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Paris, le 18 février 2016

Au Club du deux-roues motorisé, des parlementaires s'activent pour la fin des 100 chevaux

Au Club du deux-roues motorisé, des parlementaires s'activent pour la fin des 100 chevaux

Alors que le monde de la moto attend depuis des mois la parution du texte qui permettrait officiellement de vendre - et d'acheter ! - des motos neuves Euro3 équipées de l'ABS dans leur puissance d'origine, un club de parlementaires vient d'écrire à Manuel Valls pour lui demander - en substance - de réactiver le dossier...

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Alors que le monde de la moto attend depuis des mois la parution du texte qui permettrait officiellement de vendre - et d'acheter ! - des motos neuves Euro3 équipées de l'ABS dans leur puissance d'origine, un club de parlementaires vient d'écrire à Manuel Valls pour lui demander - en substance - de réactiver le dossier...

Au Club du deux-roues motorisé, des parlementaires s'activent pour la fin des 100 chevaux

Debout, de gauche à droite : Eric de Seynes (président de la branche moto de la CSIAM et directeur général des opérations chez Yamaha Motor Europe et Thierry Archambault (secrétaire général de la CSIAM). Assis, de gauche à droite : Philippe Vitel (député Les Républicains du Var), Stéphane Travert (député PS de la Manche) et Jérôme Lambert (député Radical de Charente).

L'objectif du Club du deux-roues motorisé (lire encadré ci-dessous) est de dénoncer "une attente interminable" sur ce dossier de la fin de la loi des 100 chevaux en se faisant "le reflet des inquiétudes du secteur".

"Mobilité et lien social"

"Depuis le début de l’année 2016, les motards et la filière motocycle sont dans l’attente d’un décret mettant fin aux bridages des deux-roues motorisés à 100 chevaux", rappellent les députés en regrettant qu'"à date, ce décret n’a toujours pas été publié et il se pourrait qu’il ne le soit pas avant plusieurs mois"...

Le club du deux-roues motorisé composé de parlementaires, d’élus locaux et de constructeurs exprime son inquiétude. Il a ainsi saisi Monsieur le Premier Ministre Manuel Valls dans un courrier en date du mercredi 17 février. Ce courrier signé des co-présidents du club du deux-roues motorisé, Stéphane Travert Député PS de la Manche, Philippe Vitel, Député Les Républicains du Var et Jérôme Lambert, Député Radical de Charente.

Com'Publics et le Club du deux-roues motorisé (C2RM)

Ce Club du deux-roues motorisé (C2RM) est né en janvier 2015, sans tambours ni trompettes, de la rencontre entre Com'Publics, une agence de lobbying spécialisée auprès des pouvoirs publics et des élus (gouvernement, parlementaires, collectivités locales, institutions, grandes administrations, etc.), et la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du cycle (CSIAM), la traditionnelle instance représentative des constructeurs (hors Peugeot).

Thibaut Moura, à l'origine du Club du deux-roues motorisé (C2RM)Son objectif est clair : "au delà des enjeux de sécurité qui forment l’essentiel du débat politique sur le deux-roues motorisé, le Club a pour vocation de recentrer les échanges sur la mobilité".

Au sein de Com'Publics - qui gère aussi de nombreux autres clubs tels que le Club des amis du cochon, le Club chiens et société, le Club du dernier kilomètre de livraison, le Club des voitures écologiques et notre préféré, l'Observatoire de l'oeuf -, c'est plus précisément à Thibaut Moura, lui-même  motard (Hornet, Z750, "vieux CX500 retapé en café racer", etc.), que l'on doit la création du Club du deux-roues motorisé, dont l'un des objectifs est d'en finir avec "toujours le même discours sur les deux-roues motorisés", explique-t-il à MNC. 

Le but du C2RM est de "créer du lien entre les élus et les industriels pour leur permettre de mieux se connaître et de trouver ensemble des solutions", poursuit M. Moura qui milite par ailleurs pour le développement des véhicules électriques. "La moto est avant tout un objet de mobilité, il faut sortir de l'ornière liée à son image accidentogène", estime M. Moura.

Le C2RM regrouperait aujourd'hui "une quinzaine de parlementaires", nous assure Thibaut Moura, sans toutefois pouvoir nous donner la liste des membres autres que les trois coprésidents cosignataires du courrier au premier ministre : Stéphane Travert (député PS de la Manche), Philippe Vitel (député Les Républicains du Var) et Jérôme Lambert (député Radical de Charente), bien connu de nos lecteurs pour avoir été un acteur du mouvement motard dans les années 70, à l'origine de la FFMC et de la Mutuelle des Motards.

"Dans un contexte d’urgence pour la filière, nous serions reconnaissants au gouvernement de bien vouloir nous préciser la date de publication de cet arrêté", enjoignent les députés en souhaitant que cette situation "trouve une issue rapide, à la fois pour les clients de deux-roues motorisés qui ne peuvent être livrés de leur véhicule et pour les professionnels du secteur qui se trouvent dans une situation financière délicate".

"Remettre le dossier en haut de la pile"

"Le deux-roues motorisé est un vrai sujet de territoire", poursuit M. Moura, à l'origine de ce Club du deux-roues motorisé interrogé par le Journal moto du Net (lire encadré ci-dessus) : "des concessionnaires sont en difficultés, alors qu'ils vendent aussi des petits scooters à des gens qui en ont besoin pour aller travailler et créer du lien social".

Avec trois députés - ou même 15 - sur 577, on reste loin de la prise de conscience globale au sein de l'hémicycle - où la plupart des élus n'ont toujours pas bien compris l'intérêt du sujet -, mais "le qualitatif est plus important que le quantitatif", observe Thibaut Moura : "nous sommes davantage dans une posture de promotion que de défense, mais nous travaillons en bonne intelligence avec la CSIAM, le CNPA, la FFMC et la FFM".

"Une administration peut tuer un secteur entier"

"Il faut éviter que le secteur du deux-roues motorisé se réduise comme peau de chagrin, car on sait qu'une administration peut tuer un secteur entier sans aucune difficulté", prévient-il en soulignant que "c'est notre métier de faire passer des idées : au-delà de ce courrier, les parlementaires sont des gens influents qui parlent avec beaucoup de monde dans les ministères et les institutions, donc sur ce plan le job a été fait".

"Le club et ses membres restent attentifs à ces évolutions", prévient le C2RM tandis que M. Moura nous précise que le but de ce courrier au premier ministre est bien de "remettre le dossier en haut de la pile au Conseil d'Etat"... A suivre naturellement de près sur MNC : restez connectés !

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Commentaires

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toute action qui va dans le sens de nos intérêts ne peux être que saluée!Comme celle du "Club du deux-roues motorisés"...C'est un peu trop facile de les stigmatiser alors que ces quelques députés agissant en faveur de la moto face á un gouvernement particulièrement "anti-moto" ont probablement plus de poids que nous tous réunis!Alors remercions-les de leur aide et espérons qu ils puissent se faire entendre par les sourds qui nous "gouvernent!!...(espérons aussi qu'ils parlent le braille pour se faire entendre!!)

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