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ESSAI
Paris, le 28 décembre 2010

Essai Can-Am Spyder RT-S : 50% Goldwing, 50% MP3... 100% exotique !

Essai Can-Am Spyder RT-S : 50% Goldwing, 50% MP3... 100% exotique !

Un moteur, une selle, un guidon et trois roues... et pourtant non, ce n’est pas le célèbre MP3 de Piaggio ! Il s'agit cette fois du Can-Am Spyder dans sa version RT-S... ou Classe Affaires ! Essai spécial Noël, en musique et sous le soleil de Provence.

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Tabernacle, encore un Canadien ?!

Comme l’année dernière, notre essai spécial Fêtes concerne encore un trois-roues canadien... Mais ce n'est pas de notre faute si nos cousins d’outre-Atlantique aiment faire dans l’exotique ! Heureusement, le Can-Am Spyder RT-S n’a rigoureusement rien à voir avec le Campagna T-Rex que nous avions testé l'an dernier (lire MNC du 24 décembre 2009 : pas raisonnable, mais drôlement bon !).

Spyder version GT

Notre nouvelle monture de Fêtes se veut bien moins sportive et beaucoup plus confortable... et c’est tant mieux car nous avons prévu deux jours de roulage sur les merveilleuses routes de Provence. Avec à la clé pas forcément beaucoup de kilomètres à parcourir, mais des kilomètres qui comptent double, voire triple sur certaines routes !

Absurdités françaises...

Même si les autorités de notre beau pays nous avaient habitués à l’absurde, force est de constater que cette fois-ci, elles ont encore fait très fort ! A compter du 1er janvier 2011, une formation de 7 heures en auto-école deviendra obligatoire aux détenteurs du permis B pour conduire un trois-roues motorisé (lire notamment MNC du 17 novembre 2010).

Dans l’absolu, c’est une bonne mesure d’imposer aux acquéreurs de MP3 LT inexpérimentés un minimum d’entraînement avant de se lancer sur les routes au guidon de leur scooter 400 cc. Mais là où cela devient un problème, c’est que, de fait, cela interdit tout essai en concession avant achat aux non titulaires de cette formation...

Mais cela confine carrément au grotesque dans le cas du Can-Am puisque, ne serait-ce que pour le tester auprès d’un revendeur, il faudra se farcir 7 heures de formation... sur un MP3 LT, puisque les auto-écoles ne vont pas acquérir un Can-Am à plus de 20 000 € !

Or le Can-Am et le MP3 n’ont en commun que leur nombre de roues... Pour le reste, tout les sépare ! L’un est automatique, l’autre est à vitesses, l’un prend de l’angle, l’autre vire à plat, etc. De quoi décourager les automobilistes attirés par le Spyder...

Dévoilé il y a déjà plus de quatre ans, le Can-Am Spyder RS ne se croise pas à tous les coins de rue. Il s’est néanmoins écoulé à plus de 2000 exemplaires depuis sa sortie en France. Celui que nous essayons aujourd’hui est la version Touring (baptisée RT) lancée en début d’année.

Cette déclinaison reprend bien évidemment le châssis et la mécanique du Spyder originel, mais tout le reste diffère : le design, l’équipement, la position de conduite, le poids et aussi... le prix ! Le modèle de notre essai est précisément le RT-S, c'est-à-dire le plus haut de gamme et donc le plus bardé d’équipements en tout genre.

Puisque BRP France (BRP pour "Bombardier Recreational Products", autrement dit "jouets pour grands enfants") a le bon goût d’être basé à Aix-en-Provence, nous quittons Paris menacé par une tempête de neige pour savourer les 18°C sous le soleil provençal !

La responsable presse de BRP-Can-Am nous accompagne pour la première journée : merci à elle de s'être volontiers pliée à l’exercice des séances photo, mais surtout, de nous avoir si bien détaillé le mode d’emploi plutôt consistant du Spyder RT-S.

Sacré engin !

C’est la réflexion qui s’impose en présence de ce Spyder RT-S, beaucoup plus volumineux que le RS. En s’armant pour le voyage au long cours, le RT accuse plus d’un quintal de plus sur la balance que son aîné et dépasse les 420 kg à sec !

Dans la terminologie moto, le RS tiendrait plus du roadster sportif tandis que la RT viendrait clairement piétiner les plates-bandes de la Honda Goldwing avec son carénage imposant et ses nombreux coffres. Avec 1,57 m de largeur, le train avant de type automobile est plus large de 66 mm que sur le RS. A titre de comparaison, cela place le Spyder RT-S entre les anciennes Smart (1,51 m de large) et les anciennes Twingo (1,63 m).

C’est indéniable, ce Spyder RT-S demande un vrai temps d’adaptation et une sérieuse présentation avant usage. Il est d'abord nécessaire de bien décortiquer le fonctionnement de l’engin puis, dans un deuxième temps, de s’y acclimater sur un parking fermé avant de s’élancer sur route ouverte.

Le tricycle par exemple vire à plat, ne prenant qu’un peu de roulis, comme une voiture. Il est doté d’une boîte séquentielle à 5 rapports et d’une marche arrière bien pratique. Côté freinage, outre le frein de parking, on ne dispose que d’une pédale qui répartit le freinage sur les trois roues. Le motard devra donc s’habituer à ne plus avoir aucun levier au guidon : plus d’embrayage ni frein avant !

Après round d’observation plus ou moins long selon chacun, il est temps de prendre la route ! On parvient à loger sans aucun problème dans les cinq coffres des affaires pour trois jours, du matériel photo et vidéo ainsi qu’un deuxième casque.

155 litres d’emport

Cette capacité d’emport est la grande force du Can-Am RT par rapport à la moto. En effet, comme une Goldwing, il propose un grand top case, deux valises latérales et un vide-poches. Mais il peut aussi compter en supplément sur un profond coffre avant de 58 litres.

Voilà de quoi voyager sereinement en duo. Dommage que BRP n’ait pas réussi à homologuer en France sa remorque, qui porte le volume de chargement à 777 litres !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • Parcours : 700 km (route, autoroute et ville)
  • Pneus : Kenda KR 21 (for motorcycles only !)
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS

  • 3-roues et électronique rassurants
  • Equipement de haut-niveau
  • Confort et protection

POINTS FAIBLES

  • Twin Rotax trop pointu pour du GT
  • Prise en main particulière
  • Consommation et autonomie