• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
TEST
Paris, le 25 janvier 2017

Essai Suzuki GSX-S750 2017 : sportive attitude !

Essai Suzuki GSX-S750 2017 : sportive attitude !

Fidèle à une cylindrée plébiscitée pour sa cohérence, la Suzuki GSX-S750 2017 succède à la GSR750 en insistant sur son lien avec la GSX-R. Un accastillage au top et des aides renforcées ôtent tout complexe à cette concurrente affirmée des nouvelles Triumph Street Triple et Kawasaki Z900, mais aussi de la Yamaha MT-09. Nous l’avons testée... sous une pluie battante ! Essai.

Imprimer

Page 1 - Statique : du style et de l'ambition

"Le changement dans la continuité" aurait pu être le slogan de Suzuki pour cette nouvelle GSX-S750, mais le constructeur japonais a préféré "The apex predator" (le prédateur du point de corde) pour celle qui prend le relai du roadster GSR750... Autant dire que Suz' annonce la couleur ! Flattant l’oeil sans verser dans le manga, la GSX-S750 est de ces motos qui donnent irrémédiablement envie d’essorer la poignée et de les mener sur un circuit pour frotter du slider, même en sachant que ce n’est pas leur destination première. 

Mais pour l’instant, c’est sa selle qu’il faut sécher avant d’y poser ses fesses ! Oubliée l’illusion d’un doux soleil andalou : ce matin il pleut dru sur Benidorm, où se déroule la première présentation presse de cette nouveauté Suzuki 2017... Comme les roadsters à l’origine placides, l’Espagne n’est-elle plus ce qu’elle était ?!

Certes, la GSX-S750 n’est pas fondamentalement différente de son prédécesseur. On se souvient que le GSR750 lancée en 2011 était plutôt bien née, mais sa finition et son freinage perfectibles n'étaient pas au goût de tous. Pas plus que son manque d'originalité esthétique... En s’enrichissant et en travaillant le détail, la descendante gomme d’un trait la critique !

Et les permis A2, alors ?

Alors que Kawasaki joue les gros bras avec sa dernière Z900, la compacité de la Suzuki suggère une approche plus universelle. Toutefois, la GSX-S750 n'étant proposée qu'en version libre d'origine de 114 ch (soit 8 de plus qu'en 2016), les jeunes motards et motardes en permis A2 ne pourront en prendre le guidon, contrairement à certaines de ses rivales rivales (comme les Z800 et Street Triple) qui se déclinent en configuration bridée à 95 ch dans cet objectif. 

Stratégiquement, la décision est risquée puisque le passage par le permis A2 est désormais obligatoire pour tous, quel que soit l'âge... Les amateurs de roadsters Suzuki avec moins de deux ans de permis devront donc se tourner vers la SV650... et tirer un trait sur leurs rêves de "Gex" décarénée !

D'autant que la nouveauté 2017 a de quoi séduire, avec son nouvel habillage qui transpire l’agressivité : le garde-boue, le phare, les ouïes de réservoir et le feu arrière à LED ont été redessinées. Encadré comme sur la GSX-S 1000 par les feux de position, le nouveau phare affiche un look bestial et les cabochons de clignotants virent au blanc.

Avec un guidon noir  de gros diamètre et des commodos redessinés, les designers ont affirmé la personnalité visuelle de la bête. On continue par la ligne générale, plus sauvage que celle de l'ancienne GSR750, Suzuki allant même jusqu'à évoquer "une bête traquant sa proie". A vous de voir, mais toujours est-il que le design, du réservoir à la coque arrière en passant par les feux de position, est particulièrement soigné. 

Suzuki a retenu la leçon des critiques concernant la finition de la GSR750 : même les passages de câbles et durits sont éminemment plus discrets. Un sabot moteur est de surcroît installé en série, des caches ont été ajoutés pour combler le trou béant entre le moteur et le cadre acier : rien n’a été laissé au hasard. La teinte noire appliquée sur les nouveaux cale-pieds et les leviers confirme cette nécessaire progression.

A l’image de la sportive, le freinage adopte des étriers radiaux 4-pistons remplaçant avantageusement les 2-pistons critiqués sur l'ancienne version pour leur manque de niaque. On trouve aussi de jolis disques pétales alors que le design du bras oscillant évolue. L’échappement, dont le silencieux est identique à celui de la 1000, perd ses valves et un peu poids. 

Avec de nouveaux injecteurs, c’est l'un des éléments principaux pour coller à Euro4. Le réservoir fait les frais du passage à la nouvelle norme antipollution en perdant un litre (de 17 à 16 l). Mais pour rattraper le coup, les ingénieurs Suzuki annoncent une consommation record de seulement 4,90 l/100 km.

Comme le veut la tendance, un large guidon peu cintré s’accorde à des repose-pied plutôt haut placés. Sous le regard, le tableau de bord "full électronique" emprunté à la grande soeur fourmille d’informations... au point qu’on y cherche parfois la bonne ! Plus léger et compact, le compteur "full LCD" ne pèse que 275 grammes (320 g sur l'ancienne GSR). S’il n’est pas en couleur, la luminosité de son rétro-éclairage blanc est ajustable.

Rapport au déluge qui s'abat devant nos roues, MNC prend son temps pour découvrir toutes les infos affichées : la vitesse, le régime, deux trips, le rapport engagé, la température moteur, la jauge à essence, l’autonomie restante, les consos moyenne et instantanée, le mode d’antipatinage et l'heure. Le compte est bon... mais pas la météo ! Pas "gex-traordinnaires" comme conditions pour découvrir un roadster aussi important... Mais plongez - littéralement ! - dans la découverte dynamique de la GSX-S750  en page suivante !

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle d'origine avec 220 km au départ
  • Parcours : 127 km
  • Routes : petites routes près d'Alicante (Espagne)
  • Pneus : Bridgestone S21
  • Conso : non mesurée (6 l/100 km à l'ordi de bord)
  • Problèmes rencontrés : météo exécrable !
 
 
 

POINTS FORTS GSX-S750

 
  • Moteur réussi
  • Partie cycle efficace
  • Sonorité "vivante"
  • Electronique pertinente
 
 
 

POINTS FAIBLES GSX-S750

 
  • Prix en nette hausse
  • Devra se (re)faire un nom
  • Ne protège pas de la pluie et de la neige !