Pour poursuivre sa carrière, la CB1000R aligne son 4-cylindres sur la norme Euro5 tout en conservant son fort caractère. Et pour envoûter les clients, le maxiroadster Honda garde sa partie cycle, redessine ses pièces néo-rétro, baisse son prix (standard) et lance une Black Edition testée par MNC. Essai.
Lancée avec succès en 2008, la CB1000R a négocié dix ans plus tard un virage rétro. Légèrement rétro, juste ce qu’il fallait pour d’une part se distinguer de ses compatriotes au look manga - torturé dirons certains, trop stylé assureront d’autres - et de l’autre éviter d’être confondue avec sa frangine CB1100 à l’esprit beaucoup plus "vintage" et sage.
En 2021, le maxiroadster Honda reste sur cette trajectoire empruntée par les autres roadsters de la gamme Honda : CB125R et CB650R. Pour info, la CB300R qui ne figure plus au catalogue faute de respecter la norme Euro5 devrait y réapparaître prochainement : "il a fallu prioriser le renouvellement des modèles", justifient les responsables français.
En terme de look, la CB1000R conserve son savant mélange de néo-rétro Neo Sports Cafe. Il n’y a guère que les propriétaires de l’actuelle CB1000R qui sauront différencier leur machine de sa remplaçante au premier regard. Il faut un œil d’expert par exemple, pour noter l’apparition du nouveau phare "Full LED", plus profilé et orné d’aluminium.
Il faut s’y connaître en CB également pour relever la réduction et l’inclinaison des écopes de radiateur et des caches d’injection. Idem pour s’apercevoir que la boucle arrière en aluminium s’est affinée, ou que le support de plaque d’immatriculation s’est condensé. Le géant de Tokyo avance à pas mesurés...
Le changement esthétique le plus évident est sans doute le remplacement des jantes 2018 à cinq bâtons dédoublés par de nouvelles jantes à sept bâtons qui se divisent cette fois en trois. Comme MNC le pressentait lors de la présentation statique de cette nouveauté 2021, le rendu est très réussi : on est à mi-chemin entre des bâtons et des rayons !
Exception faite du flanc droit du moteur un peu fouillis et brute, la finition est à la hauteur de la réputation du blason ailé. Plus encore sur notre modèle d’essai, la "Black Edition" qui remplace le modèle haut de gamme proposé jusqu’alors. Pour rappel, la CB1000R "+" disposait d’un quickshifter, d’inserts de garde-boue avant et arrière en aluminium, d’un saute-vent, d’un capot de selle, d’une grille de radiateur et de poignées chauffantes.
Comme son nom l’indique, la CB1000R Black Edition se teint en noir pour séduire les motards : du capot de phare au capot de selle, des tubes de fourches (!) à la ligne d’échappement toute entière, des leviers aux platines de repose-pieds... Tout y passe, y compris les petits habillages latéraux, ce que MNC regrette car l’aspect brossé de l’aluminium disparaît.
Si la Blackbird Black Edition hérite de série du quickshifter double fonction (montée et descente des six vitesses), elle ne reçoit ni la grille de protection du radiateur, ni les poignées chauffantes. Mais elle dispose de petites touches cosmétiques et inédites qui pourraient compenser...
En plus des carters moteur, les principales branches des jantes sont usinées : cela se voit particulièrement bien sur la roue arrière mise en valeur par le monobras en alu et le pot bas et relativement court. On retrouve le même type de fraisage au niveau des platines de repose-pieds en alu - boulonnées sur le cadre mono backbone en acier - et sur le pontet du guidon.
D’ores et déjà disponible dans les concessions Honda en France, la CB1000R Black Edition s’affiche à 14 499 euros, soit la fourchette basse du segment des maxiroadsters maxisportifs dont les factures enflent à mesure que grimpent les cylindrées, les puissances maxi ou les dotations électroniques de série...
La CB1000R "tout court" arrivera dans les magasins en mai, au prix de 13 099 euros, "soit 500 euros moins cher que l’an dernier", calcule pour nous le responsable presse Bruno Skotnicki... et 100 euros plus bas que la CB1000R 2018 à sa sortie. Merci Honda !?
En fait, ce replacement tarifaire est aussi opportun pour les clients que nécessaire pour le constructeur : afin de liquider les derniers exemplaires de la précédente CB1000R, Honda s’était contraint à accorder une prime de 2000 (deux milles) euros à la reprise sur l’ancien deux-roues de l’acquéreur, ou une remise équivalente sur des accessoires et équipements.
Placée 1400 euros moins cher que la Black Edition, la CB1000R 2021 est - de l’humble avis de la rédaction MNC - plus éclatante, surtout dans son coloris Rouge qui fait davantage ressortir ses pièces en aluminium. Néanmoins, les honorables commerciaux Honda France tablent sur 60 % de ventes de Black Edition.
Au total avec "ses" CB1000R, Honda vise en France les 700 immatriculations, "comme en 2018". Les lecteurs Premium - qui, on les remercie tous, soutiennent activement leur journal moto préféré, son indépendance et son (im)pertinence ! - savent qu’en 2020, les meilleures ventes de maxiroadster (de plus de 900 cc) étaient la Super Duke R (801 exemplaires), le Streetfighter V4 (560) et la MT-10 (554).
Les 2500 ventes de la CB1000R originelle lors de sa première année pleine (2009) sont en revanche hors d’atteinte : le marché s’est rétracté depuis... et la concurrence a drôlement progressé ! La CB1000R se bat en 2021 contre de solides adversaires. Quels sont les arguments de la Honda ?
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS CB1000R 2021 | ||
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POINTS FAIBLES CB1000R2021 | ||
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