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Paris, le 11 février 2016

Hérvé Poncharal approuve les derniers changements de règles en Moto GP

Hérvé Poncharal approuve les derniers changements de règles en Moto GP

Hervé Poncharal, team manager de l'équipe Tech3 engagée en Moto2 et en MotoGP, mais aussi président de l'association des teams en Grands Prix (IRTA), s'explique sur la décision de remanier l'autorité décidant des sanctions à attribuer aux pilotes, et notamment le fait que Dorna, promoteur des GP, n'intervienne plus sur le jugement et l'application…

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Hervé Poncharal, team manager de l'équipe Tech3 engagée en Moto2 et en MotoGP, mais aussi président de l'association des teams en Grands Prix (IRTA), s'explique sur la décision de remanier l'autorité décidant des sanctions à attribuer aux pilotes, et notamment le fait que Dorna, promoteur des GP, n'intervienne plus sur le jugement et l'application des pénalités.

"On va vers une organisation plus autonome et indépendante" 

"La direction de course reste inchangée avec Mike Webb, le directeur de course, Javier Alonso pour Dorna, Franco Uncini pour la FIM (Fédération internationale de motocyclisme, NDLR), Graham Webber qui est directeur de course délégué, donc assistant de Webb, puis Loris Capirossi qui est conseiller,” a tenu à rappeler le team manager français, ci-dessous en ravissante compagnie sur la ligne droite du circuit Ricardo Tormo lors de la finale à Valence.

Par contre, là où ça change, c’est qu’ils vont gérer la course telle qu’elle est, en intervenant uniquement quand il y a des excès de vitesse en pit-lane ou lorsqu’il faut mettre un drapeau jaune ou rouge. Tous les incidents sujets à interprétation et du type de ce qui s’est passé dans le dernier virage à Assen l’an dernier, ou à Jerez (quand Marquez avait poussé Lorenzo dans le dernier virage en 2013, NDLR), et bien entendu à Sepang en fin de saison dernière, tout ça sera dans les mains de Mike Webb et de deux commissaires désignés par la FIM avec l’accord de la Dorna et de l’IRTA.”

Ce seront des commissaires de la FIM (qui décideront des sanctions, NDLR) et je le comprends très bien parce qu’on accuse toujours Dorna de tous les maux. J’imagine que Carmelo Ezpeleta (CEO de Dorna, NDLR) et tous ses collaborateurs en ont assez de ces choses-là et c’est très bien que vis-à-vis de toutes les réactions exacerbées que l’on a entendues l’année dernière en fin de saison, il y ait trois personnes, Mike Webb et les deux commissaires de la FIM, qui décident de manière autonome et indépendante, sans qu’il y ait de près ou de loin une implication du promoteur, Dorna".

Rappelons qu'après le "Clash de Sepang", Dorna avait été fortement critiquée pour sa gestion du contentieux opposant Valentino Rossi et Marc Marquez, notamment au niveau de sa décision de ne pas tirer les oreilles des deux cracks du MotoGP avant la course de Sepang - alors même que Yamaha l'avait suggéré -, puis en laissant le nonuple champion du monde poursuivre sa course après avoir volontairement "tassé" son rival espagnol.

"Ce qu’il faut, c’est que la décision soit prise, si c’est possible, pendant la course et pas après, qu’on connaisse la pénalité et que ce soit fait par des gens qui sont considérés comme totalement indépendants et qui n’ont pas d’intérêt particulier, même si pour moi 98% de la polémique qui a enflé l’année dernière était complètement injustifiée. Je pense qu’on va vers du mieux, et en tout cas vers moins de possibilité pour les gens qui ont envie de créer de la polémique d’en créer. On va vers une organisation plus indépendante, plus autonome et en ce sens tous les participants de la commission Grand Prix ont suivi, ça s’est fait de manière unanime".

"On est tous conscients qu’il ne faut pas demander trop à nos pilotes, mais il y a un minimum à rendre aux gens qui font qu’on existe et qu’on puisse vivre notre passion, que ce soit nous en tant qu’équipe ou eux en tant que pilotes, et ca concerne tous les pilotes.: il s'agissait juste de l’écrire mais rien ne change puisque ça existait déjà", continue le dirigeant français en rappelant que quel que soit son niveau de notoriété, un pilote ne peut faire la pluie et le beau temps en Grands Prix.

"Évidemment, plus un pilote a de succès, plus il a de demandes et moins il veut en faire. Il fallait donc recadrer le fait que tous les acteurs, équipes et pilotes doivent coopérer pour répondre aux attentes des spectateurs, des fans, des médias, des sponsors, de tous les gens qui font que le grand circus du MotoGP existe".

Capteur de pression de pneu ? "J'en suis très heureux" 

L'obligation d'installer des capteurs de pression de pneu, décidée suite à la chute de Loris Baz à Sepang, représente par ailleurs une excellente nouvelle pour le boss du team établi à Bormes-les-Mimosas (83), qui voit dans cette mesure déjà appliquée en Moto2 un réel pas en avant pour la sécurité des pilotes.

J’en suis très heureux, car on avait un peu de mal vis-à -vis de certains partenaires techniques à l’obtenir. Il y a parfois du bon dans les problèmes, et je suis très heureux que Loris se soit sorti totalement indemne d’un truc qui aurait pu être dramatique".

"Grâce à ce qui s’est passé là-bas, on a mis le doigt sur quelque chose que l’on essayait de faire avancer depuis un certain temps, et ça a déclenché que tout le monde se prononce pour. Effectivement, il faut qu’on soit capables en permanence de mesurer la pression des pneus et pour ça il faut qu’il y ait des capteurs. C’est important pour la sécurité et même si on en parle moins, c’est quelque chose de très positif qui a été décidé à Genève".

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