Le business moto ne se limite pas à trois ou quatre géants japonais et à une poignée de multinationales ! Il compte de nombreux petits artisans, de mécanos indépendants ou de fabricants ingénieux... pas toujours faciles à dénicher.
Web ou pas web ? Même s'ils sont de plus en plus présents sur la toile, les artisans motos sont en général plus faciles à débusquer au détour d'une ruelle paumée du XIIème qu'en tapant "cuir+casque" sur AltaVista. Reste que certains ont franchi le pas, et proposent leurs produits et services en ligne. Grâce au web, face aux "ex-artisans" qui sont maintenant cotés en bourse et rachètent tout ce qui bouge, les "petits" n'ont peut-être pas dit leur dernier mot.
AF CUIRS
"La reconversion par la moto"
Au milieu des années 80, la crise du textile touche de plein fouet l'industrie du cuir. A Graulhet (Tarn), sur plus de 100 mégisseries employant près de 3200 personnes, il n'en reste aujourd'hui qu'une vingtaine, avec guère plus de 400 salariés au total. AF Cuirs (4 salariés) compte parmi les survivants, grâce notamment à l'invention de son dirigeant, Alain Fournier, un ingénieur chimiste de 47 ans. Cette invention c'est le Tanimper, un procédé de traitement du cuir qui le rend étanche tout en préservant sa perméabilité à l'air (contrairement à certaines matières synthétiques, qui ne "respirent" pas). C'est lors d'un voyage en Allemagne qu'il réalise, en voyant un groupe de motards s'arrêter d'urgence pour revêtir leur combis de pluie, que le Tanimper trouvera un débouché dans le vêtement moto. Depuis 1994, les blousons, vestes et pantalons d'AF Cuirs sont disponibles à Graulhet, of course, mais aussi en Allemagne (par l'intermédiaire de Bergman, fabricant des bottes Kaïman), en Suisse et en Belgique. Et depuis un mois, il propose aujourd'hui sa gamme de produits en ligne, réalisables sur mesures, avec un bon de commande à renvoyer... par fax ou par courrier (5% de réduction aux 50 premières commandes). Moto-Net n'a pas encore pu tester en live la qualité ni l'étanchéité de ces blousons, mais d'après Alain Fournier, l'ex-champion moto britannique Phil Read serait l'un de ses adeptes ! Quant aux tarifs, ils sont à peu près comparables à ceux des grandes marques, la touche artisanale en plus. Il faut ainsi compter 2980 FF pour le classique mais très beau blouson "Roadster" (photo), ou 1960 FF pour le pantalon "Imola" avec renforts aux genoux.
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