Difficile de quitter l'Ile de Florianópolis pour nos deux aventuriers en 125... Dernier week-end à l'hôtel avec vue sur la mer, concert de reggae et pêche au village avant de reprendre la route en direction de l'Uruguay... 19ème épisode : Jah Brazil !
L'île de Florianópolis est si agréable qu'on peine à repartir... Gueko, patron de l'auberge du village d'Armaçao, nous invite à passer le week-end dans son hôtel avec vue sur la mer. Concert de reggae local le samedi soir à la brésilienne, ambiance surf et cool attitude assurée, quoi de mieux ? On quitte Gueko comme si on l'avait connu depuis dix ans, échange de mails, chic type ce mec, encore merci !
On prend la route de la côte afin d'éviter la BR 101, ses trois voies et ses péages. On en profite pour admirer le littoral et les différents villages typiques. Justement, à Santa Marta, ou un français a construit un phare, une partie de pêche générale a lieu sur la plage du village réunissant vraisemblablement tous les locaux des environs.
Scène typique : les habitants ramènent à la main un énorme filet prenant toute la baie, avec au final une tonne de taihina (sorte de mulet ?). On se laisse tenter par cette poiscaille délicieuse au barbecue !
Ce mercredi, on reprend notre route du littoral. Le soleil est toujours aussi présent malgré un fond d'air plutôt frais. A Laguna, on admire les dauphins chassant les poissons à l'entrée du port et on cherche en vain les baleines franches à La Vila.
Comme on s'est aperçu que deux rayons ont lâché sur les motos, on s'arrête dans une concession Yamaha à la tombée de la nuit. Les mécanos et vendeurs nous invitent gentiment à un barbecue derrière la boutique, où ils nous font déguster leur carne dans une ambiance bien motorisée !
La route suit son cours ce jeudi ensoleillé : les kilomètres s'enchaînent tranquillement... un peu trop, justement ! Au fur et à mesure des bornes, la 125 de Béru ronronne fortement quand il décélère... Elle tremble, rien de très normal : ça provient du moteur, d'après notre analyse à chaud... Arrêt immédiat au premier village à la recherche d'un mécano pour diagnostiquer le problème, mais c'est un jour férié au Brésil et il est bien difficile de trouver une boutique ouverte... Joel nous ouvre gentiment son garage, mais son diagnostic est sévère...
De ce qu'on en traduit du portugais, ça ressemble à "roulement dans le bras de traction trop usé, d'après poids, utilisation faite, chance"... Pas le choix : le changement de la pièce est impératif et la moto passe la journée là-bas...
Ce samedi, on longe le littoral bordé de steppes avec au loin les dunes ensablées. On retrouve au fur et à mesure des kilomètres des faux airs de la pampa argentine : les Gauchos, cow-boys locaux (lire Bornes in America épisode 3, Moto-Net.Com du 4 février 2009), sont de plus en plus présents à cheval et on croise même un entraînement de rodéo !
Lors de la partie de pêche de Santa Marta, un motard brésilien que l'on a rencontré nous donne un bon filon de motard : 250 km de sable fin le long de la mer jusqu'à la frontière uruguayenne ! Soit la plus longue plage du monde à parcourir à moto. Sympathique sur le papier !
Le début de la plage n'est pas beau : le port industriel de Rio Grande, au loin, y a mieux comme décor... Mais 10 kilomètres plus tard la plage s'élargit et le sable mouillé nous permet d'avoir une meilleure adhérence : c'est parti pour 250 km de sable, sans aucun village ni être humain ! En chemin, seul un porc égaré et un renard viennent perturber notre rythme de croisière à fond les marrons ! La sensation de liberté nous rappelle le Salar d'Uyuni (lire Bornes in America épisode 16, Moto-Net.Com du 19 mai 2009), pour notre plus grand plaisir !
Nous sommes aujourd'hui à Chuy, ville frontière : adios Brazil, vamos en Uruguay, le dernier pays de la boucle... Restez connectés !
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