Triumph vient de boucler le premier semestre 2012 sur une baisse de -18,7% et totalise 3577 immats. Le directeur général de la marque anglaise, Jean-Luc Mars, livre ses impressions à Moto-Net.Com et ses lecteurs. Bilan.
Moto-Net.Com : Que vous inspire le premier semestre 2012 du marché du motocycle en France ?
Jean-Luc Mars (directeur général Triumph France) : Le premier semestre est clairement décevant, en dessous de nos prévisions et espérances. Nous avons malheureusement subi la conjonction d'un climat économique particulièrement dégradé et d'une météo exécrable, avec le printemps le plus humide depuis longtemps. Les segments les plus touchés sont les clients avec la moyenne d'âge la plus faible - car les jeunes sont très touchés par le contexte économique -, et les motos les plus ludiques et saisonnières. Les roadsters moyenne et grosse cylindrée sont donc très touchés, alors que les trails routiers et les routières raisonnables tirent leur épingle du jeu.
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MNC : En ce qui concerne votre activité, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2012 ?
JLM : Notre activité a été impactée par le climat général. Nous avons été touchés fortement par la baisse de vente des roadsters, même si nos deux modèles phare, la Street et la Speed, résistent mieux que la moyenne. C'est une très bonne performance commerciale pour la Street, qui dans sa génération actuelle est un produit à maturité... Heureusement, d'autres segments nous ont permis de limiter l'impact et même d'afficher une progression sur le mois de juin. La très bonne tenue du Tiger 800 et l'arrivée du Tiger Explorer nous permettent de fortement progresser sur le marché des trails.
MNC : Quels sont pour vous les faits marquants de cette première moitié d'année ?
JLM : Le contexte économique a rendu les établissements financiers extrêmement prudents. C'est vrai pour le financement d'une moto pour un particulier, mais c'est vrai également pour le financement des concessionnaires, que ce soit dans le cadre d'une création ou dans celui d'investissements de développement. Il y a clairement un ralentissement général lié à la difficulté qu'ont les entreprises à se financer pour investir. D'autre part la météo, exceptionnellement mauvaise sur l'ensemble du printemps, est certainement l'élément qui a le plus impacté notre industrie. Nous n'avons pas connu de vrai pic de saison. Reste à savoir si les ventes de ce début de saison non réalisées vont se reporter sur l'été, la rentrée... ou l'année prochaine ?
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MNC : Comment envisagez-vous le second semestre ?
JLM: Nous allons évidement continuer à nous battre ! L'année est loin d'être terminée et nous avons très bon espoir de faire une bonne deuxième partie d'année. Le deuxième semestre Triumph va être en outre marqué par les présentations de nouveautés majeures. Nous aurons donc un enchaînement soutenu de premières présentations, de lancements presse et d'essais par les médias de notre gamme... autant dire que nous sommes très impatients de rentrer dans le vif du sujet !
MNC : Enfin, comment percevez-vous la création de la FF2RM (lire MNC du 4 juin 2012) ?
JLM: Je n'ai pas d'avis particulier sur ce sujet. N'étant pas un constructeur de scooter et n'étant pas présent sur le marché de la mobilité urbaine, nous semblons être assez loin des préoccupations de cette nouvelle fédération. Sur les premiers éléments disponibles, la FFMC, ses membres et ses priorités semblent davantage correspondre à nos préoccupations.
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