L'accrochage entre Jorge Lorenzo et Marc Marquez dans le dernier tour du GP d'Espagne à Jerez continue à alimenter la chronique : les deux espagnols se sont de nouveau exprimés sur le sujet à l'occasion du Grand Prix de France Moto . Au final, "Jorgueil" semble disposer à passer l'éponge, mais regrette néanmoins que la Direction de course n'ait pris…
L'accrochage entre Jorge Lorenzo et Marc Marquez dans le dernier tour du GP d'Espagne à Jerez continue à alimenter la chronique : les deux espagnols se sont de nouveau exprimés sur le sujet à l'occasion du Grand Prix de France Moto. Au final, "Jorgueil" semble disposer à passer l'éponge, mais regrette néanmoins que la Direction de course n'ait pris aucune mesure pour sanctionner l'impétuosité de son compatriote.
Lorenzo : Je pense toujours que la manoeuvre de Jerez n'était pas correcte
"Mon avis ? Et bien je pense toujours que la manoeuvre de Jerez n’était pas correcte", a déclaré Lorenzo lors de la conférence de presse organisée au Mans jeudi après-midi. "Je le pense toujours aujourd’hui. Je n’ai rien contre Marc, il est jeune et quand on est jeune, on essaye un peu tout et si on voit une opportunité, on la saisit. Il a vu un espace et il a tenté".
"Mais cette année, nous avons un nouveau système avec des points et pour l’instant nous ne l’utilisons pas. A l’avenir, j’aimerais que la Direction de Course utilise ce système", a regretté le champion du monde en titre en faisant référence au nouveau "Permis à points" lancé cet année (lire notre Guide Pratique du MotoGP 2013).
"A mon avis, il aurait au moins dû recevoir le plus petit nombre de points de pénalité. Que ce soit des points, un carton jaune ou ce que vous voulez, mais il y aurait dû avoir quelque chose parce qu’en course, toucher un autre pilote fait partie des choses qui arrivent, mais c’est différent quand on percute quelqu’un", réaffirme le Majorquin à qui le hasard a réservé une drôle de surprise lors de son retour de Jerez à Barcelone : son voisin dans l'avion n'était autre que… Marc Marquez !
"Il était du côté fenêtre, j’étais du côté couloir et il y avait mon mécanicien entre nous deux", a expliqué Marc Marquez. "Une fois arrivés, j’ai voulu lui serré la main, il a accepté et c’est le plus important", confie-t-il.
"C’était marrant parce qu’il y avait près de 300 personnes dans l’avion et il a fallu que nous soyons l’un à côté de l’autre. C’était drôle", rapporte de son côté Lorenzo. "Nous n’avons pas parlé de l’incident, juste de choses sans importance et j’ai finalement accepté de lui serrer la main pour la première fois depuis l’incident. Comme je l’ai dit, je n’ai aucun problème avec Marc. Je tiens juste à rendre notre sport plus sûr", explique l'officiel Yamaha.
Marquez : Ce sont des choses qui arrivent et ça plait aux fans
Interrogé sur la façon dont il voit les choses, Marc Marquez a de nouveau affirmé que son dépassement, aussi viril soit-il, n'avait rien d'inconsidéré au vu de la situation.
"Je pense ce que j’ai dit à Jerez", explique l'actuel leader du championnat. "C’est une chose si ça arrive sur le premier tour, mais c’est la course, c’était le dernier tour et nous pilotons des motos. Ce sont des choses qui arrivent et ça plaît aux fans. Il y a des limites mais si je vois un espace sur le dernier tour, dans le dernier virage, je dois essayer de passer. J’ai freiné un peu plus tard que sur le tour précédent mais ce sont des choses qui arrivent".
L'avis des pilotes MotoGP et de Loris Capirossi
Outre Lorenzo et Marquez, plusieurs pilotes de la catégorie reine et l'ancien pilote Loris Capirossi, désormais conseiller en sécurité pour les GP, ont profité du rendez-vous au Mans pour exprimer leur opinion sur le dépassement de Marquez sur Lorenzo.
Dani Pedrosa : "C’était le dernier virage du dernier tour. Jorge n’avait pas fermé la porte comme il aurait dû le faire sur le dernier tour et Marc a peut-être été un peu au-delà de la limite… J’ai déjà eu des expériences similaires. Ce sont des situations difficiles pour les pilotes et il est certain qu'il serait mieux de savoir précisémment quand un pilote dépasse la limite ou non. Quand il peut être pénalisé ou non".
Valentino Rossi : "Je pense que Marc a été très agressif tout au long de la course, dès le départ. Il a aussi été très agressif dans ce dernier virage. Je comprends pourquoi Jorge s’est énervé mais de mon point de vue, tout peut arriver dans le dernier virage et Jerez est un endroit connu pour ça, pas juste pour Sete et moi (en 2005, NDLR), mais aussi pour Doohan et Crivillé (en 1996, NDLR). L’épingle est très étroite, on arrive vraiment lentement et les contacts ne sont pas si dangereux que ça à cet endroit-là".
Cal Crutchlow : "Je n’ai pas vraiment d’avis parce que ça n’a pas affecté ma course. Il est toujours difficile de dire s’il faut imposer une pénalité ou des points de pénalité car chaque incident est différent. Il y a une limite mais personne n’est tombé et il n’y a pas eu de blessé. Au final il faut tourner la page et reprendre la course".
Randy de Puniet : "Pour moi c’est du 50/50. Jorge était devant et il a un peu trop ouvert la porte dans le dernier virage. Marc était derrière et il a vraiment freiné tard mais c’est la course. Ils se battent pour le Championnat du Monde. Pour moi c’est un fait de course".
Loris Capirossi (conseiller en sécurité pour le MotoGP) : "C’est difficile de tout expliquer à 100%. D’abord, tous les dépassements sont différents et il est difficile de garder une liste pour juger chacun d’entre eux. Dans le cas de Márquez et de Jorge, il est facile de voir que la manoeuvre de Márquez est un peu agressive. C’est simple à comprendre, mais il a fait cette manoeuvre dans le dernier virage, à un endroit où on passe à 60-70 km/h. Ça aurait été différent dans un virage beaucoup plus rapide".
"Nous avons revu les images et essayer de tout prendre en compte. Au final, c’est un dépassement, rien de plus. A l’avenir, nous allons évidemment essayer de mieux gérer tout ça, nous discutons avec les pilotes pour qu’ils soient tous sur la même longueur d’onde".
"Nous voulons évidemment assurer leur sécurité. C’est évident, c’est notre objectif. De mon côté, je veux garder une excellente relation avec les pilotes, écouter ce qu’ils ont à dire et en fonction de ça, essayer d’améliorer les choses. Evidemment, sur un dernier tour, si vous avez la moindre opportunité, il faut tenter. Jorge était sorti de la bonne trajectoire pour défendre sa position et Márquez l’a doublé. C’est facile de dire que nous ne voulons plus voir ça mais ce sont des choses qui arrivent".
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025
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