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COMPARO
Paris, le 17 avril 2014

S1000R, Monster 1200, Superduke R et Z1000 : les Quatre Fantastiques !

S1000R, Monster 1200, Superduke R et Z1000 : les Quatre Fantastiques !

En 2014, la BMW S1000R, la Ducati Monster 1200 et la KTM 1290 Superduke R attaquent simultanément l'hégémonique et nouvelle Z1000 de Kawasaki ! Laquelle de ces quatre fantastiques motos sortira victorieuse de ce combat ? Moto-Net.Com compte les points...

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MNC oppose quatre motos fantastiques

L'univers "marvellous" de la moto est placé cette année 2014 sous le signe du maxi roadster : trois nouvelles superproductions d'origine BMW, Ducati et KTM se lancent aux trousses du leader de la catégorie, la Kawasaki Z1000, qui évolue pour mieux résister...

Dévoilée il y a un an et demi sous les traits d'un prototype particulièrement exubérant, la KTM 1290 Superduke R était la première à entrer dans l'arène début novembre 2013. Testée et approuvée par Julien Toniutti (lire notre Essai MNC de la 1290 Superduke R : le king des rallyes moto face à la bête de KTM), cette toute nouvelle moto autrichienne s'apparente à "La Chose"...

La "Chose" KTM

Aux motards qui ne connaîtraient pas l'univers "Marvel", Moto-Net.Com se doit de préciser que ce super héros de comics américains se caractérise par une carrure et une force colossales, une habileté et une vitesse insoupçonnables, ainsi qu'une peau orange à l'apparence rocailleuse et particulièrement résistante.

Les lecteurs de Moto-Net.Com - qui, comme chacun sait, ont un peu plus de jugeote que les autres -, auront saisi que cette description correspond tout aussi bien au - gros - membre des "Quatre Fantastiques" qu'à la toute nouvelle 1290 Superduke R.

D'un gabarit supérieur à celui des trois autres motos réunies à l'occasion de ce nouvel essai comparatif MNC, la KTM revendique également la puissance et le couple les plus élevés de la bande : 180 chevaux et 144 Nm dans la configuration d'origine de son bicylindre LC8 (106 ch et 121 Nm en France, voir les fiches techniques en dernière page).

Pour aider le pilote à dompter sa bête, les ingénieurs autrichiens ont veillé à barder leur moto d'assistances électroniques : contrôle de la traction à l'accélération (MTC), système antiblocage au freinage (ABS) et gestion du moteur (trois modes) sont livrés de série.

Dans sa version française toutefois, les modes de conduites "Sport" et "Street" ne dépassent pas les 100 chevaux du mode "Rain". Outre les performances, le bridage limite donc l'intérêt du système KTM censé influencer, via le ride-by-wire, le comportement général du moteur...

Les amateurs de glisses - en entrée comme en sortie de virage - salueront néanmoins le fait que les aides au pilotage peuvent être désactivées en pianotant simplement sur les touches du commodo gauche et en suivant les indications affichées sur le tableau de bord.

"Pour les sessions sur circuit de vitesse", précise subtilement Katoche, il est donc possible de déconnecter indépendamment le MTC et l'ABS, ou de sélectionner le mode "Supermoto" qui "coupe l'action de l'ABS uniquement sur la roue arrière". À vous les entrées en glisse... et les sorties qui crissent !

"Mr Fantastique" Kawasaki

Comme indifférent à cette débauche de technologies, Kawasaki lançait dans la foulée de la KTM la quatrième génération de sa Z1000, dépourvue de béquilles électroniques mais plus stylée que jamais (lire notre Essai MNC de la Kawasaki Z1000 2014 : le grand méchant look).

Avec son allure musculeuse à souhait et ses optiques à LED masqués, la Z1000 évoque terriblement Batman, surtout dans le coloris noir qui nous accompagne pour cette virée. Afin de poursuivre le parallèle avec les "Quatre Fantastiques", Moto-Net.Com préfère néanmoins comparer le "Zed" au chef de la bande Marvel, un certain "Mister Fantastic"...

En 2013, la Z1000 redevenait effectivement le "boss" des maxi roadsters en France avec 908 immatriculations tandis que sa grande rivale, la Honda CB1000R, s'essoufflait et obtenait la deuxième place avec 722 immats (lire notre Bilan du marché moto 2013).

Cette année, la Kawa entend conserver son statut en mettant en avant son côté bestial et sa "plastique" plus dépouillée qu'elle ne l'était sur l'ancien modèle. Pour mémoire, son look atypique est inspiré du terme japonais "Sugomi" dont le chef de projet du Z proposait à Moto-Net.Com une traduction lors du lancement presse organisé en décembre dernier (voir notre Interview vidéo de Utsumi San).

Inaugurée quelques mois plus tôt sur le Z1000SX (lire notre Essai MNC de la Kawasaki Z1000SX 2014 : tout est sous contrôle), la toute dernière version du 4-cylindres de 1043 cc assure quant à lui répondre aux multiples attentes des utilisateurs de roadsters.

Souple en ville, puissant sur route et endurant sur longues distances : le moulin se veut malléable à souhait, à l'image de "Mister Fantastic" himself qui peut adapter son corps à toutes les situations en l'étirant, en le déformant, voire en le solidifiant, si, si !

Contrairement à ses petites camarades de jeu (S1000R, Monster et Superduke) mais aussi, plus curieusement, à sa frangine Z1000SX, le maxi roadster Kawasaki se passe de contrôle de traction et de modes de conduites. Il ne reçoit l'ABS qu'à la demande express du client et la facture augmente alors de 600 euros : pas très "Fantastic", tout ça...

Dernière subtilité "Made in Akashi" : le coloris biton vert et gris coûte 200 euros de plus que les versions noire ou orange. Le tarif de la Kawa atteint alors 12 790 €, mais demeure le moins élevé de tous puisqu'il faut débourser 2 900 euros de plus pour acquérir la KTM, 700 euros de plus pour la Monster 1200 et 160 euros de plus pour la BMW...

La "Torche" BMW

Affichée "à partir de" 12 950 €, la S1000R est cependant équipée de série du Race-ABS de sa frangine S1000RR et d'un "ASC adapté aux surfaces mouillées" incluant deux modes de conduites ("Road" et "Rain"). Pour bénéficier du contrôle de traction BMW le plus abouti - celui de la Superbike, muni de capteurs d'inclinaison -, le client doit cocher l'option DTC (+345 €).

Sur les judicieux conseils de son concessionnaire, le client pourra sélectionner le pack Sport à 800 € qui comprend, en plus du fameux "Dynamic Traction Control", deux modes de conduites supplémentaires ("Dynamic" et "Dynamic Pro", lire notre Point technique sur la BMW S1000R) ainsi qu'un shifter et un régulateur de vitesse.

Or ce "cruise control" n'a rien d'un gadget : comme Moto-Net.Com a pu le vérifier lors de sa présentation à la presse début décembre (lire notre Essai MNC de la BMW S1000R : espèce menaçante), ce roadster est un véritable missile monté sur roues... A tel point que sur route ouverte, l'utilisation du régulateur pourrait sauver la mise du propriétaire : 14 885 € pour une S1000R full options.

Outre le pack Sport et l'alarme antivol à 215 €, la Béhème peut en effet recevoir en usine un pack Dynamic (920 €) contenant les suspensions électroniques DDC, des clignotants à LED, un sabot moteur et des poignées chauffantes... Oui, comme si piloter une S1000 (R ou RR) n'était pas assez "chaud" ?!

C'est d'ailleurs à son tempérament explosif que la BMW doit son surnom de "Torche" qui, dans la bande-dessinée originale américaine, est donné au jeune et fringuant Johnny. Ancien pilote de course un brin tête brûlée - what else ? -, ce personnage maîtrise parfaitement le feu et est même capable de voler !

Au guidon de la S1000R, le motard devra prendre garde à ne pas s'envoler, justement... Car même dégonflé à 160 chevaux (contre 193 pour la S1000RR), voire castré à 107 ch en version française, le 4-cylindres de 999 cc demeure l'un des plus flamboyants de la création.

Associée à ce bouillant bouilleur, la partie cycle de sportive doit conférer à ce maxi roadster une tenue de piste route irréprochable. En revanche, l'esthétique de la "Torche" BMW est bien plus discutable - et discutée au sein même de la rédaction MNC -, contrairement à celle de la petite dernière...

La "Visible" Ducati

Seule nouveauté 2014 à manquer - jusqu'à aujourd'hui ! - au tableau de chasse Moto-Net.Com, la Monster 1200 se présente comme la référence de ce comparo en termes de sex-appeal et pourrait aisément se glisser dans le costume de la sculpturale "Femme invisible"...

Contrairement à l'héroïne de BD toutefois, la Ducati est bien incapable de "courber les ondes de la lumière autour de son corps pour se rendre invisible", dixit l'encyclopédie en ligne Marvel-World... L'Italienne, elle, fait tout le contraire et cherche par tous les moyens à attirer l'attention !

Moulée dans sa robe et son bustier rouges pim(pom)pants, la toute nouvelle Monster 1200 aguiche les motards avec sa panoplie d'accessoires particulièrement affriolante dans la version "S" à 15 990 € : fourche inversée Öhlins toute dorée de 48 mm avec amortisseur assorti, étriers radiaux Brembo (M50 pour les fétichistes spécialistes, comme sur la Katoche), jantes 3x2 bâtons...

La Monster 1200 "standard" dont Moto-Net.Com dispose pour cet essai comparatif partage le même châssis tubulaire en acier et le même bras oscillant en alu que la S, mais se contente de périphériques - un peu - plus discrets : fourche Kayaba grise de 43 mm et amortisseur Sachs à l'arrière, jantes 5x2 bâtons et étriers Brembo M4-32.

Au centre des jumelles Ducati bat le même bicylindre en L, à la cylindrée rendue légendaire par Bayliss, puis par Checa : 1198 cc. Mais le Testastretta 11° (monté sur les Diavel et Multistrada également) ne développe pas exactement les mêmes valeurs de puissance et couple maxi sur les deux machines : 145 ch et 124,5 Nm sur la S, contre 135 ch et 118 Nm sur la Monster 1200 "tout court".

En France naturellement et malheureusement, la rallonge de 2500 euros exigée pour la version "Spéciale" ne change rien à ce niveau : les (top) modèles de Bologne sont bridés à 106 chevaux et limités du même coup à 113 Nm. Enfin, la balance "constructeur" affiche scrupuleusement le même poids pour ses deux bambins : 209 kg tous pleins faits.

Malgré ses airs de moto fluette et très bien roulée, la Monster 1200 apparaît donc sur le récapitulatif MNC des fiches techniques (en dernière page de cet article) comme la plus lourde des quatre motos. Des motos "fantastiques" sur lesquelles l'équipe Moto-Net.Com s'est rudement bien amusée : en route !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Equipement :
    • Ducati, Kawasaki et KTM d'origine
    • BMW : packs Sport et Dynamic, alarme
  • Pneumatiques :
    • BMW : Pirelli Diablo Rosso Corsa
    • Ducati : Pirelli Diablo Rosso 2
    • Kawasaki : Dunlop Sportsmart D214
    • KTM : Continental Sport Attack 2
  • Kilométrage au départ :
    • BMW : 1 350 km
    • Ducati : 2 240 km
    • Kawasaki : 2 180 km
    • KTM : 7 100 km
  • Parcours : 300 km
  • Routes : petites routes, autoroutes, ville
  • Consommations moyennes sur l'essai
    • BMW : 6,6 l/100km
    • Ducati : 6,1 l/100km
    • Kawasaki : 6,3 l/100km
    • KTM : 5,8 l/100km
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS BMW S1000R

  • Tempérament moteur de feu
  • Partie-cycle de Superbike
  • Equipement pléthorique

POINTS FAIBLES BMW S1000R

  • Agilité en retrait
  • Rayon de braquage maxi
  • Niveau sonore en ville

POINTS FORTS DUCATI MONSTER 1200

  • Moto bellissima
  • Testastretta 11° souple et puissant
  • Safety pack ABS DTC de série

POINTS FAIBLES DUCATI MONSTER 1200

  • Frein(s) décevant(s)
  • Raffut des pots incessant
  • Inadaptée aux grands

POINTS FORTS KAWASAKI Z1000 2014

  • Facile et très efficace
  • Grand méchant look
  • Tarif de base mini

POINTS FAIBLES KAWASAKI Z1000 2014

  • Confort trop limité (selle et suspensions)
  • Pas de contrôle de traction
  • ABS en sus, coloris biton aussi

POINTS FORTS KTM 1290 SUPERDUKE R

  • Force de frappe du LC8
  • Poids et agilité surprenants
  • Ergonomie au top pour tous

POINTS FAIBLES KTM 1290 SUPERDUKE R

  • Bicylindre moins agréable en ville
  • Bridage particulièrement frustrant
  • Tarif le plus élevé