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Paris, le 6 décembre 2011

Essai Versys 1000 : le trail Kawasaki presque dans le mille !

Essai Versys 1000 : le trail Kawasaki presque dans le mille !

Dérivé du féroce Z1000, le maxi trail Versys 1000 radicalise le concept de la Versys 650. Et pendant que le motard français découvrait cette nouveauté Kawasaki 2012 au Salon de la moto, MNC la testait sur les sublimes routes de Tenerife. Premier essai !

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Une moto facile et tranquille en ville

Comme nous avions pu le constater à l'EICMA (voir notre vidéo du 17 novembre 2011 : les nouveautés Kawasaki 2012 au Salon de Milan), la Versys 1000 possède une selle non seulement haute (845 mm) mais également large, bien plus que celle de la Versys 650 - dont un exemplaire était également présent à Tenerife !

Les motards d'au moins 1m80 et chaussés de grosses bottes posent sans problème les pieds de part et d'autre, mais les plus petits doivent choisir leur camp à chaque arrêt. Le large et haut guidon convient à tous, de même que les repose-pieds placés à la verticale des fesses et relativement bas.

Les jambes sont légèrement écartées par le vaste réservoir (21 litres contre 19 sur le Z1000SX, 15 sur le Z1000 "standard", et 19 sur la Versys 650), mais l'habillage en plastique parfaitement plat accueille très bien les cuisses et les genoux. Au final, la position de conduite est tout à fait conforme au genre "trail" du grand Versys.

La motorisation, en revanche, est beaucoup moins usuelle sur ce type de moto... Toutefois, la sonorité étouffée du simple échappement et son look sobre correspondent bien à l'esprit de la machine : fonctionnalité et discrétion priment !

Pesant 239 kg tous pleins faits, la Versys 1000 réclame de l'attention de la part de son conducteur lors des manoeuvres au point mort - par ailleurs très facile à trouver. Grâce à ses deux premiers rapports de boîte plus courts que sur le Z, la Versys décolle efficacement.

Premiers tours de roue

La commande d'embrayage est un peu dure et la sélection un poil sèche, mais en se concentrant un minimum il est possible de monter et descendre les vitesses à la volée. L'extrême souplesse du 4-cylindres et la bonne gestion de l'injection électronique facilitent encore les évolutions en ville.

Parallèlement, le rayon de braquage (34° de chaque côté) et la douceur des suspensions rendent la traversée de Playa de las Americanas - ou de Paris, peu importe ! - tout à fait évidente. Mieux encore, le train avant du Versys se montre parfaitement neutre, contrairement à celui de la routière (Z1000SX) qui engage et demande un certain temps d'adaptation.

Le freinage est un peu moins évident à appréhender : timides en début de course, les étriers 4-pistons mordent ensuite plus sévèrement les deux disques de 300 mm. Réglable, le levier droit sera écarté au maximum (réglage 1) pour correspondre à l'écartement fixe de l'embrayage. Dommages pour les toutes petites mains !

La pédale de frein arrière est un peu dure et pénalise de ce fait le dosage. Notons que la Versys 1000, équipé de série de l'ABS, est dépourvu de système combinant l'étrier arrière (disque de 250 mm) au frein avant. Mais "ça permet de contenir les coûts", rétorque Kawasaki.

Accessoirement, cela évite également de voir se balader encore plus de durites le long du bras oscillant et de la fourche ! Dommage que Kawasaki n'ait pas pris le temps de mieux cacher les autres fils et cosses électriques qui traînent sous le tableau de bord, car dans l'ensemble la finition est bonne.

Quelques défauts tout de même

Un autre point risque de faire enrager les clients des Verts : les petites platines de repose-pieds marquent bien trop vite... Sur la toute dernière ER-6n pourtant, les Nippons avaient consenti à apposer une protection transparente : pourquoi pas sur la Versys 1000 ?!

Côté pratique, ce trail Kawa ne convainc que partiellement... Certes, le large porte-paquets perforé et les longues poignées passager munies d'ergots permettent de charger la Versys 1000 comme un mulet. Mais il faudra monter des supports complémentaires pour l'équiper de ses top cases et/ou valises.

Sous la selle, la boîte à outils trouve sa place dans un astucieux compartiment cylindrique. Malheureusement, seul un petit U ^pourra être logé à ses côtés. La présence d'un vide-poches et la dotation d'origine de la prise 12 V (disponible dans le catalogue d'accessoires déjà bien fourni) aurait également été appréciée des clients de maxi trails, réputés "gros rouleurs" !

Enfin, la Versys 1000 étant censé rouler sur tous types de routes - même les plus défoncées - et sortir par tous les temps, on regrette qu'il ne dispose pas de béquille centrale afin de régler au besoin la chaîne qui fait office de transmission finale. On regrette au passage la disparition du bel excentrique du Z1000... Snif.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • Parcours : environ 400 km, petites routes viroleuses et autoroute
  • Pneus : Pirelli Scorpion Trail
  • Conso moy : 6,2 l/100km (d'après l'ordi)
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS VERSYS 1000

  • Equilibre et confort de l'ensemble
  • Moteur souple et rageur
  • ABS et KTRC de série

POINTS FAIBLES VERSYS 1000

  • Vibrations à mi-régimes
  • Pas de centrale ni d'espaces de rangement
  • Look (ne colle pas au "Z1000" Versys)