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ESSAI
Paris, le 4 novembre 2010

Essai RSV4 Factory APRC SE : l'électro-Superbe Bike !

Essai RSV4 Factory APRC SE : l'électro-Superbe Bike !

Tutoyer l'exceptionnel, dépasser ses limites : tels sont les sentiments ressentis lors de l'essai de la sculpturale et sophistiquée Aprilia RSV4 Factory APRC SE (Aprilia Performance Ride Control Special Edition) sur le circuit MotoGP de Jerez (Espagne)...

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Ses limites ? Les vôtres !

Circuit inscrit au calendrier Moto GP - nos lecteurs n'ont sans doute pas oublié le mémorable block-pass de Valentino Rossi sur Sete Gibernau en 2005 (lire MNC du 11 avril 2005 : le Grand Prix d'Espagne tour par tour) -, Jerez est un tracé doté de cassures rapides et de deux longues lignes droites débouchant sur des droites serrés : un terrain de jeu idéal pour mettre en exergue les qualités de la RSV4 APRC SE !

La confiance s'installant rapidement, le degré de Traction Control sélectionné descend rapidement à 5, puis à 3, tandis que l'anti-wheeling passe de 3 à 1. Avec ces réglages, le pilotage devient plus physique car l'intervention des aides n'est plus vraiment la même et les libertés laissées au pilote sont nettement plus importantes !

Avant la seconde ligne droite au fond du circuit par exemple, un virage à droite en montée abordé en troisième met en valeur cette subtilité : peu après la corde au sommet du dénivelé, l'Aprlia RSV4 APRC SE part illico en dérive lorsqu'on essore les gaz, tandis que la roue avant joue les filles de l'air juste avant de solliciter un shifter aussi rapide qu'efficace pour enclencher la quatrième !

Pourtant, durant tout ce passage "critique", le voyant orange signalant l'entrée en action du contrôle de traction et/ou de l'anti-wheeling clignote de façon plus ou moins ininterrompue selon le degré intervention sélectionné. Une fois l'ATC en dessous de la barre des 5, l'électronique n'assure plus cette fonction "préventive" évoquée plus haut et laisse filtrer beaucoup plus de mouvements avant d'intervenir au moment où l'arrière se met à gigoter avec bonhomie sous les rudes poussées du V4.

Les plus téméraires pourront alors choisir de presser le bouton "-" dans la ligne droite pour continuer à défier leur propre gestion de l'adhérence, voire de couper totalement l'ATC - à l'arrêt cette fois - en pressant trois secondes cette même commande une fois sur le premier cran.

En revanche, une fois arrivé à ses limites - ou à celle de ses pneus -, l'opération inverse permet de continuer à rouler fort en s'appuyant sur l'APRC pour rattraper un excès d'optimisme ou un soudain coup de mou. Magique !

Enfin, dernier joujou extra compris dans le pack APRC : l'Aprilia Launch Control, une assistance au départ gérée par l'ECU. Utilisée en Grands Prix et en Superbike depuis plusieurs années, ce dispositif inédit sur une moto de série s'enclenche en pressant simultanément pendant trois secondes les commandes "+" et "-".

Réglable sur trois positions, cette fonction possède sa propre gestion du patinage et des wheelings. Elle se désactive automatiquement une fois le troisième rapport engagé ou la barre des 160 km/h franchie. Le principe est simple : gaz en grands à l'arrêt (si, si !), le pilote s'occupe juste de l'embrayage tandis que l'ALC autorise plus ou moins de décollage de la roue avant.

Trop intrusif sur le mode 3 - l'accélération est méchamment bridée sur les 15 premiers mètres -, l'Aprilia Launch Control devient intéressant sur le deuxième cran - la roue avant lèche le sol, même avec l'accélérateur vissé à fond en première ! - et assure le holeshot sur sa première graduation.

Complètement inutile pour un usage routier, l'ALC ne se destine évidemment qu'à la piste... comme tout le reste des équipements de cette monoplace incroyablement sophistiquée ! Pour se la péter façon "païlote" devant les potes, MNC vous conseille de parler de "settings" (réglages) que l'on "switche" (change) après le "warm-up" (tour de chauffe) ou pendant la Superpole !

Après tout, Aprilia jouant à fond la carte de la compétition (d'où la regrettable absence d'ABS), autant assumer son nouveau statut de pilote... non pas "d'usine" comme Max, mais qui va trimer "à l'usine" pour économiser les 21 999 euros demandés par cette époustouflante RSV4 Factory APRC SE !

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle d'origine
  • Parcours : 4 sessions de 20 min sur le circuit de Jerez (Espagne)
  • Pneus : Pirelli Diablo Supercorsa Sport Production (SP)
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS

 
  • Intérêt des aides au pilotage perceptible par tous
  • Sensibilité et douceur des différents dispositifs APRC
  • Partie cycle et moteur
 
 
 

POINTS FAIBLES

 
  • Exclusivité
  • Prix
  • Quid de la fiabilité de l'électronique dans le temps ?
 
 
 

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