Essai scooter Sym Maxsym 400 i : mini prix, maxi services !

Malgré son positionnement "low cost", le nouveau scooter fer de lance de la gamme Sym s'avère plutôt bien né et n'oublie pas de soigner l'une des qualités essentielles d'un scooter-GT : la praticité.

Ainsi, l'espace sous la selle (dont l'ouverture se commande soit au contacteur, soit électriquement au guidon) propose une capacité d'emport suffisante pour transporter deux casques et quelques affaires. Éclairé et pratique grâce aux vérins chargés de maintenir la selle en position ouverte, ce coffre peine toutefois à se refermer sur deux intégraux aux calottes généreuses.

Facile à enjamber grâce à sa hauteur contenue (755 mm), la selle réserve aux muscles fessiers et aux lombaires du conducteur - et de son passager - un accueil irréprochable : moelleuses, les assises sont confortables et les dosserets de selle soulagent efficacement le bas du dos.

En revanche, si le guidon tombe facilement sous les gants, l'espace relativement restreint réservé aux jambes déçoit pour un engin revendiquant presque 2,30 m de long (2275 mm). Les plus grands éprouveront ainsi quelques difficultés à allonger confortablement leurs cannes en mode "cruising", tandis que leurs tibias pourront parfois venir au contact du tablier.

Le tablier renferme il est vrai plusieurs vastes espaces de rangement : deux coffres placés autour du guidon et une boîte à gants fermant à clé. Au passage, l'appréciable présence d'une prise allume-cigare et d'une sortie USB (pratique pour recharger un Smartphone ou GPS sans adaptateur) dans le coffre situé à gauche démontre une fois encore l'attention apportée par Sym aux détails pratiques.

Volumineux et assez lourd, le Maxsym 400 i demande un minimum de poigne pour le déplacer, même si son excellent rayon de braquage et les larges poignées passagers facilitent les manoeuvres à l'arrêt. En revanche, une fois le discret monocylindre de 399 cc démarré, le très bon équilibre du maxi-scooter taïwanais fait immédiatement oublier ses 224 kg tous pleins faits.

Auto-stable dès les premiers km/h, le Maxsym 400i se montre suffisamment agile pour se faufiler dans la jungle urbaine sans transpirer, bien que son empattement (1570 mm) et la largeur de son pneu arrière (160 mm) fassent plus la part belle à la stabilité qu'à la vivacité.

Une fois sorti des agglomérations, on apprécie immédiatement la protection : la bulle réglable mécaniquement remplit parfaitement ses fonctions aux vitesses légales, tandis que les jambes sont totalement abritées. En revanche, si le moteur répond avec suffisamment de conviction pour s'élancer aisément au feu vert, ses relances à mi-régimes se montrent assez paresseuses.

Sur petites routes, les dépassements ou les sorties de courbes s'en trouvent pénalisés, même si la mécanique Sym retrouve un second souffle un peu plus haut dans les tours. Maintenus dans la dernière partie du compte-tours, les 32 chevaux du monocylindre galopent alors avec nettement plus de conviction, emportant même l'équipage à un flatteur 160 km/h (compteur) lors de ce premier essai !

Saine, la partie cycle suit sans rechigner et permet de rapidement titiller les limites de la garde au sol, malgré des suspensions arrière manquant cruellement de progressivité. Réagissant bien trop sèchement pour être efficaces, les combinés réglables en précharge rebondissent sur les irrégularités au lieu de les absorber, au détriment du confort et de la précision de conduite.

En outre, bien que l'attaque et la puissance du freinage soient loin d'être excessives, le recours au frein avant tend à verrouiller la direction en courbes, tandis que le frein arrière souffre de la quasi absence de garde du levier gauche qui empêche de doser son action sur le simple disque de 275 mm.

Et bien que les roues de 15 et 14 pouces soient pourvues de capteurs et de couronnes crantées servant à renseigner une centrale ABS, le Maxsym 400 se passe - pour le moment - des services de l'assistance au freinage : gare aux freinages réflexes sur le mouillé !

En définitive, l'absence d'ABS constitue la principale lacune de ce maxi-scooter, qui possède par ailleurs tous les arguments pour séduire. Selon l'importateur, l'arrivée de l'ABS ne serait pourtant pas prévue pour cette année, pas plus que la déclinaison 600 cc du Maxsym 400...