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ESSAI
Paris, le 28 décembre 2010

Essai Can-Am Spyder RT-S : 50% Goldwing, 50% MP3... 100% exotique !

Essai Can-Am Spyder RT-S : 50% Goldwing, 50% MP3... 100% exotique !

Un moteur, une selle, un guidon et trois roues... et pourtant non, ce n’est pas le célèbre MP3 de Piaggio ! Il s'agit cette fois du Can-Am Spyder dans sa version RT-S... ou Classe Affaires ! Essai spécial Noël, en musique et sous le soleil de Provence.

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Mollo au départ...

De prime abord, deux sensations dominent. La première est l’impressionnante sonorité du moteur : le Can-Am hérite du bloc Rotax (qui fait également partie du giron de Bombardier) équipant ni plus ni moins l’Aprilia RSV 1000 ! On retrouve donc le martèlement sourd et rageur du gros V-twin de 998 cc, pas du tout étouffé par un échappement pourtant assez imposant.

L’autre sensation ressentie, plutôt déstabilisante au départ, est induite par la direction très directe et réactive, comme lorsque l’on roule sur route avec un quad. Du coup, on se cramponne au guidon... à tort : on corrige en permanence sa trajectoire pour, en fin de compte, zigzaguer bêtement. Avec un peu d’habitude, on finit par poser nonchalamment les mains sur le guidon et laisser filer l’engin naturellement.

Salon roulant

Quelques routes droites nous permettent de savourer le confort du Spyder RT et de nous familiariser avec son poste de pilotage. Tout d’abord, l'assise est parfaite. La position est droite et naturelle et les lombaires sont parfaitement maintenues par le dossier qu’offre la selle passager.

La hauteur de selle de 772 mm n’est qu’anecdotique puisque l’on n’a pas à mettre pied à terre, à aucun moment ! La bulle réglable électriquement protège très bien le pilote et son passager sans créer de remous ni de dépression désagréable. On peut donc parfaitement rouler avec l’écran du casque ouvert pour profiter du son du moteur, ou de la musique !

Force centrifuge

En abordant les premiers virages qui nous mènent à la montagne Sainte-Victoire, la conduite pépère se transforme en pilotage. Si l’engin vire invariablement et sereinement à plat grâce à l’électronique, la force centrifuge, elle, s’amuse à essayer de vous désarçonner de votre monture. Et c’est bien là la grande spécificité de cet engin !

En effet, sur une moto, on subit beaucoup moins cette force, penché du côté opposé et calé sur la selle. A bord d’une voiture, elle est plus sensible mais on parvient à se maintenir grâce à des sièges enveloppants et au volant... au pire en attaquant, ça tire un peu sur les cervicales !

Sur le Spyder RT, le pilote n’a que "ses petits bras musclés" et ses jambes pour contrer les dures lois de la physique. Sur le RS - le sportif de la gamme -, la position bien plus en avant et en appui sur le guidon permet de faire beaucoup plus corps avec la machine. Quant au passager du RT, il est tout à fait tranquille, bien calé dans son fauteuil de ministre avec poignées chauffantes. Il n’y a donc vraiment que le pilote du RT qui "travaille" !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • Parcours : 700 km (route, autoroute et ville)
  • Pneus : Kenda KR 21 (for motorcycles only !)
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS

  • 3-roues et électronique rassurants
  • Equipement de haut-niveau
  • Confort et protection

POINTS FAIBLES

  • Twin Rotax trop pointu pour du GT
  • Prise en main particulière
  • Consommation et autonomie