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Valence (Espagne), le 5 novembre 2015

Essai C 650 Sport : le scooter BMW remonté au max

Essai C650Sport : le scooter BMW remonté au max

Battu à plate couture par le Tmax, le C600Sport est relayé en 2016 par le C650Sport. Doté des mêmes châssis et moteur, le nouveau maxiscooter BMW compte sur de subtiles mises à jour pour contre-attaquer la référence Yamaha. MNC l'a testé pour vous. Essai.

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Moto-Net.Com teste le C 650 Sport

En démarrant "son" C650Sport, MNC s'aperçoit que le nouveau silencieux 2016 couvre mieux les battements mécaniques du moteur "toujours produit dans l'usine Kymco, mais intégralement conçu et développé par BMW", insiste le chef de produit BMW, Peter Maier.

Un peu moins rocailleuse, plus grave et plus feutrée que celle du C600Sport, la sonorité du nouveau scooter ne pourra certainement pas rivaliser avec les vocalises ouatées - wattées ! - du roi Tmax, mais BMW est sur la bonne "voix"...

Le C650Sport continue de réserver un excellent accueil aux grands conducteurs : les jambes se détendent presque au maximum, les bras sont bien droits et les lombaires se calent parfaitement dans le petit renflement de la selle passager.

Les pilotes plus petits devront toujours composer avec la selle relativement haute (800 mm, 780 mm en option) et large (même devant) d'une part, et d'autre part avec les encoches trop limitées au niveau du plancher qui cisaillent les mollets.

Avant de faire descendre le gros scoot' de sa centrale ("oh hiss, die sauciss !"), MNC règle minutieusement ses rétros - bonne vue arrière -, ainsi que ses leviers. Curieusement, pour faire tomber les deux commandes sous les mêmes phalanges, le frein arrière doit être réglé au mini (5) et le frein avant au maxi (1)...

Dès les premiers hectomètres parcourus dans le centre-ville de Valence, Moto-Net.Com se rend compte des progrès effectués au niveau de la transmission. Toujours vif, le C650Sport nous semble en effet un peu moins brutal que le C600Sport.

Dans le même temps, les démarrages sont un peu plus musclés : le temps de latence à l'ouverture des gaz est réduit, si bien que le "six-cinquante" devrait se montrer plus performant que le "six-cents" entre 0 et 30 km/h... Là où le Tmax se montrait justement meilleur !

Une fois lancé, le scooter BMW offre des reprises toujours aussi impressionnantes. Que ce soit en ville ou sur route, les dépassements se réalisent d'une simple rotation de la poignée droite. En restant soudé, le compteur peut être bloqué. Vous avez dit sportif ?

À grande vitesse, le scooter Béhème brille toujours par son excellente stabilité et sa bonne protection. Le carénage protège intégralement le bas du corps et la bulle en position basse isole déjà les épaules et le buste du pilote.

Pour faire passer le flux d'air au-dessus de leur casque, les petits pourront lever leur bulle d'un cran tandis que les plus grands devront la positionner sur le troisième et dernier cran. Mais comme sur le C600Sport malheureusement, la manoeuvre ne peut pas se faire en roulant...

Destiné à des "commuters" (adeptes du moto-boulot-dodo) parcourant chaque jour de grandes distances, le C650Sport dispose encore du laborieux réglage par double vis qui contraint le - raisonnable et prudent - conducteur à s'arrêter. Pas pratique lorsqu'on entre sur l'autoroute !

Les ingénieurs allemands auraient dû profiter de cette évolution 2016 pour équiper leur maxiscooter sportif d'un système plus simple, à molette comme sur la R1200GS par exemple, ou à pince, voire électrique comme celui du C650GT !

Sur les autoroutes espagnoles limitées à 120 km/h, ce point faible est le seul recensé par MNC. On en découvre toutefois un second en se calant à 140 km/h compteur : des vibrations viennent chatouiller les mains... Un bon indice pour ne pas commettre d'excès de vitesse sur autoroute française ?!

L'assise en revanche est tout à fait irréprochable : sur les 105 kilomètres parcourus par MNC au guidon de ce nouveau C650Sport, une soixantaine l'ont été d'une traite sans que les fesses ni le dos du conducteur ne soient incommodés ou fatigués.

De forme et de profondeur inchangées, la selle est doublée d'un meilleur confort de suspensions. "La réduction de la raideur des ressorts de 10% se traduit par une réponse plus sensible sur toute la course de débattement et ce, sans impact négatif sur la stabilité des deux-roues", promettaient les ingénieurs allemands. Ils n'ont pas menti !

En milieu urbain, la fourche et l'amortisseur - identiques par ailleurs à ceux du C600Sport et des C650GT - absorbent sans broncher les ralentisseurs, qu'ils soient petits et secs ou hauts et profonds, et même négociés un peu vite.

Sur route, le nouveau compromis sport/confort des suspensions fait fureur. Le C650Sport efface mieux que son prédécesseur les irrégularités du revêtement sans se montrer pour autant désuni ou instable dans les virages.

Les plongées dans les épingles ou entrées dans les ronds-points sont toujours aussi régulières. À défaut d'être léger, le train avant est agréablement neutre, ce qui permet d'accélérer la période d'acclimatation du motard à son nouveau - premier ?! - maxiscooter.

Les interventions sur le levier droit n'interfèrent que très légèrement sur la trajectoire prévue. On note au passage que le freinage est exactement le même qu'avant : puissant et dosable, mais manquant de mordant pour être qualifié de sportif et demandant un peu d'effort au levier.

Dans le sinueux, le châssis rigide et le poids élevé du bestiau demandent autant d'implication que par le passé. Apprécié pour sa stabilité et loin d'être une enclume, le scooter Béhème ne pourra pas rivaliser avec le Tmax, plus agile dans les portions lentes et aussi efficace dans le rapide.

En sortie de courbe en revanche, le C650Sport sera dur à aller chercher ! Les 60 chevaux libérés - délivrés - par le bicylindre allemand sont parfaitement transmis au sol, même quand ce dernier est passablement bosselé. Saluons au passage l'excellent grip des Pirelli Diablo Scooter !

Lorsque le bitume est trop usé ou poussiéreux et que l'adhérence vient à manquer, les pneus italiens ne font toutefois pas de miracle : c'est alors au tour de l'ASC d'intervenir et de contrôler la traction du "gross" scooter germanique...

Si les futurs clients feront en sorte de ne jamais accélérer comme des demeurés sur des passages cloutés humides ou des ronds-points arrosés de gasoil, sur un tas de feuilles mortes ou sur une famille de limaces vivantes - donc gluantes -, MNC a pris le soin de tester pour eux le traction control embarqué.

Pour cela, le Journal moto du Net n'a eu qu'à ouvrir en grand les gaz à quelques feux tricolores en plein centre de Valence, sur un tarmac luisant. Basée sur les signaux de l'ABS, l'intervention du système électronique est multiple...

"Le cas échéant, le couple moteur est réduit par décalage du point d'allumage et coupure de l'injection et/ou de l'allumage", explique BMW. Dans les faits, MNC a observé que le scooter pouvait brouter une fraction de seconde de manière infime ou, si le grip est vraiment inexistant, être davantage coupé dans son élan.

Dans les deux situations, le pilote n'est jamais bousculé et le retour de la puissance - du couple ! - se fait sans à-coups. Il est donc certain que les utilisateurs accueilleront à bras ouvert l'ASC, qui peut justifier à lui seul la légère hausse tarifaire : +250 € par rapport au C600Sport à son lancement.

Le C650Sport s'affichera donc au mois de décembre dans les concessions BMW à 11 350 € dans ses classiques coloris Noir et Blanc. Pour bénéficier de la flamboyante peinture Orange "Valencia", il faudra toutefois débourser 105 euros supplémentaires.

Mais même à 11 455 €, le nouveau scooter sportif BMW reste intéressant car il est meilleur que son prédécesseur : un peu mieux fini, à la fois plus vif et doux, mieux amorti et plus sécurisant... Sera-t-il au niveau du Tmax ? C'est moins sûr. À vérifier dans un futur duel MNC : restez connectés !

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle d'origine
  • Parcours : 105 km
  • Routes : ville, route, autoroute
  • Pneus : Pirelli Diablo Scooter
  • Conso : 5,1l/100km (ordi de bord)
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS C650SPORT

 
  • Meilleur amorti des suspensions
  • Pêche et docilité du moteur
  • ASC de série
 
 
 

POINTS FAIBLES C650SPORT

 
  • Poids toujours sensible
  • Manque de mordant au freinage
  • Sonorité pas assez sportive