• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
MISANO - ROSSI S'EXPLIQUE
Paris, le 10 septembre 2018

GP de San Marin - Rossi (7ème) : "Je ne comprends pas"...

GP de San Marin - Rossi (7ème) : Je ne comprends pas...

Yamaha essuie une cuisante défaite à Misano, où ses pilotes ont de nouveau manqué d'adhérence en course après des essais pourtant prometteurs... Après avoir refusé la main tendue par Marquez, la star locale Valentino Rossi doit se contenter d'une lointaine 7ème place sans saveur au GP de San Marin 2018. Débriefing.

Imprimer

Valentino Rossi, Yamaha-Movistar (7ème en qualifs et 7ème en course) : "C'est vraiment dommage, car la journée d'hier était plutôt bonne. Honnêtement, je m'attendais à être assez compétitif et à faire une bonne course devant mon public. Malheureusement, dès ce matin je manquais de vitesse : c'est comme si je manquais de grip".

"J'ai beaucoup souffert et j'étais vraiment plus lent par rapport à hier, bien que la moto, les pneus et les réglages aient été exactement les mêmes. Nous allons maintenant essayer d'analyser tout cela : c'est un problème qui arrive parfois chez Yamaha et nous devons comprendre pourquoi".

L'analyse Moto-Net.Com : Transparente. Le terme n'est pas trop fort pour décrire la prestation des M1 au GP de San Marin 2018 : Maverick Viñales, premier pilote Yamaha à l'arrivée (5ème), s'est fait dominer toute la course par Rins, tandis que Rossi et son casque "Back to Misano" terminent au 7ème rang à 19,786 sec du vainqueur...

Une désillusion totale pour le team officiel du blason d'Iwata, qui bénéficiait pourtant d'un avantage non négligeable : Rossi et Viñales - ainsi que les pilotes d'usine Ducati - ont participé mi-août à des tests privés sur le tracé de Misano, ce qui leur a permis de définir une bonne base de travail.   

Quant à Johann Zarco, c'est à la 10ème place - à quelque 27,559 sec ! - qu'il termine cette 13ème manche de la saison, après avoir commis une petite erreur dans les premiers tours. "Je ne sais pas quoi faire", admettait hier soir le français, qui dit manquer de grip malgré toutes ses tentatives pour enrayer le phénomène.

Le week-end s'annonçait pourtant prometteur pour Yamaha : troisième en qualifications, Maverick Viñales renouait avec la première ligne pour la première fois depuis le GP d'Italie au Mugello. Et si Valentino Rossi ne s'est lui qualifié qu'en 7ème position, son chrono n'était qu'à 0,078 sec de celui de son coéquipier (!) et à seulement 0,112 sec de Jack Miller, deuxième sur la grille derrière Lorenzo.

Confiants, Mack et le Docteur s'attendaient à jouer aux avant-postes et à lutter pour le podium, à défaut de décrocher la victoire sur laquelle Ducati avait mis une sérieuse option. Las, comme trop souvent, le comportement de la M1 a évolué dans le mauvais sens entre samedi et dimanche malgré des réglages similaires.

Impuissants, les pilotes Yamaha n'ont pas pu tenir le rythme : le tour le plus rapide de Valentino Rossi était en 1'33.631, à 0,953 sec du meilleur temps en course réalisé par Dovizioso. "Je ne comprends pas : je tournais 6 à 7 dixièmes plus vite hier avec des pneus usés", peste la star transalpine, qui évoque l'élévation de la température comme une cause possible de leurs soucis.

Une raison moyennement convaincante dans la mesure où le mercure n'a grimpé que de deux degrés entre les qualifications samedi (25°C dans l'air et 39°C sur la piste) et la course dimanche (27°C dans l'air et 41°C sur la piste). Certes, la moindre variation impacte les performances en MotoGP, mais pas à ce point : imaginez le désastre avec 10°C d'écart ! 

D'autant que les conditions sont les mêmes pour tout le monde. Or, comme le constate amèrement Rossi : "les Ducati et Honda ont conservé le même rythme d'un jour sur l'autre, alors que pour Maverick et moi - mais aussi Johann - tout a été plus compliqué dimanche".

A domicile, Rossi perd une place au championnat...

Pour le nonuple champion du monde, la déception est particulièrement vive dans la mesure où Misano est le circuit sur lequel il a limé ses premiers sliders... Ses fans, massés en nombre dans des tribunes d'un jaune éclatant, attendaient impatiemment le coup d'éclat dont ils avaient été privés l'an dernier suite au forfait de Rossi, jambe brisée pendant l'entraînement !

Autant dire que la déception était palpable à l'arrivée du GP de San Marin 2018, quand le héros local est passé sous le drapeau à damiers à la 7ème position sans jamais avoir été en mesure de jouer devant. Même la victoire de Dovizioso - pilote italien sur une moto italienne - n'a pas suffi à consoler certains tifosis ! 

Il faut dire que le n°46 enregistre à domicile sa plus mauvaise performance de la saison 2018, en faisant bien entendu abstraction du GP d'Argentine qu'il a terminé 19ème après avoir été poussé au tapis par Marquez. Cette contre-performance lui coûte en outre la deuxième place au provisoire, récupérée par Dovizioso.

Quant à son coéquipier Viñales, sa 5ème place n'est pas non plus de nature à le satisfaire : "comme toujours, nous avons un moins bon feeling le dimanche", enrage le n°25 qui termine dans le sillage de son ancienne moto.  

Pour Yamaha, la situation passe de préoccupante à inquiétante avec déjà 22 courses sans victoire. Le blason d'Iwata n'avait pas connu de disette aussi longue depuis 2003, avant que le recrutement de Valentino Rossi, justement, ne fasse passer la M1 de l'ombre à la lumière. 

15 ans plus tard, la magie n'opère plus : Rossi lui-même semble tâtonner dans l'obscurité, sans parvenir à identifier précisément la source des problèmes. Ajoutez à cela les doutes qui semblent ronger Viñales et désormais Zarco... et vous obtenez un constructeur en pleine déroute. 

Le retour de Jonas Folgas comme pilote d'essais modifiera-t-il la donne ? Valentino Rossi, qui a insisté auprès de Yamaha pour obtenir un "team test" en Europe, ne dissimule pas son impatience d'avoir un oeil neuf sur la M1 : "je crois que c'était important pour Yamaha de s'adjuger les services de Jonas, car il peut piloter la moto comme Maverick et moi", estime le n°46.

.

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Non, Yamaha n'abandonne pas sa sportive R1 et ses admirateurs !

À l'instar de la Supersport R6 de 2020, la R1 de 2024 sera la dernière génération de Superbike Yamaha à rouler sur route. Conscient du traumatisme vécu par les fans, la marque insiste : son iconique sportive poursuit sa carrière sur circuit. La R1 GYTR reste au catalogue et l'événement Yamaha Racing Experience au programme... avec Rossi en 2024 !
Trident Triple Tribute, une édition spécialement intéressante chez Triumph 

Nope, Moto-Net.Com ne commet pas d'erreur : cette Trident 660 avec sabot moteur, saute-vent, quickshifter et peinture Vintage ne coûte que 8695 euros. Exactement comme la version standard en noir ! Il s'agit de la Trident Triple Tribute, hommage à une ancêtre victorieuse au Bol d'Or et au Tourist Trophy...
Une Suzuki GSX-R1000 officielle et éco-responsable aux 8H de Suzuka

Tourner en rond sur un circuit dans le simple but de battre ses petits camarades ? Cela n'intéresse plus Suzuki, parti du MotoGP et de l'EWC fin 2022. Si le constructeur d'Hamamatsu participe officiellement aux 8 heures de Suzuka 2024, c'est pour développer des technologies à la fois performantes et respectueuses de l'environnement. Explications.
Essai Scorpion Trail 3 : le pneu Pirelli pour trails qui mettent la gomme

Il va y avoir du sport chez les motos trails avec le nouveau pneu Pirelli Scorpion troisième du nom ! Technologie bigomme, rainurage sportif, structure plus rigide : le Scorpion Trail 3 n'y va pas par quatre chemins pour coller au bitume ! Essai. 
GP du Portugal 2024 : les photos de la course MotoGP à Portimao

Sélection des meilleurs clichés de Penny Rise Photos à Portimao pendant la course MotoGP du Grand Prix du Portugal 2024. Dans le viseur de notre photographe : l'accrochage entre Marc Marquez et Francesco Bagnaia - provoqué par le n°1 et classé en fait de course -, la lutte de Fabio Quartararo pour la 7ème place (à 20,130 sec du leader...) et la victoire sans partage de Jorge Martin sur sa Ducati Pramac. Galerie.
C'est le printemps, remettez-vous au sport… moto !

Les jours rallongent, les températures montent, les petits oiseaux chantent… et les motos aussi ! La Fédération Française de Motocyclisme, les 1280 moto-clubs, leurs 900 sites homologués et leurs 100 000 bénévoles (!) se tiennent dans les starting-blocks pour vous accueillir. Il n'y a plus qu'à...
Arai renouvelle son best-seller en France, le Jet SZ-R Evo

Le casque SZ-R est une valeur sûre pour les motards et scootéristes français… donc pour la marque japonaise Arai et son importateur Bihr ! En 2024, le Jet porte la mention ECE 22.06, dispose de multiples évolutions mais respecte scrupuleusement les traditions de la famille Arai qui garantissent son grand succès et justifient ses hauts tarifs. Explications en vidéo.

Soutenez le Journal moto du Net

Aidez les petites entreprises françaises qui payent leurs impôts : en créant votre compte MNC, vous commentez tous nos nos articles et nos essais , cliquez sur les publicités de nos partenaires (ça n'engage à rien !) et préservez notre indépendance !

ACTUALITÉ MNC LIVE  |   JE M'INSCRIS !

  • En savoir plus...