Essai nouvelle Suzuki Bandit : le remède à la crise ?

La nouvelle Bandit a bien trop de carrure pour se cantonner uniquement à un rôle de moto de jeunes permis ou d’utilitaire citadin. Elle se fera aussi un plaisir d’aller se dégourdir les cylindres sur petites routes le week-end, et même de partir en vacances !

Sa mécanique, déjà très correcte par le passé, s’est encore bonifiée depuis son passage au refroidissement liquide. Ce nouveau bloc est une vraie réussite à tous les égards. Il parvient à se montrer souple et coupleux en bas, tout en faisant preuve d’une belle allonge dans les tours : il rupte aux environs des 13 000 tr/mn.

Les reprises vraiment consistantes dont le 4-cylindres fait preuve dès 4 000 tr/mn font même penser qu’il cube beaucoup plus que les 656 cm3 annoncés. L’injection électronique est parfaitement maîtrisée et ne génère aucun à-coup.

La partie cycle n’a pas non plus cessé de s’améliorer et s’avère maintenant très convaincante. Une petite virée crapuleuse avec un camarade en Triumph 1050 Speed Triple aura suffi à nous convaincre que, bien emmenée, cette Bandit K9 est une cliente tout à fait crédible dans les virolos !

Pas la dernière pour l’arsouille !

Son train avant, parfaitement naturel et intuitif, met en confiance. Malgré une monte pneumatique pas particulièrement tendre et sportive (Bridgestone BT-011 AV et BT-020 AR), on se fait très plaisir au guidon de la Suzuki.

L’amortisseur fait très bien son travail et assure une parfaite motricité. Le pneu arrière de 160 mm concourt aussi à la bonne vivacité de la machine. Stable dans les grandes courbes rapides mais aussi maniable et agile dans le serré, la Bandit ravira donc aussi les motards expérimentés.

Mention spéciale pour le freinage, bluffant de feeling et d’efficacité pour une machine de ce prix. On ne peut vraiment en faire que des éloges !

Tailler la route, aussi !

Hormis la protection quasi nulle - mais perfectible grâce à l’adoption d’un petit saute-vent -, la Bandit 650 fera une compagne de voyage très correcte. L’allonge du 4-cylindre de 85 ch autorise une vitesse de croisière que vos cervicales seront les premières à ne pas supporter. La Suzuki dépasse même les 220 km/h compteur... mais ce dernier est assez optimiste !

L’autonomie et la consommation sont dans la bonne moyenne. En consommant 5,8 l/100 km, on peut parcourir près de 240 km avant de passer en réserve grâce au réservoir de 19 litres.

Par ailleurs, la balade en duo est vivement recommandée car le passager est accueilli avec beaucoup d’égards : position relax, confort de suspensions et mécanique douce... le bonheur !