GP de Malaisie - Essais FP1 : Marquez prend les choses en main

Marc Marquez pose le premier jalon sur le circuit ressurfacé et réaménagé de Sepang lors de la séance d'essais libres 1 du GP de Malaisie MotoGP 2016. L'officiel Honda devance la Suzuki de Viñales et la Ducati de Redding, excellent troisième à trois dixièmes.

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Cette première séance s'est déroulée sur une piste à 34°C et totalement sèche après les pluies tombées cette nuit. De bonnes conditions pour découvrir le nouveau bitume, plus lisse et plus drainant, ainsi que la nouvelle courbure du dernier virage, désormais plus lent. Marquez s'est immédiatement placé en leader, visiblement peu gêné par ces aménagements. L'officiel Honda termine ces FP1 en 2'01.210, à 6 dixièmes du record du tour en course détenu par Lorenzo depuis 2015 (2'00.606). Le n°93 semble bien résolu à effacer sa bévue commise à Phillip Island, quand il était tombé alors qu'il menait confortablement le GP d'Australie !

"Le week-end avait été difficile à Phillip Island, à cause des conditions météo, puis je m’étais senti en confiance sur le sec pour la course... J’ai attaqué trop fort et j’ai fait une erreur, mais tout va bien. Je ferai attention ici et j’espère à nouveau pouvoir viser la victoire", expliquait-il en arrivant en Malaisie.

Deuxième de cette séance, Maverick Viñales signe le deuxième chrono à 0,268 se,c une semaine après être monté sur la troisième marche du podium en Australie (podium qui, rappelons-le, met fin aux concessions réglementaires accordées à Suzuki pour l'an prochain). L'espagnol devance Scott Redding, surprenant troisième sur sa Ducati Pramac. Andrea Iannone, de retour sur sa Ducati après avoir manqué quatre courses suite à sa chute à San Marin (Italie), décroche le quatrième chrono pour ses premiers tours de roues depuis sa tentative avortée de retour en Aragon (Espagne).

"Je suis très content d’être de retour en piste. Je ne me sens pas trop mal, ma condition physique s’est bien améliorée depuis Misano", commente le futur pilote Suzuki, "mais je ne suis pas encore à 100%. Les médecins m’ont dit que ce genre de blessure nécessitait normalement deux à trois mois de convalescence. Mais je voulais revenir et même si le week-end s’annonce difficile à cause des températures et de ma blessure, je vais faire tout mon possible pour ces deux dernières courses avec Ducati".

Le SepangClash n'est pas oublié...

Valentino Rossi signe de son côté le cinquième temps à quatre dixièmes du leader, sur ce circuit où il est le pilote le plus victorieux (six succès). C'est aussi sur ce tracé que s'était déroulé l'an passé le fameux "SepangClash", ce contact entre l'officiel Yamaha et Marc Marquez qui allait provoquer le déclassement de Rossi à la dernière place à Valence (Espagne) et faciliter le titre de Lorenzo... Naturellement interrogés sur la question (lire notre Présensation du GP de Malaisie), les deux protagonistes ont fait savoir que leur avis n'avait pas changé : chacun campe sur sa position, tout en appréciant cependant que leur relation se soit améliorée depuis leur poignée de mains à Barcelone (Espagne).

"Je pense que nous avons conservé la même opinion à ce sujet... Notre relation s'améliore, au moins nous avons des rapports professionnels. Mais rien de plus", estime Marc Marquez qui en a profité pour déclarer que Rossi était toujours le rival avec lequel il appréciait le plus de se battre en piste.

Plus fermé sur le sujet, Valentino Rossi s'est montré assez clair et expéditif : le Docteur n'a absolument pas changé son diagnostic mais souhaite surtout se concentrer sur l'avenir. Une attitude et des paroles assez sages, après toutes les tensions de la fin de saison dernière...

"J'ai déjà dit ce que je pensais des dernières courses de l'année dernière et je pense exactement la même chose un an après", explique-t-il. "Mais il vaut mieux se concentrer pour obtenir de bons résultats sur les deux prochaines courses et l'année suivante. Au lieu de regarder le passé, mieux vaut se tourner vers l'avenir et essayer d'être compétitif comme à Phillip Island et comme j'aurais pu l'être au Japon".