Deux comportements dangereux, deux infractions... et deux sanctions, qui montrent à quel point les autorités publiques sont omnubilées par la vitesse au détriment de tout autre facteur d'accident.
Le 18 mai dernier, un motard de 36 ans était intercepté à 269 km/h au guidon de son Hayabusa dans la côte de la N3 en direction de Meaux, en région parisienne, sur une portion limitée à 90 (devant le chenil, pour ceux qui connaissent)... Dans la nuit du 29 au 30 mai, un automobiliste de 48 ans, ivre d'alcool et d'antidépresseurs, a parcouru plus de 150 km à contresens sur l'autoroute A64 en direction de Toulouse... Aucun de ces deux usagers de la route n'a causé le moindre dommage, ni à eux ni à des tiers. Quel est le comportement le plus dangereux ? Le plus condamnable ? Vaste débat... Mais les sanctions sont là : le premier, pour "mise en danger de la vie d'autrui", écope d'un mois de prison ferme, annulation pure et simple du permis (il devra attendre 6 mois avant de le repasser) et soins psychiatriques obligatoires (jugé quelques heures après son infraction, il dormait en taule le soir même), tandis que le second, qui a effectué les 90 derniers km de son délire autoroutier sous escorte des gendarmes tous gyrophares allumés, est reparti libre après avoir désaoûlé, et dans l'attente de son jugement a vu son permis suspendu pour 5 mois par la préfecture de Bayonne. Sans qu'il soit nécessaire de crier au complot antimotards, comme certains ont tendance à le faire un peu systématiquement, la différence manifeste de traitement entre ces deux infractions prouve néanmoins une chose : la vitesse est bel et bien le fléau numéro un pour les autorités publiques, à l'exclusion de toute autre : consommation record de tranquillisants en France, distraction au volant (portable, journal...), omniprésence des poids lourds sur tout le réseau routier, etc.
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.