La mairie d'Issoire, qui a décidé de suspendre toute aide publique à Voxan, s'apprêterait à saisir le tribunal de Clermont-Ferrand pour contraindre l'entreprise à lui restituer les 7000 m2 de locaux qu'elle occupe depuis 2002 pour un euro symbolique...
Les difficultés semblent décidément s'accumuler pour Voxan : le constructeur de motos françaises basé à Issoire (Puy-de-Dôme), qui a toutes les peines du monde à écouler des machines pourtants bien nées lors de leur lancement (108 ventes de motos l'an dernier, 287 en 2005, 299 en 2004, 126 en 2003...), se retrouve aujourd'hui menacé de devoir quitter les locaux de 7000 m2 qu'il occupe à Issoire.
Selon La Gazette des Communes", le conseil municipal de la ville aurait en effet décidé "à l'unanimité de suspendre toute aide publique à l'entreprise". Le maire d'Issoire, Pierre Pascallon, aurait par ailleurs obtenu du conseil municipal l'autorisation de saisir le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand pour "contraindre Voxan à restituer les 7000 m2 de locaux qu'elle occupe depuis 2002 pour l'euro symbolique".
Consenti à Didier Cazeaux en 2002 lors de sa reprise de Voxan (lire Moto-Net du 18 juin 2002), ce geste de la municipalité d'Issoire devait être compensé par "l'engagement de créer des emplois et de maintenir l'usine à Issoire".
"Il était alors question de reprendre 14 salariés pour porter l'effectif à 26 en 2003, et de redémarrer la production avec des objectifs de 600 à 1000 machines cette même année et de 1500 en 2004", rappelle La Gazette des Communes.
Aujourd'hui, le maire d'Issoire ne trouve que très moyennement amusant de constater que malgré "la gratuité du loyer (2 815 €) accordée à Voxan pour la période allant d'octobre 2002 à septembre 2005, suivie d'un différé de loyer jusqu'en septembre 2008, les paroles n'ont pas été tenues".
Lors de sa reprise en 2002, Didier Cazeau avait pourtant tenu à "rendre hommage aux collectivités locales, dont l'aide est indispensable dans un dossier aussi compliqué" (lire notre reportage Moto-Net du 19 avril 2003).
Avec une dette évaluée par nos confrères de Moto Journal à "1,5 million d'euros", Voxan ne peut compter aujourd'hui que sur son accord de réindustrialisation signé avec la Sidam (lire notre interview de Pierre Laurent-Chauvet, Moto-Net du 15 janvier 2007), qui devrait également lui permettre d'ouvrir son capital à des sociétés chinoises afin de retrouver un nouveau souffle...
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.