Les 3275 radars automatiques disséminés sur les routes françaises rencontreraient une baisse de leur activité de l'ordre de "15%" depuis le début de l'année. Les causes ? La diminution des infractions commises par les salariés en réaction à la dénonciation obligatoire de leurs patrons et la dégradation croissante des cabines sur fond du mouvement des Gilets jaunes.
Surprise. Selon une information révélée par RTL puis confirmée par la Sécurité routière, le nombre des infractions relevées par les radars automatiques serait en baisse de "15% depuis le 1er janvier 2018"... De quoi compromettre les recettes des machines à cash flashes, qui ont atteint 1,013 milliard d'euros l'an dernier...
La Sécurité routière, qui dépend du ministère de l'intérieur, évoque deux raisons pour expliquer cette baisse d'autant plus surprenante que certains radars automatiques ont temporairement doublé - voire triplé - leur rendement depuis l'abaissement de la vitesse de 90 à 80 km/h sur la plupart des routes du réseau secondaire.
La première explication avancée tient à l'obligation pour les employeurs de dénoncer (officiellement : "désigner") leurs salariés contrôlés en excès de vitesse avec un véhicule professionnel. L'air de rien, les contraventions de ce type serait en baisse de "10%".
La délation aurait donc du bon ?! "C’est une très bonne chose car cela veut dire moins d’infractions et davantage de prudence sur les routes", se réjouit la Sécurité routière. "Cela veut dire moins d’infractions routières et prouve que les mesures prises ont un effet positif"... L'effet est-il aussi "positif" pour les relations entre employeurs et employés ?
L'autre cause serait liée au nombre de radars automatiques intentionnellement mis hors service, en hausse constante depuis le passage aux 80 km/h. La Sécurité routière ne communique pas de données précises, mais certaines estimations "officieuses" font état de "20%" de cabines dégradées sur le parc total, soit environ 600 radars hors d'état de nuire.
Et ce phénomène prend de l'ampleur depuis le début des manifestations des Gilets jaunes, car un certain nombre de manifestants aveuglent les radars automatiques en les entourant... de leurs gilets jaunes, justement ! Selon le site spécialisé "radars-auto.com", sur ces 600 cabines actuellement hors services, "150" le seraient depuis la première manifestation des Gilets jaunes le 17 novembre.
Même si MNC ne peut pas publiquement légitimer ce type d'action illégale - passible d'une amende de 3000 à 75 000 € (!) et jusqu'à 5 ans d'emprisonnement (!!) - , notons que recouvrir une cabine avec un gilet rétro-réflechissant est tout de même plus avisé que de le taguer à la peinture, le détruire ou carrément le voler (si, si !)...
Car non seulement le résultat est temporairement le même, mais surtout l'impact financier est moindre pour le contribuable : un radar automatique coûte de "21 000 €" à "64 000 €" selon les estimations de la Délégation à la sécurité routière (DSR), montants totalement financés par les impôts... Autrement dit : les casseurs sont aussi - en partie - les payeurs !
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