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LORENZO VOIT ROUGE
Paris, le 5 mai 2017

Jorge Lorenzo a besoin de temps pour s'adapter à la Ducati

Jorge Lorenzo a besoin de temps pour s'adapter à la Ducati

Le triple champion du monde MotoGP Jorge Lorenzo célèbre ce week-end à Jerez (Espagne) sa quinzième année en Grands Prix moto. A tout juste 30 ans, l'ancien coéquipier de Rossi avoue que fêter cet anniversaire sur la Ducati est moins satisfaisant que prévu...

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"30 ans c’est beaucoup, mais on dit également qu’avoir 30 ans c’est comme en avoir 20, alors je me sens bien !", s'amuse Jorge Lorenzo à son arrivée à Jerez, première étape européenne après trois courses MotoGP disputées outre-mer. En plus d'avoir célébré son 30ème anniversaire hier jeudi, le majorquin fête aussi ce week-end ses 15 ans de carrière, marqués par cinq titres mondiaux dont trois en MotoGP et deux en 250 cc.

Malgré ce double anniversaire, Lorenzo n'est pas spécialement d'humeur festive pour attaquer ce Grand Prix d'Espagne, l'esprit contrarié par les difficultés rencontrées sur sa Ducati officielle... Sans surprise, "Jorgeuil" dresse un premier bilan mitigé de son début de saison et avoue sans détour ne pas être à la position espérée.

"La saison n’a pas commencé comme nous le souhaitions, nous en attendions beaucoup plus", reconnaît Lorenzo, actuellement 13ème du classement provisoire après sa 11ème place au Qatar, sa chute en Argentine et sa 9ème place aux Etats-Unis. Des résultats difficiles à digérer pour un pilote qui compte 65 victoires en Grands Prix, dont 44 en MotoGP, et dont la moins bonne saison en catégorie reine s'est terminée à la 4ème position au général (en 2008, l'année de son arrivée en MotoGP).

"Jorgeuil" en attendait plus, plus vite

"Les attentes étaient trop élevées", admet l'ancien voisin de box de Valentino Rossi, qui occupe par ailleurs la première place du provisoire après trois courses. Autre frustration pour Lorenzo : Maverick Viñales qui le remplace sur la M1 officielle a survolé les deux premières manches, avant de chuter à Austin. Mais quand il apparaît certain que "Mack" rebondira rapidement vers la plus haute marche du podium, Lorenzo n'est pas prêt d'y monter dans les conditions actuelles...

"Cela me prendra du temps pour m’adapter à une moto aussi délicate et spéciale que la Ducati", estime le majorquin qui reproche à la Ducati les mêmes maux identifiés par ses prédécesseurs depuis une dizaine d'années : un train avant retors et un moteur brutal. Soit des problèmes qu'aucun autre pilote que Stoner n'a jamais réussi à contourner, y compris Valentino Rossi.

Ces caractéristiques s'étaient sensiblement améliorées l'an passé, mais le bannissement des ailerons en 2017 semble faire ressurgir les "vieux démons" de la Desmosedici : le coéquipier de Lorenzo, Andrea Doviziosio, constate lui aussi un recul de la compétitivité de la Ducati, évoquant même un retour au niveau de... 2015 ! 

"Nous ne sommes absolument pas contents et nous ne sommes absolument pas dans la situation dans laquelle nous voudrions être", s'insurge "DesmoDovi", pour qui la Ducati 2017 ne souffre pas d'un problème en particulier mais d'un "mélange de plusieurs choses" à revoir. L'italien appelle Ducati à revoir la moto de fond en comble, au lieu de se focaliser sur la puissance moteur et l'électronique comme par le passé.

Prudent, Jorge Lorenzo se montre pour l'instant plus modéré dans ses propos et tente même de positiver la situation. "Je progresse peu à peu", souligne-t-il : "à Austin je m’étais qualifié en sixième position, premier pilote Ducati. J’ai terminé la course à trois secondes d’Andrea, qui connaît davantage la moto. Même si la machine ne convient pas parfaitement à mon style, je m’en rapproche".

"Je travaille plus dur que jamais", prévient Lorenzo alors que se profile le circuit de Jerez sur lequel la MotoGP de Bologne se montre rarement à l'aise. "Je ferai le maximum pour rendre la Ducati compétitive à l’avenir. L’équipe m’apporte tout son soutien. Jerez n’est pas le meilleur circuit pour Ducati, mais je pense être en mesure de compenser ce détail par mon désir de bien faire".

Tout indique que cette première manche européenne en Espagne servira de mètre-étalon pour Ducati, qui pourra plus précisément jauger l'étendue de ses problèmes dimanche. En espérant que Lorenzo parviendra, comme il l'espère, à compenser ce "détail" pour décrocher un résultat plus en adéquation avec son statut !

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