Alors que Buenos Aires pointe son nez, synonyme de clap de fin pour cette boucle de 24 000 km au guidon de Yamaha 125 YBR en Amérique du Sud, nos deux valeureux équipiers de Bornes in America flânent en Uruguay. 20ème épisode : déjà nostalgique...
L'Uruguay : un pays de 3 millions d'habitants pour 6 millions de têtes de bétail, des plaines à pertes de vue et une tranquillité hors du commun. Depuis le passage de la frontière, la route principale goudronnée est déserte. Seuls quelques camions remontant au Brésil nous font dire qu'il y a de la vie ici... Exemple ? Sur un tronçon, la route est triplement élargie et la signalisation nous est inconnue : c'est à la fois notre chemin mais aussi une piste... d'atterrissage d'urgence !
La côte sauvage est superbe et on ne se lasse pas de s'arrêter dans les villages de pécheurs, toujours aussi tranquilles.
Ce mercredi, nous prenions la direction du Cabio Polonio, une réserve naturelle protégée par une immense dune et interdite d'accès aux véhicules. On y laisse donc les motos à l'entrée du parc et on embarque dans un 4x4 customisé pour ce type de trajet.
Cabo Polonio, petit village de 80 âmes, s'ouvre à nous. Un vrai paradis sur terre, un cap vers la mer, des maisons toutes blanches aux volets bleus, une place dans le style hippie charmante et tout à la pointe, des lions de mers se dorant la pilule au soleil... Pas de bruit, pas de moteur, quelques mouettes et le bruit des vagues... Sympa, non ?
On reprend la route, à deux-roues cette fois. Et au fur et à mesure, la côte sauvage laisse place aux immeubles oppressants des stations balnéaires comme Punta del Este, très prisé par les Argentin, les Brésiliens et les Uruguayens l'été, pour la fête et les plages. Mais nous sommes en hiver, donc c'est mort ! On trouve la ville laide et sans charme, pas d'intérêt à y rester.
On redoutait l'autoroute nous menant à Montevideo mais au final, le tronçon n'est pas overbooké bien que la route ne soit pas la plus jolie. On arrive dans le centre de la capitale sans vraiment s'en rendre compte. La ville a de faux airs de Buenos Aires, mais en moins jolie.
Vendredi après-midi, Foulques et Olivier, deux amis français résidant à Buenos Aires, nous rejoignent pour le week-end. Direction Colonia de Sacramento, ville au bord du rio La Plata, juste de l'autre coté de Buenos Aires. Nos deux compères veulent y louer un buggy pour suivre nos traces dans les pistes aux alentours.
Mais la location tourne assez vite court, le gérant rapatriant le buggy au bout de la journée car le contrat n'autorisait pas la conduite hors de la ville, sur les plages, dans la boue, les fossés et les flaques... Dire qu'ils voulaient juste suivre le quotidien de Bornes In America…
De notre côté, on apprécie Colonia pour sa tranquillité et son vieux centre historique où il fait bon flâner.
Demain, Buenos Aires pointera son nez et signifiera que 24 000 km plus tard, la boucle sera bouclée... Notons l'utilisation du futur, qui tente d'éloigner le plus possible cette date… Et à la semaine prochaine pour vous faire partager notre arrivée, une analyse de notre équipement (Nolan, Givi et Tucano Urbano), notre bilan personnel et toujours… de la bonne humeur !
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