Plutôt que se contenter de greffer un moteur et une partie cycle d'hypersportive sur son Z1000 troisième du nom, Kawasaki revient aux fondamentaux du genre : une gueule accrocheuse, un châssis efficace sans être radical et un moteur explosif... Essai !
Que ce soit la Z1 de 1972 ou la première Z1000 de 2003, la saga du gros "Zed" a toujours réuni une plastique suggestive, quatre sorties d'échappement et un moulbif inspirant le respect. Côté moteur, ce modèle 2010 ne déroge pas à la règle et les incontournables quatre silencieux - 30% moins volumineux et au moins 200% plus beaux qu'en 2007 ! - sont bien de la partie.
En revanche, l'époque où un roadster se résumait à deux roues, un moteur et un guidon semble avoir fait long feu du côté d'Akashi. Bien qu'il convienne de saluer l'audace de Kawasaki et son parti pris esthétique "manga", la Z1000 2010 apparaît très chargée sur l'avant et comme semi-carénée... Beaucoup plus inclinée et saillante qu'auparavant, la tête de fourche rejoint quasiment les larges écopes intégrant les clignotants et surmontées par les entrées d'air.
De profil, l'effet est saisissant et se voit encore renforcé par l'originale présence de caches en plastique sur les tubes de la fourche inversée : "ils protègent la fourche des projections et ça améliore l'aérodynamisme et le refroidissement du moteur", explique pour les lecteurs de Moto-Net.Com le designer en chef du modèle, Keishi Fukumoto.
Décidés à scotcher la rétine sur la partie avant, l'équipe de design a renforcé les lignes du réservoir d'essence - dont la contenance passe, hélas, de 18,5 à 15 litres... - avant d'ajouter un inattendu sabot aux formes vives dont les prolongements cachent une partie du bas moteur et la ligne d'échappement. Inattendu lui aussi, le coloris marron étrenne une inédite selle façon peau de serpent : les motards français vont-ils adorer ou crier au tuning de bas étage ? Premiers éléments de réponse ci-dessous dans quelques minutes...
En comparaison avec l'avant, l'arrière semble presque aérien tant Kawasaki s'est évertué à virer tout ce qui n'était pas strictement nécessaire au niveau de la coque et du très réussi passage de roue. Le feu arrière à leds renvoie aux premières versions de la Z1000 tandis que de pratiques et discrètes encoches creusées dans la coque feront le bonheur du passager.
Plus satisfaisant encore, la finition générale a évoluée dans le bon sens : les excentriques de tension de roue et les jantes polies - subtilement usinées aux extrémités - en collent plein la vue, tandis que les formes stylisée du bocal du maître cylindre radial, les étriers polis au niveau des pistons, les rétros beaux et efficaces, les disques de frein en pétale et la qualité des soudures démontrent l'attention apportée aux détails.
En cherchant bien - mais pas trop longtemps -, quelques détails fâcheux finissent néanmoins par apparaître : la médiocre qualité de certains plastiques (l'avant du réservoir et les entrées d'air, notamment), le klaxon posé sans vergogne près des collecteurs et le réseau électrique pas toujours bien camouflé...
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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