Avec 275 immatriculations en 2011, Spigaou affiche une chute de -46,4% sur le marché français. Frédéric Pesseguier, gérant de Spigaou, établit pour Moto-Net.Com le bilan 2011 de la marque marseillaise et nous dévoile ses objectifs 2012. Interview.
Moto-Net.Com : Que vous inspire l'évolution générale du marché français du motocycle en 2011 ?
Frederic Pesseguier, gérant de Spigaou : Évolution, quelle évolution ? La formation de 7 heures a carrément bloqué le marché et nous avons divisé par deux nos ventes ! Ce n'est pas une évolution mais une régression !
MNC : Quel bilan dressez-vous de votre année ?
F. P. : Très négatif ! Le marché du 125 cc s'est effondré à cause de la formation de 7 heures, comme nous le prévoyions dans notre Bilan du marché 2010.
MNC : Êtes-vous pleinement satisfaits des résultats de vos meilleures ventes ?
F. P. : Non, évidemment. Nous avons de la chance d'avoir une petite structure, car nous aurions dû licencier des employés si nous en avions.
MNC : Quels sont les modèles dont les ventes vous ont déçu et pourquoi ?
F. P. : Tous les modèles 125 cc, sans exception. La cause est la formation de 7 heures.
MNC : Les immats ne sont pas tout : comment qualifieriez-vous votre bilan comptable ?
F. P. : Le bilan comptable n'est pas si mal grâce à notre petite structure. Malheureusement, notre santé financière ne nous permet pas de participer de nouveau au Dark Dog Moto Tour comme en 2009 et les banques ne nous prêtent plus d'argent, donc nous sommes au ralenti.
MNC : Quelle a été la bonne surprise 2011 ?
F. P. : La hausse des ventes de 50 cc sur toute la France. Nos modèles séduisent de plus en plus les adolescents et c'est la bonne surprise.
MNC : Quelle a été la moins bonne ?
F. P. : Ce n'est pas une surprise, mais la formation de 7 heures nous a plombés ! L'arrêt des financements bancaires nous a aussi surpris négativement...
MNC : Quel a été selon vous l'événement marquant de l'année 2011 dans le monde du deux-roues ?
F. P. :La baisse de -40% de ventes sur les 125 cc, c'est assez marquant pour être soulevé.
MNC : Le Salon de la moto effectuait son retour à Paris cette année : qu'en avez-vous pensé et quelles améliorations apporteriez-vous à l'édition 2013 ?
F. P. : Le salon aurait mérité un peu plus de couverture médiatique en amont, d'autant plus que la période n'est pas faste. Nous n'avons pas pu y participer et nous ne sommes sûrement pas les seuls dans ce cas. Nous espérons y prendre part en 2013.
MNC : Allez-vous proposer des nouveautés en 2012 ?
F. P. : Peut-être en 50 cc mais rien n'est sûr pour l'instant, car le marché n'est pas assez stable. Nous ne savons pas quelle formation ou réglementation vont être inventées par le gouvernement, on a donc du mal à se projeter.
MNC : En 2012, quels seront vos objectifs ?
F. P. : Nous voudrions améliorer notre réseau en termes de nombre de points de vente et en termes de qualité de service. Pour ce qui est de la communication, nous n'avons pas de budget : la meilleure pub est celle faite par nos clients !
MNC : Quels seront vos grands rendez-vous 2012 ?
F. P. : Nous avons quelques partenariats TV : "Le juste prix", "Un week-end chez les Toqués", etc. Mais pas de compétition pour l'instant, faute de budget toujours.
MNC : En conclusion, quelle maxime illustrerait le mieux votre bilan 2011 ?
F. P. :"Il faut baisser la tête en attendant que la vague passe"... En espérant que la formation de 7 heures soit abolie, mais nous n'y croyons guère...
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