Et voilà. C'est la fin du voyage pour PE et Béru, nos deux aventuriers de Bornes in America, arrivés à Buenos Aires au guidon de leurs Yamaha 125 YBR après 23 979 km, 169 jours et sept pays traversés. 21ème épisode : the end !
Ce mardi 23 juin 2009, nous quittons Colonia (lire l'épisode 20, Moto-Net.Com du 25 juin 2009), située seulement à 50 km de Buenos Aires en traversant le Rio de Plata.
Nous aurions pu rentrer par l'un des nombreux bateaux quotidiens, mais nous n’avions aucune envie d’écourter le voyage et encore moins d’arriver dans le centre de Buenos Aires par la mer... Un détour de 600 km s’offre donc à nous pour rejoindre la capitale argentine.
On longe le Rio Uruguay et on se pose dans un camping municipal. Nous profitons d’un dernier coucher de soleil magnifique, puis nous endormons à quelques mètres du Rio. Au réveil, nous ne sommes plus qu’à quelques centimètres de l’eau qui a sacrément monté, transformant cette si charmante pointe en île. On s'empresse donc de filer avant de rester bloqués !
Mercredi, nous nous rendons près de Fray Bentos, toujours en Uruguay. Pour pimenter nos dernières routes, nous tentons quelques détours nous menant dans des pistes au milieu des champs en roulant à fond les ballons. La soif de vitesse se finit par une belle glissade pour PE, après quelques virages déjà bien limite ! Bien fait, on roulait trop vite... Pas une rayure, pas une égratignure, un bon fou rire et on repart plus prudent.
On remet le coucher de soleil splendide et le camping au bord du Rio en fin de journée. Par contre, on se fait aussi un super asado (barbecue) et autour du feu, avec quelques bouteille de vins locaux, on se refait le voyage jour par jour jusqu’à tard dans la nuit : c’est notre avant dernier soir...
Le lendemain, la mission de la journée est de passer une frontière fermée : infranchissable selon les locaux ! Apres avoir entendu tout et n’importe quoi sur les raisons, nous savons désormais que la frontière proprement dite n’est pas coupée : les administrations sont ouvertes. Mais quelques kilomètres plus loin, un barrage est érigé et ne laisse passer personne depuis deux ans... En cause : une nouvelle usine de papier (Botnia) super polluante contamine à très haute dose le Rio (d’eau potable) et les dommages écologiques seraient énormes... Tout le monde nous décourage et nous conseille de faire le détour de 200 km par le Nord. Au poste de frontière, étonnés de nous voir, on nous dit "à tout à l’heure" ou que c’est peine perdue...
Mais depuis maintenant 6 mois que vous nous suivez - et c'est d’ailleurs le bon moment pour vous dire un immense merci pour vos super commentaires et votre enthousiasme qui nous ont toujours plus boostés au cours du voyage et pour tenir à jour nos épisodes - depuis 6 mois donc, vous nous connaissez vous savez bien que rien n’arrête Bornes In America... Alors même si ça n’a pas été facile du tout de discuter avec les "bloqueurs", nous avons découvert des personnes mobilisées contre l’inconscience écologique et un développement économique dépourvu de sens. "Si a la Vida, fuera Botnia" : voici le site pour plus d’informations : www.noalaspapeleras.com.ar.
Ainsi, en fin d’après midi, nous arrivons à Gualeguaychu. Nous sommes de retour en Argentine après avoir bel et bien passé le barrage. A la tombée de la nuit, refoulés par la police et les gendarmes, on s'endort en bord de route.
Vendredi 26 juin 2009 : dernier jour de route pour rejoindre Buenos Aires. Nous passons de deux à six voies, la circulation est dense, le paysage s’urbanise. Seule diversion de la journée : un contrôle de police qui nous arrête trois quarts d’heure et nous demande 223 € d’amende pour des raisons loufoques sans preuves... On se rebelle, on s'excite un peu et on repart assez révoltés par cette tentative de corruption.
On arrive sur la place du congrès de Buenos Aires à 15h03 heure locale (20h03 dans les bureaux de Moto-Net.Com)...
23 979 km, 169 jours, sept pays traversés, deux crevaisons, deux chutes, cinq rayons de changés, 5 chaînes consommées, un axe de transmission changé, un phare et un compteur restés dans un virage bolivien plus tard : la boucle est bouclée !
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