Avec 5211 immatriculations en 2010, Kymco affiche une hausse de 9,5% sur le marché français du motocycle. Marc Mantello, directeur marketing et vente Kymcolux, établit pour Moto-Net.Com le bilan 2010 de la marque taïwanaise et dévoile ses objectifs 2011.
Moto-Net.Com : Que vous inspire l'évolution générale du marché français du motocycle en 2010 ?
Marc Mantello, directeur marketing et vente Kymcolux : 2010 aura été pratiquement un copié-collé de 2009, à la différence près qu’une concurrence qu’on attendait moins nous a fortement chahutés dans notre progression. En effet, les prix sacrifiés pratiqués par les marques historiquement plus anciennes que Kymco ont changé la donne. Nous n’avons pas souhaité faire de la surenchère, mais force est de constater que nous avons souffert dans la catégorie 125 durant les quatre derniers mois de l’année. A l’avenir, il nous faudra mieux anticiper ce genre de situation.
MNC : Quel bilan dressez-vous de votre année ?
M. M. : Le bilan reste correct au regard de la conjoncture. On avait pris une telle avance sur les huit premiers mois de l’année qu’on pensait terminer l’année avec quelque 2000 unités de plus au compteur des ventes. Mais les actions "hard discounting" évoquées ci-dessus ont incontestablement minoré notre performance.
MNC : Les immats ne sont pas tout... Comment qualifieriez-vous votre bilan comptable ?
M. M. : Le bilan s’améliore encore par rapport à celui de l’année précédente, qui était également en net progrès comparé à 2008.
MNC : Êtes-vous pleinement satisfaits des résultats de vos meilleures ventes : Dink Street 125 et 300, Like et Agility City ?
M. M. : La satisfaction vient du lancement réussi du 300 Dink Street i ABS, qui a entraîné dans son sillage le 500 XCiting RI ABS, permettant ainsi à Kymco de se positionner comme un acteur de plus en plus crédible dans la catégorie scooters de plus de 125 cc. Le 125 Dink Street poursuit son développement sur le marché pendant que les 50 et 125 Like enregistrent des progressions à deux chiffres.
MNC : Quels sont les modèles dont les ventes vous ont déçu et quelle en était la cause ?
M. M. : Pas de déception à proprement parler. Simplement le regret de ne pas avoir pu obtenir de l’usine, comme fortement espéré à un moment, la livraison de 125 Dink Street ABS en juillet. Cela aurait assurément contribué à l’optimisation de nos résultats 2010.
MNC : D'après vous, vos nouveautés 2010 ont-elles réussi leur première année ?
M. M. : Oui pour le 50 RS 2-Temps, oui pour le 300 Dink Street i ABS, et encore oui pour le quad 450 EFI Maxxer !
MNC : Quelle a été la bonne surprise 2010 ?
M. M. : Je ne parle pas ici de ventes de l’année échue, mais des immatriculations importantes que l’on va enregistrer courant février 2011 grâce au développement par l’usine, en un temps record, d’un modèle dédié au marché de La Poste, à savoir l’Agility Carry.
MNC : Quelle a été la moins bonne ?
M. M. : Chez Kymco ? Question sans objet, pourvu que ça dure !
MNC : Quel a été selon vous l'événement marquant de l'année 2010 dans le monde du deux-roues ?
M. M. : Incontestablement le passage de témoin d’un grand capitaine d’industrie, qui a su donner à la marque dont il représentait les intérêts une aura que l’on retrouve rarement au sein des autres marchés européens : Monsieur Jean-Claude Olivier.
MNC : Comment vos nouveautés 2011 ont-elles été accueillies par votre réseau et par l'ensemble des motards ?
M. M. : Nos distributeurs comme leurs clients sont toujours sensibles à nos nouveautés. Pour certains segments, on sait qu’ils aimeraient qu’on en fasse plus et plus vite. Je pense en particulier à un quad de 700 cc ou encore à un nouveau maxi scooter cubant plus de 500. Malgré ce manque provisoire, on s’attend à ce que les nouveautés 2011 telles que le 50 RS Naked 2-T, le 50 G-Dink 2-T et le 125 G-Dink injection répondent aux attentes d’une grande partie des utilisateurs.
MNC : En 2011, quels seront vos objectifs ?
M. M. : Nous prévoyons une certaine stabilité, voire une légère hausse. En cela nous serons aidés par le lancement de nouveautés mais surtout nous travaillerons au développement de la valeur ajoutée de la marque. Le réseau sera naturellement impliqué et soutenu dans cette voie.
|
MNC : Quels seront vos grands rendez-vous 2011 ?
M. M. : Fidèle à notre volonté de développer nos parts de marché en Belgique, nous étions présents au salon de Bruxelles mi-janvier. Dans l’optique de développer la notoriété de la marque, nous exposerons et animerons via nos distributeurs sur de nombreux salons régionaux. A cet effet, nous avons également planifié des journées d’essais libres tant pour les scooters que pour les quads. Nous souhaitons confirmer notre statut de marque accessible et proche de ses utilisateurs potentiels ou déjà acquis.
MNC : En conclusion, quelle maxime illustrerait le mieux votre bilan 2010 ?
M. M. : L’année dernière, je vous disais que la marque pouvait être considérée comme admise en classe supérieure (lire MNC du 1er février 2010, NDLR). 2010 a confirmé son statut de valeur sûre et 2011 sera un nouvel examen de contrôle de ses aptitudes à progresser et à faire front face à la rude concurrence des marchés.
.
.
.