé moins vite sur la ligne droite mais j'ai freiné trop tard et après cette erreur j'étais trop loin du groupe qui était devant moi. J'ai essayé de revenir mais je n'arrivais pas à piloter comme je le voulais".

"La moto était géniale à Aragón, où j'ai malheureusement dû sortir de piste pour éviter un pilote qui était tombé et ici je n'avais pas le bon feeling. Nous espérons le retrouver en Australie".

L'analyse Moto-Net.Com : Perturbé par les panneautages indiquant les pénalités de Dovi, Sic et Crutchlow, Randy de Puniet s'est brièvement déconcentré, perdant dans la manœuvre un temps précieux. Dixième sur treize pilotes à l'arrivée, le Français est conscient d'être passé à côté d'un meilleur résultat, d'autant qu'il s'avoue légèrement plus à l'aise avec la Desmosedici GP11.

Seizième au classement général, devant son coéquipier Loris Capirossi et les trois wild card qui ont marqué des points cette saison, Randy compte bien confirmer en Australie le 16 octobre prochain. En attendant, le n°14 travaille encore à trouver un guidon en Moto GP et beaucoup se prennent à espérer que le frenchie réintègre son ancien team Honda-LRC en 2012…

Valentino Rossi, Ducati (7ème en qualifs et abandon en course) : "C'est vraiment dommage de quitter la course au bout de deux virages, surtout après tous les progrès que nous avions faits ce week-end. J'étais quatrième ce matin lors du warm-up et j'aurais pu tourner dans les 1'46. Je pense que notre choix de pneus pour la course, dur à l'arrière et tendre à l'avant, était correct".

"Etant donnés tous les problèmes qu'ont eus Stoner, Simoncelli et Dovizioso, nous aurions peut-être pu nous battre pour le podium et ça aurait été vraiment bien pour nous. Nous avons été malchanceux. Lorenzo est passé près de l'herbe dans le premier virage et il a soudainement bougé pour corriger sa trajectoire. Il ne m'avait pas vu parce que j'étais un peu derrière. Il m'a touché et le contact m'a poussé vers Spies, qui a touché le levier de mon frein avant".

"C'était un contact banal, j'étais au mauvais endroit au mauvais moment. Nous avons quand même bien travaillé ce week-end et nous avons été plus compétitifs que d'habitude. Nous traversons une période difficile et j'espère que nous sommes sur la bonne voie".

L'analyse Moto-Net.Com : A la cave en essais libres et à peine mieux en qualifications (7ème à 1,2 sec de la pole), Valentino Rossi se montrait pourtant assez optimiste quant à ses chances de briller au Japon. Malgré ses récurrents soucis avec le train avant d'une GP11.1 considérée par beaucoup comme un "laboratoire roulant", le n°46 s'estimait en mesure de lutter pour le podium grâce à des réglages "ki-vont-bien" découverts au warm-up.

Mais il semble écrit que le Docteur vivra une saison difficile de bout en bout : bien parti de sa position sur la grille, Rossi s'est trouvé, comme il le souligne lui-même, au mauvais endroit au mauvais moment. Pris en sandwich entre les deux YZR-M1 officielles, le transalpin n'a pas pu éviter la chute, tandis que par "ricochet", Spies se retrouve expulsé de la piste.

Ce résultat blanc, le premier de la saison 2011, met aussi fin à son incroyable série de 25 arrivées consécutives dans les points. Dans ces conditions, le génie des alpages ne peut qu'amèrement regretter d'être potentiellement passé à côté d'un second podium avec Ducati, après lequel il court le Grand Prix de France 2011 (lire MNC du 16 mai 2011).

Prochain rendez-vous le 16 octobre prochain pour le Grand Prix d'Australie, quinzième épreuve du calendrier Moto GP 2011 : restez connectés !

Classement général provisoire Moto GP 2011

Position-Pilote-Moto-Nationalité-Points

  • 1 Casey STONER Honda AUS 300
  • 2 Jorge LORENZO Yamaha SPA 260
  • 3 Andrea DOVIZIOSO Honda ITA 196
  • 4 Dani PEDROSA Honda SPA 195
  • 5 Ben SPIES Yamaha USA 156
  • 6 Valentino ROSSI Ducati ITA 139
  • 7 Nicky HAYDEN Ducati USA 123
  • 8 Marco SIMONCELLI Honda ITA 119
  • 9 Colin EDWARDS Yamaha USA 98
  • 10 Hiroshi AOYAMA Honda JPN 94
  • 11 Hector BARBERA Ducati SPA 77
  • 12 Alvaro BAUTISTA Suzuki SPA 67
  • 13 Cal CRUTCHLOW Yamaha GBR 57
  • 14 Karel ABRAHAM Ducati CZE 50
  • 15 Toni ELIAS Honda SPA 47
  • 16 Randy DE PUNIET Ducati FRA 39
  • 17 Loris CAPIROSSI Ducati ITA 29
  • 18 Kousuke AKIYOSHI Honda JPN 7
  • 19 John HOPKINS Suzuki USA 6
  • 20 Shinichi ITO Honda JPN 3
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