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Lisbonne (Portugal), le 11 mars 2016

Essai Triumph Bonneville T120 : Bonnie à tout faire !

Essai Triumph Bonneville T120 : Bonnie à tout faire !

Véritable icône de la production moto britannique, la Triumph Bonneville évolue encore... pour notre plus grand plaisir ! Châssis, suspension, moteur, équipements... Tout est revisité en prenant soin de préserver l'essentiel : le plaisir de rouler. Essai.

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Dynamique : cool attitude

En s'installant au guidon de la T120 Black, le pilote se sent immédiatement à l'aise. L'assise est relativement basse (785 mm) et confortable, le large guidon offrant une prise en main naturelle et évidente. A droite, un bouton permet de changer de mode moteur (Rain ou Road, rappelons-le), mais il faut débrayer et couper les gaz pour valider le changement.

A gauche, un bouton "info" permet d'alterner l'affichage des infos proposées par l'ordinateur de bord. La petite taille de ces cadrans et des indications ne facilite pas leur lecture en roulant, surtout quand le propriétaire vieillissant commence à avoir besoin de lunettes ! L'indicateur de rapport engagé ou celui de l'autonomie moyenne restante sont par exemple délicats à percevoir.

Contact, démarreur : le sifflement caractéristique du bicylindre anglais résonne discrètement dans la cour de notre hôtel des environs de Lisbonne (Portugal), où se déroule cette présentation européenne des Bonneville T120 mais aussi de l'inédite Thruxton qui en dérive (essai à venir sur MNC : restez connectés!).

En relevant la T120 de sa béquille, on se rend vite compte du poids encore conséquent de la Bonnie (224 kg à sec), surtout lorsqu'on manoeuvre à l'arrêt. Première enclenchée, MNC adopte le mode "Road" pour une petite balade sur les routes avoisinantes. La commande d'embrayage nécessite peu d'effort et les rapports de boîte se verrouillent correctement, malgré une course de sélecteur un peu longue.

La poignée de gaz offre un dosage assez fin mais un rien brutal, engendrant un petit à-coup de transmission à chaque remise de gaz consécutive au changement de rapport. Le constat demeure en mode Rain, pourtant plus soft. Agaçant, même si l'on finit par passer outre.

En ville, le moteur de la T120 fait preuve d'une bonne souplesse et accepte facilement de cruiser sur le couple dès 2000 tr/min. Bien campée sur ses roues de 18 et 17 pouces, la T120 fait preuve d'une excellente stabilité en ligne. L'agilité est correcte, sans plus, la moto nécessitant un léger effort au guidon à l'inscription sur l'angle.

Le rayon de braquage assez large impose de s'y reprendre à deux fois pour effectuer un demi-tour dans une rue étroite. L'impression de confort est en revanche très satisfaisante, tant au niveau de l'assise qu'à celui des suspensions qui filtrent bien les petites imperfections dans ce contexte citadin.

Nez au vent, on se surprend à observer la réaction des passants au passage de la Bonnie, histoire de voir si eux aussi apprécient la belle anglaise. A priori, c'est le cas et il faut avouer que ce petit plaisir fait aussi partie des charmes de la nouvelle Triumph !

Comportement sain et rassurant

En quittant l'agglomération, le bicylindre commence à donner de la voix au fur et à mesure qu'il monte en régime, avec une pétarade très sympa et flatteuse à l'oreille. La puissance est délivrée de manière homogène de 2500 à 6500 tr/min, avec une impression de couple omniprésent et des accélérations bien franches passé 3000 tr/min, quel que soit le mode de conduite choisi.

Les modes n'agissent en effet que sur la vitesse d'ouverture des papillons de gaz, pas sur la puissance. Sur les petites routes tortueuses que nous empruntons, on passe alternativement du 3ème au 4ème rapport, l'aiguille du compte-tours évoluant pour sa part entre 3500 et 5000 tr/min selon le rapport.

En décélération, on profite d'un bon frein moteur qui permet de ne pas freiner en permanence à l'approche d'un virage... tout du moins lorsqu'on enroule tranquille. Aux allures légales, la T120 cruise à 90 km/h sur un filet de gaz, aux environs de 2500 tr/min en 6ème et 4000 tr/min en 4ème à 110 km/h lorsqu'on ouvre un peu. Le twin anglais peut évidemment grimper au-delà et atteindre sans trop de peine les 120 mph (d'où son nom : T120), soit plus de 190 km/h.

Quand le rythme augmente, les repose-pieds ne sont pas bien longs à frotter sur la chaussée, ce qui incite à soigner ses trajectoires. Les pneus Pirelli Phantom équipant de série la T120 offrent un excellent grip et acceptent sans peine une conduite un tantinet sportive sur le sec. Là n'est évidemment pas la finalité de la Bonneville, mais bon, difficile de résister à la fougue du bicylindre britannique qui ne demande qu'à s'exprimer !

Il faut en revanche se montrer un peu plus directif au guidon et appuyer davantage sur l'extérieur des repose-pieds pour passer plus rapidement la T120 d'un angle à l'autre. La tenue de cap sur l'angle demeure toutefois très correcte dans ce contexte et la suspension encaisse facilement ce nouveau rythme, malgré des transferts de masse plus importants et rapides.

D'autant que la répartition des masses a été modifiée sur ce nouveau châssis, avec près de 48% du poids sur l'avant comme sur la Street Twin. Mieux vaut alors éviter une saignée ou un raccord trop saillant à cette allure, au risque de ressentir sèchement le retour du combiné amortisseur dans le dos, malgré une valeur de débattement arrière augmentée (120 mm contre 106 avant).

Le freinage s'avère pour sa part agréable d'emploi et suffisamment puissant pour arrêter sereinement la T120 en usage normal. Le feeling au levier est un poil rugueux et peu incisif, mais puissance et progressivité au dosage sont bien là.

On apprécie également la douceur de la pédale de frein, qui dispose d'une petite plage d'utilisation permettant de mieux asseoir la moto en courbe sans déclencher prématurément l'ABS. La selle s'avère toutefois glissante pour le pilote (et son éventuel passager) lorsqu'on freine brusquement.

Bien sûr, en l'absence de pare-brise, la protection au vent est assez limitée. De petits sauts de vent sont disponibles en option, mais l'on peut facilement s'en passer lorsqu'on roule aux allures légales.

Coté consommation, faute d'une véritable mesure nous devons nous fier à l'ordinateur de bord pour estimer à près de 5,27 l/100 km la consommation moyenne de notre court essai. Une valeur qui laisse présager une autonomie d'environ 265 km dans les mêmes conditions.

Verdict : un classique revisité avec Triumph !

Avec cette magnifique T120, Triumph perpétue de belle manière l'histoire et le mythe de la Bonneville. Affichée à 11 900 €, tarif plutôt contenu au regard de ses améliorations, elle revendique une technologie et des performances supérieures à celles de certaines rivales.

L'évolution par rapport à la précédente - et placide - T100 est par ailleurs tout à fait pertinente, notamment en termes d'agrément et de tempérament mécaniques. Le twin a incontestablement plus de coffre et de saveur : very good !

Plus de 160 accessoires sont d'ores et déjà prévus pour personnaliser "votre" Bonnie, ainsi qu'un kit inspiration "Prestige" à 1620 € comprenant notamment de jolis silencieux "saucisson" chromés Vance & Hines et d'autres accessoires.

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Commentaires

Bestof: 
1
Depuis mars 2016 je l'adorais !!! Possédant un Triumph América depuis mai 2015 et 19000km plus tard j'ai commandé une T120 rouge/grise et pris en main le 26 janvier et depuis... Quoi dire ??? Que du bonheur !!! Le look, la finition, la tenue de route, du freinage, le confort et aussi les accessoires.....

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle : T120 Black
  • Parcours : 100 km
  • Routes : petites routes, routes et ville
  • Pneus : Pirelli Phantom Sport Comp
  • Météo : temps sec
  • Conso moyenne : non mesurée (5,27 l/100 km selon l'ordinateur de bord)
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS TRIUMPH BONNEVILLE T120

  • Punch moteur
  • Confort de selle
  • Equipements
  • Finition

POINTS FAIBLES TRIUMPH BONNEVILLE T120

  • A-coups de transmission
  • Garde au sol 
  • Protection