Après trois jours passés à Istanbul (lire MNC du 23 août 2011 ), je reprends la route. Je sors de la 4-voies, m’arrête, sors la carte, et 5 minutes après une camionnette se pointe : c'est la police. Ils me demandent où je vais et me proposent de me remettre dans le "droit chemin"... Je n’ai même pas remis mes gants que la camionnette…
Après trois jours passés à Istanbul (lire MNC du 23 août 2011), je reprends la route. Je sors de la 4-voies, m’arrête, sors la carte, et 5 minutes après une camionnette se pointe : c'est la police. Ils me demandent où je vais et me proposent de me remettre dans le "droit chemin"... Je n’ai même pas remis mes gants que la camionnette trace sur la 4-voies !
Je reviens sur eux poignée dans le coin et poursuis la camionnette à plus de 160 sur la 4-voies limitée à 90 : le monde à l’envers ! Les sirènes hurlent à chaque fois qu’une voiture ralentit notre convoi express, j’ai vraiment l’impression d’être le roi de la route, c’est que du bonheur ! La "course poursuite" continue sur environ 20 km puis la camionnette s’arrête, les compères me saluent morts de rire et m’indiquent la bonne direction. Bienvenue en Turquie ! Ma prochaine destination est la Cappadoce : cap sur Ankara.
Du côté de Geyve, je me fais vraiment plaisir sur ces petites routes gravillonneuses. Les pistes qui serpentent le long de la montagne sont en bon état et me permettent de rouler entre 60 et 80 km/h en ligne droite. Malgré le chargement, la Versys accepte sans broncher le traitement et debout sur les repose-pieds, je trace sans le savoir du côté de Nallihan.
Il est maintenant 17h, encore maximum deux heures à rouler. Je reprends des pistes, un pur régal. Mais le soleil se couche et je distingue mal les reliefs, surtout le sol dur qui devient meuble... A 50 km/h, c’est la chute. Je me relève : je n’ai rien, la moto non plus (les bagages et le bidon gauche ont bien amorti la chute). Par contre j’ai explosé le bidon gauche...
Tant pis, je continue la piste, reprends une route et aperçois un village au pied des montagnes. Je repère le café du coin : bonjour, c’est possible de planter la tente ? J’ai passé toute la soirée avec la famille, formidable, puis j’ai passé la nuit dans la remorque du tracteur en plein milieu des champs de melons, une première !
En Cappadoce, j’ai trouvé un super camping à Goreme. La ville est construite au milieu des cheminées de terre friable dans lesquelles sont faites les fameuses maisons troglodytes. Je m’amuse comme un fou, la versys est super agréable et intuitive, je teste les limites de mes pneus dans les montées et descentes. Certes, le site est touristique, mais c’est l’occasion de se retrouver entre voyageurs.
Je rencontre d’ailleurs Luigi en Africa Twin : lui aussi voyage seul, il compte rester un mois en Turquie afin d’en faire le tour. Nous allons manger chez Harrif qui nous reçoit comme des rois : tomates, concombres, fromage, omelette, frites, il est 9h30 du matin !
Vu que nous avons le même programme pour la journée, nous partons ensemble pour visiter une ville souterraine, véritable attrape-touristes mais ça vaut le coup d’œil avec les pièges et les portes à la Indiana Jones ! Ensuite nous sommes allés voir le canyon de Inlarah.
Vu que nous formons un bon duo avec Luigi, nous avons décidé de faire la route ensemble jusqu’à Nemrut, à plus de 600 km de là.
Nous quittons donc les hauts plateaux de la Cappadoce pour la montagne jusqu’au magnifique site de Nemrut, et ses paysages à couper le souffle. Sur le trajet on roule cool, car la route est vraiment mauvaise et il y a beaucoup de travaux.
Sur place nous décidons de rester quelques jours afin de nous reposer un peu. C’est aussi là que nos chemins se séparent : je vais refaire cavalier seul en direction de la Géorgie que je devrais atteindre en trois jours, tandis que Luigi part en direction du Sud. Bonne route !
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.