Le "Roi des rallyes raids" pourrait de nouveau changer de continent après onze éditions en Amérique du Sud. Pour retrouver enfin l'Afrique, son (tout)terrain d'origine ? Non, mais pas loin : l'Arabie saoudite aurait signé un contrat de cinq ans avec l'organisateur, ASO. Explications.
Dès l'analyse de l'édition 2019, le Journal moto du Net constatait le grippage de la mécanique du Dakar : avec un seul pays visité - le Pérou -, un format raccourci à dix jours et des spéciales sous forme de boucles, le "Roi des Rallyes" tournait littéralement en rond. Un comble pour une épreuve censée incarner l'aventure dépaysante à l'état brut !
De l'avis des concurrents comme de l'organisateur, Amaury Sport Organisation (ASO), le Dakar doit impérativement renouer avec sa dimension exceptionnelle pour éviter de devenir une course ordinaire. Problème : l'horizon semble bouché en Amérique du Sud, où le rallye a migré en 2009 après 30 - belles - années passées en Afrique...
Les désistements successifs de l'Argentine, puis du Chili et enfin de la Bolivie l'année dernière sont autant de révélateurs d'une cohabitation arrivée en fin de cycle. Le Dakar a beau déplacer les foules en Amérique du Sud, cette partie du globe est chaque année plus difficile entre les drames climatiques et humanitaires, les crises géopolitiques et les pressions écologiques.
Pourquoi alors ne pas retourner en Afrique du Nord, aux racines de cette course mythique imaginée par Thierry Sabine en 1978 ? Avec ses pistes interminables dans le Sahara et son arrivée sur le Lac Rose, un tel retour serait magique... mais ne semble toujours pas d'actualité, malgré une situation apaisée depuis l'annulation de 2008 sur fond de menaces terroristes. La preuve avec le succès de l'Africa Eco Race sur les traces du "vrai" Dakar !
ASO étudierait actuellement deux options : la première au Moyen-Orient, la seconde en Afrique du Sud. Et selon plusieurs sources dites "proches du dossier", c'est l'Arabie saoudite - et ses pétrodollars - qui aurait les faveurs du promoteur. Dommage, car MNC peut témoigner que l'Afrique du Sud regorge de paysages magnifiques à explorer à moto, comme ci-dessous avec l'Africa Twin !
D'après le pilote qatari Nasser Al Attiyah, vainqueur du Dakar 2019 en voiture, un contrat de "cinq ans" aurait même déjà été signé entre l'Arabie saoudite et ASO, d'un montant pharaonique de "80 millions de dollars". Le départ serait d'ores et déjà programmé à Ryad en janvier 2020.
Mais si l'Arabie saoudite ne manque pas d'atouts topographiques avec ses vastes étendues désertiques, se pose la question de l'accueil réservé aux participants étrangers dans ce pays loin d'être un modèle d'ouverture... Sans parler des "participantes" comme Laia Sanz ou Julie Vanneken, qui prévoit de courir le Dakar en 2021, ou encore des journalistes pas spécialement appréciés du régime saoudien.
Pour Al-Attiyah, des solutions seront trouvées car "le sport est au-dessus de la politique". Selon le pilote, l'Arabie saoudite ne ratera pas cette opportunité de profiter du rayonnement lié au Dakar... quitte à prendre des mesures exceptionnelles.
ASO n'a pour l'instant ni confirmé ni infirmé cette thèse d'un déménagement au Moyen-Orient. L'honneur d'annoncer ce changement de continent reviendra peut-être au français David Castera, ancien concurrent moto et auto, qui succède cette année à Etienne Lavigne à la tête du Dakar... A suivre sur MNC : restez connectés !
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