Un mois après avoir bouclé leur dernier kilomètre et vendu leurs motos, maintenant à la recherche d'un stage en France ou profitant encore des vagues du Brésil, nos deux compères PE et Béru dressent le bilan de leur aventure : l'Amérique du Sud en 125 !
Il faut se rendre à l'évidence : déjà presque un mois que nous avons vendu nos motos à Buenos Aires et que nous nous sommes séparés. Béru est parti profiter de l'été français et chercher son stage de fin d'étude, tandis que PE profite de deux mois supplémentaires à faire du windsurf dans le nord du Brésil...
Après 21 articles publiés pendant ces six derniers mois, voici donc un premier bilan de notre voyage.
Bilan personnel, d'abord. En effet, que répondre aux curieux qui nous retrouvent et nous lancent : "alors, c'était bien ?" ?
En partant tous les deux, on avait une certaine idée de l'esprit que l'on voulait donner à notre voyage. Sur ce plan, on est très satisfait d'avoir trouvé ce qu'on voulait vivre : la vie, la vraie ! C'était, comme dirait Béru "six mois pendant lesquels on se réveillait sans vraiment savoir ce qui allait se passer", sans savoir où nous allions dormir le soir mais seulement en ayant la conviction que la journée serait formidable, les paysages incroyables, et qu'on partagerait de très bon moments à deux ou plus.
Indéniablement, notre amitié en ressort encore plus soudée, ne serait-ce qu'autour de cette passion de la découverte, de l'évasion et de l'aventure "voyageuse".
Mais faire un bilan personnel direct est à la fois difficile et encore un peu prématuré. Les bénéfices sont nombreux - plus ou moins fragrants (l'ouverture d'esprit, notamment) -, mais c'est avant tout la réalisation d'un rêve de potes qui a commencé il y a quatre ans.
Au delà des paysages magnifiques plein la tête, des routes superbes, des bivouacs idylliques, on a fait des rencontres inoubliables, de la boulangère dans son petit village chilien au mécano d'une concession au Brésil. Leur hospitalité était incroyable, leur aide si précieuse. Nos sociétés européennes devraient en prendre de la graine, l'entraide est si simple...
Abordons donc plutôt une analyse d'un point de vue motard, à propos de nos motos et de nos équipements principaux.
Tout d'abord, la 125 YBR Yamaha est une moto exceptionnelle. Notre choix avait été réfléchi et nous en sommes vraiment satisfaits. A la fois robuste et facile à manier, elle n'a jamais été un frein ni un handicap, quel que soit le type de terrain emprunté. Bien qu'elle soit une "roadster", donc plutôt citadine, elle n'a eu aucun mal à franchir des cols de 4800 m, à vagabonder dans le sable, ni à évoluer dans des terrains boueux - voire impraticables !
Economique, facile à prendre en mains (doit-on vous rappeler qu'on n'était jamais monté sur une bécane avant cette aventure ?), elle possède une autonomie rare (400 km) et bien utile. On a vraiment peu de choses à lui reprocher et les rares problèmes rencontrés étaient liés à nos erreurs, pas aux défauts de la bécane. Quelques statistiques de divers problèmes : deux crevaisons (PE), cinq rayons changés, l'axe de transmission avant usé donc changé (Béru), le bras de traction (Béru) et cinq chaînes consommées en tout.
Côté matos, nous étions entièrement équipés par Tucano Urbano, la marque italienne d'équipements de moto. Généralement destinés à une utilisation plutôt citadine, nous les avons malmenés durant six mois dans la terre et la poussière.
Les sacoches cavalières et réservoir sont spacieuses, faciles à placer et à enlever de la moto.
Les vêtements de pluie sont impeccables et ils prennent peu de place (version nano). Les équipements d'hiver (gants, polaires et cagoules) sont d'une grande efficacité contre le vent et le froid.
Le principal défaut constaté, que ce soit sur les sacoches ou sur les vestes, concerne les fermetures éclair pas très résistantes : avec un peu de poussière, elles s'usent très vite.
Voici la liste complète de nos équipements Tucano Urbano. N'hésitez pas à nous solliciter si vous avez besoin de précisions sur une référence particulière !
Quant aux top cases Givi ils sont parfaits, rien à dire : ils étaient très bien adaptés à cette moto et à cette aventure. Le casque N43 de Nolan est aussi très bien, même si nous avons par moments regretté de ne pas avoir un amovible. Attention tout de même aux fixations de la visière qui peuvent s'envoler !
Alors, si c'est vraiment l'heure du bilan, c'est aussi le moment pour nous de dire un grand MERCI, GRACIAS, OBRIGADO à tous ceux qui nous ont soutenus !
Le mot de la rédaction |
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Eric, Alexandre et toute l'équipe de Moto-Net.Com pour leur partenariat, leur gentillesse et leur professionnalisme. L'aventure Bornes In America n'aurait jamais pu être la même sans Moto-Net.Com. Nous vous remercions aussi vous, lecteurs, de nous avoir suivi pendant six mois ! On a toujours eu un grand plaisir à lire vos commentaires et sachez qu'on prenait beaucoup de plaisir à écrire et à partager notre aventure avec vous !
L'aventure n'aurait pas non plus été la même sans nos partenaires techniques : Tucano Urbano, représenté par Patricia, qui nous équipait "corporellement", disons, et qui équipait aussi la moto. Givi, Michel Piotton et toute l'équipe de Givi France (particulièrement Gégé) qui nous a fourni un super top case et Nolan avec Thérèse, qui a protégé nos têtes avec le casque N 43.
Nous remercions aussi très fort Manuel et Alfonso Balaguer pour leur accueil, Adrian de chez Avant Moto à Buenos Aires pour son aide, toutes les personnes que nous avons rencontrées et qui nous ont apporté de l'aide, de l'essence, des fous rires, des supers moments...
Merci à nos parents, nos amis et nos proches pour leur confiance.
Merci à la grande famille des motards pour notre adoption.
Bien que la vie active nous tende les bras, Bornes In America rêve d'autres projets à moyen terme, histoire de rouler sa bosse sur le marché du travail et repartir peut-être sur de nouvelles pistes asiatiques... mais chaque chose en son temps ! Une exposition photos est à l'étude à Paris et à Lille ainsi qu'un DVD. On vous tiendra au courant et ce sera un grand plaisir de vous retrouver autour d'un verre !
"Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve" (Antoine de Saint Exupéry)
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