C'est une grande nouvelle : le Nexus 125 recevra en 2009 l'injection électronique ! La marque centenaire Gilera ouvre donc le bal, en attendant la standardisation du fameux "ie" à l'ensemble des scooters 125 du groupe Piaggio... Présentation.
En janvier 2009 débarquera dans les concessions Piaggio la nouvelle version du Nexus 125, le scooter GT sportif de la marque Gilera, qui soufflera d'ailleurs l'an prochain ses cent bougies... Et si esthétiquement les modifications sur le Nexus 125 sont minimes, au niveau du moteur en revanche, c'est la révolution !
Facile à repérer, la forme du pare-brise - qui reste réglable en trois positions - est revue : plus plate, plus haute et plus effilée, cette bulle - on peut se permettre d'employer ce terme, tant ce scooter s'inspire du look des motos sportives - devrait protéger davantage la tête du pilote... mais qu'en sera-t-il des épaules ?
Une bulle, une selle, une roue...
La deuxième modification "extérieure" concerne elle-aussi le confort du pilote. En effet, "la nouvelle selle ergonomique du Nexus offre une position sportive très confortable", assure le constructeur italien. Ce dernier n'oublie pas de rappeler que sous ses airs de bête de course, ce scooter peut tout de même accueillir dans son coffre un intégral et un jet.
Enfin, on note que la roue avant gagne un pouce - désormais 15" comme sur le Nexus 500 -, afin améliorer les excellentes prestations routières de ce scooter équipé de la même partie cycle que la version 250 cc. Un "deux et demi" qui sera d'ailleurs remplacée l'an prochain par un 300 plus coupleux...
Mais la principale évolution du Nexus 125 apparu en 2007 - soit quatre ans après l'arrivée du 500 qui n'a pas su inquiéter le Tmax -, réside dans son nouveau mode d'injection. Abonné au carburateur sur tous ses modèles de scooter 125 - de marque Piaggio, Gilera et Vespa -, le "groupe Piaggio" a décidé d'équiper son Nexus d'une injection... électronique !
"Cette nouvelle était attendue depuis fort longtemps par notre clientèle", avoue Jean-Philippe Dauviau lors de la présentation presse, parfaitement conscient de la bonne image que revêt l'injection électronique, surtout auprès de la population motomobiliste, "injectée électroniquement" depuis des lustres sur quatre roues.
L'injection électronique !
Question d'image toujours - mais aussi d'échelle de production ? -, c'est le charismatique Nexus qui profite donc en premier de ce passage à l'électronique. "Mais les XEvo, X7 et l'ensemble de nos scooters recevront bientôt ce type d'injection", assure le responsable marketing de Piaggio France.
"Pour le MP3, ce sera légèrement différent", précise toutefois Jean-Philippe Dauviau. En effet, le passage à l'injection sur le trois-roues ne représentera qu'une étape vers le modèle hybride, attendu "logiquement pour cet été"... "Nous vous tiendrons informé", nous a promis le responsable français !
Fort de sa nouvelle injection, le Nexus 125 "ie" offrirait "une meilleure accélération, une réponse immédiate à la sollicitation des gaz, pour un confort de conduite accrue", assure le constructeur. Gageons que les ingénieurs auront profité de cette évolution pour gommer le trou à l'accélération des versions à carbu (lire notre Essai Moto-Net.Com du 22 octobre 2008)...
Mais déjà, en ce qui concerne les valeurs maxis, les progrès sont remarquables - au sens propre, ce n'est pas "incroyables" non plus... - : 14,8 chevaux à 9 250 tr/min et un couple de 12 Nm atteint à 8 000 tr/min sur la nouvelle version contre 14,5 ch 500 tours plus tard et 11,7 Nm - au même régime - pour l'ancienne. En pourcentage, cela vaut bien les 3-4 chevaux grignotés sur une Superbike !
Parallèlement, il faut noter que le poids est quasiment inchangé : 172 kg à vide en 2009 contre 186 kg tous pleins faits - la contenance du réservoir étant de 15 litres -. Le prix demeure lui-aussi parfaitement stable, puisque le Nexus restera affichée en 2009 au tarif de 3 999 €, soit exactement la même somme que le best seller en France : le Yamaha Xmax...
Très intéressant également, la fréquence de l'entretien du mono 4-temps 4 soupapes passe de 6 000 à 10 000km et les coûts de fonctionnements s'annoncent significativement moindres : ainsi, le coût des entretiens programmés "diminue de plus de 65%", tandis que la consommation - la facture ! - de carburant devrait subir une baisse de "20%".
En outre, la réduction des émissions polluantes et des bruits de transmission - "grâce au nouveau carter moteur", précise Piaggio -, font de ce nouveau scooter "un véhicule encore plus respectueux de l'environnement", insiste adroitement l'italien.
Gilera fête ses 100 ans...
L'an prochain, la marque de Giuseppe Gilera fêtera son centenaire ! Pour commémorer comme il se doit cet anniversaire, la firme basée à Arcore présente donc un nouveau logo et une nouvelle décoration...
"Pour célébrer le centenaire de la compagnie, tous les scooters Gilera porteront un nouveau logo en 2009", signale les italiens qui ont, comme de coutume, soigné l'esthétique et la symbolique de leur œuvre.
Ce nouveau logo comprend donc les inévitables anneaux et l'inscription Gilera hérités des années 50, "encadrés par les couleurs du vainqueur de championnat" - le célèbre maillot arc-en-ciel en cyclisme, repris notamment par Bayliss en SBK - et par les deux dates symboliques : 1909 et 2009.
"Dessiné par le Piaggio Style Center, ce nouveau symbole représente graphiquement l'histoire glorieuse de Gilera mêlée d'une touche fraiche et moderne", s'enflamme Gilera, qui proposera également, pour les aficionados de la marque - les vrais ! -, trois éditions limitées de ses Fuoco, GP800 et Nexus 300... Forza Italia !
...et le titre de Simoncelli !
À l'instar de Derbi dont le pilote Mike di Meglio a été couronné en GP 125 cette année, (lire Moto-Net.Com du 31 octobre 2008), Gilera a décidé de fêter le sacre de Marco Simoncelli en GP 250 avec un 50 cc Replica, disponible l'an prochain !
En toute logique, ce n'est pas le Nexus "250" - et encore moins le nouveau 300 cc - qui recevra la livrée spéciale Simoncelli, mais bien le Runner 50, accessible aux fans/minots de "Super Sic". Reprenant la déco de la Gilera du team Metis, le Runner s'ornera naturellement du célèbre n°58 mais aussi d'un autographe du fougueux italien !
Décidément peu enclin à communiquer sur son système d'injection "directe" - ce terme est pourtant lui-aussi très en vogue actuellement et aurait séduire les clients et leurs papas fan de HDI ? -, Gilera a choisi de décliner en version "Simoncelli " son Runner "SP" équipé d'un bon vieux carburateur et non son Runner "Pure Jet"... Les carbus ont incontestablement la vie longue chez Piaggio !
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